Personnage influant
Expression française qui puise ses origines dans l’argot de la presse. Toutefois, ce serait l’argot policier qui l’aurait utilisé avant. Ceci s’explique par le fond de l’activité policière qui est une sorte de pêche aux criminels. Lorsqu’un policier recherche un suspect, il agit comme un pêcheur avec patience, instinct et à-propos. En effet le policier tend un piège comme le pêcheur qui lance sa ligne et attend que le suspect morde à l’hameçon comme un poisson.
D’autres interprètes parlent de la comparaison avec la pêche mais penseraient plutôt à la pêche aux filets qui sont relevés par les pêcheurs pour ramasser tous les poissons pris au piège. Cette manière de pêcher est sélective car elle permet de sélectionner les gros poissons.
C’est pour cela que le gros poisson pris dans le sens d’expression révèle la prise importante et convoitée et donc un cerveau ou un décideur.
Une mer très clame, sans vague
Expression française courante qui puise ses origines dans la Grèce antique. En effet les grecs avaient pour habitude de déverser de l’huile sur la mer qui avait pour principe de ne pas se mélanger à l’eau et qui à ce titre restait en surface pour créer une sorte de voile donnant cette impression de calme.
Scientifiquement, cette expression est explicable dans son sens le plus propre. L’huile est connue pour être hydrophobe, chimiquement parlant elle ne se mélange pas à l’eau sans compter qu’elle permet un étalement vaste pour une petite quantité puisque une simple goutte d’huile pouvait se répandre sur un kilomètre carré.
Une perte importante de vies humaines, massacre
Expression française qui puise ses origines dans la Grèce Antique où chaque année serait célébrée une cérémonie religieuse en l’honneur de la déesse Athéna. Cette fête consistait en un rituel où il est question de sacrifier 100 bœufs que les habitants de la cité se devaient d’offrir aux Dieux. Cette fête se déroulait chaque année du 23 au 30 du mois d’Hécatombéon, qui en grec ancien est synonyme de cent bœufs.
Lors de ce rituel, les profanes n’avaient pas le droit d’assister à la fête et étaient donc éloignés et le silence était fortement respecté pendant la cérémonie. Les prêtres dispersaient donc sur les animaux à sacrifier une pâte faite de farine, de sel et d’eau, en quelque sorte des préliminaires de la consommation du sacrifice.
Petit à petit l’hécatombe, à savoir le sacrifice de ces 100 bœufs s’est répandu à tous les sacrifices. Le terme fit son apparition en France au XVIème siècle pour désigner le massacre d’un nombre important de personnes. De nos jours, le mot hécatombe s’utilise principalement pour des pertes n’ayant aucune référence avec la mort humaine et donc des conséquences moins tragique comme le fait de commenter un évènement sportif.
Personnage de peu de valeur
Expression française sortie droit du dictionnaire argot de la fin du XVIIIème siècle. Ce serait une sorte d’abréviation de la description de toute personne qui prend plaisir à se peigner les poils du cul.
Si l’expression est qualifiée de vulgaire, c’est qu’elle donne déjà le ton pour commencer à décrire une personne qui n’a aucun sens de raffinement.
Selon d’autres interprétations, le peigne-cul qualifie une personne banale et médiocre qui ne cherche pas à changer et se satisfait dans sa médiocrité ou carrément une personne lâche et hypocrite, voire avare.
Et c’est en sortant vers minuit, Monsieur le commissaire que tous les soirs, de chez la Montalant, de jeunes peigne-cul nous montrent leur derrière en nous chantant. (J. Brel)
Personne chargée de basses besognes ou située au bas de la hiérarchie.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française assez récente et qui ne remonte qu’au début du XXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
Selon certaines interprétations, le sens de cette expression viendrait du vocabulaire allemand de la fin du XIXème siècle où « pfifferling » désigne ce qui serait sans valeur. Ce terme fut donc traduit par fifrelin et a gardé la même signification.
A partir de là, les français ont donc pris le terme allemand et en ont fait la contraction pour donner le terme fifre. Ce dernier fut introduit dans le langage professionnel pour parler d’une personne peu ou pas compétente. Quant au sous-fifre, il aurait acquis sa popularité dans les entreprises du début du XXème siècle pour désigner d’abord les apprentis considérés comme maladroits et inexpérimentés avant de se généraliser à tout le monde.
Pour d’autres auteurs, l’idée de petite monnaie existe bien mais pour eux le fifre serait synonyme de liard équivalent au quart de sou et dont la valeur était très faible. Par ailleurs ce liard, pris dans ce sens se retrouve dans l’expression « ne pas avoir un liard » pour dire la même chose. Ce serait donc ce bien de peu de valeur, qui viendrait d’une sorte de diminution dans la compétence et le pouvoir, qui donnerait le sens au sous-fifre
Gourdin, bâton
Expression vieillie et inusitée de la fin du XIXème siècle sortie droit du dictionnaire des militaires. En effet, il est coutume dans ce milieu de faire une farce émanant des anciens pour accueillir un jeune, nouvellement arrivé qui doit leur obéir. Ce type de farce va reposer sur l’ignorance du jeune homme dans un milieu au vocabulaire précis qui lui est étranger. En tant que novice, il doit gagner les faveurs des anciens et chercher un objet demandé inexistant pour la plupart du temps jusqu’au moment où il se fait sermonner et doit rentrer penaud auprès de ceux qui l’ont fait courir. Ces farces étaient répandues dans le milieu et on envoyait chercher la clé des champs de tir, le parapluie de l’escouade et l’éventail à bourrique
Crocheteur, porteur ou portefaix
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faut commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, l’ange de la grève se base sur une métaphore plaisante qui va assimiler les crochets portés par les épaules à des ailes. La grève est dans ce cas prise dans le sens de bord de fleuve qui ne serait pas encore entretenu et qui n’aurait donc pas de quai et qui serait le lieu de travail des dockers de l’époque à partir du XVIème siècle.
Toutefois dans certains cas l’ange de grève est pris dans le sens de pendu et serait assimilé au cardinal de grève décapité en place de grève.
Il y a eu quelque crocheteur, en portant ses faits par ville qui le heurta assez lourdement et puis il lui dit gare, il était au temps où jamais auquel maitre Jourdain va dire « viens ça, pourquoi fais-tu cela ange de grève ? (Bonaventure Des Périers)
Un expert dans son métier
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait avant tout commencer par définir l’art qui reste d’une manière générale un ensemble de connaissances ou de techniques qui permettent de faire quelque chose. C’est pour cela que l’homme de l’art est celui qui connait parfaitement son métier et ses procédés et qui est capable de réussir dans tout ce qu’il entreprend.
Un maître, un pro
Œuvre emboîtée dans une autre de même type
Expression française récente, créée selon certains interprètes par André Gide, qui a pour but de relever les éléments qui annoncent la fiction de base d’un roman ou même d’un film. A titre d’exemple, et en voyant apparaitre un couteau au début d’un film ou décrit dans un roman, il est sur que ce couteau va annoncer le meurtre final perpétré avec le même instrument.
L’abîme, que l’on peut tout aussi bien écrire sous la forme abyme, vient d’un terme grec qui décrit ce qui est sans fond. Ce terme a surtout été utilisé dans l’étude des blasons, désignant le centre de ce blason pouvant tout aussi bien contenir l’image réduite d’un autre blason. Toutefois, l’explication, sur la base des blasons, a été démenti par le fait qu’un blason ne comportait jamais en son centre sa propre image. Mais le sens de cette mise en abîme naît et persista depuis le milieu du XXème siècle.
Une mitrailleuse
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire argot de l’époque.
La comparaison de la mitraillette avec le moulin à café qui est un instrument de ménage servant à broyer et écraser est ironique et le terme moulin est pris dans le vocabulaire argot pour désigner un instrument mécanique.
Le moulin à café ! Un des nôtres, écoute voir : Les coups sont réguliers tandis que ceux des boches n’ont pas le même temps entre les coups ; ils font tac… ; tac-tac-tac…tac-tac…tac. (H. Barbusse : Le feu)