Signification : Impossibilité d’atteindre malgré sa proximité, l’objet de ses désirs.
Origine : Expression française du milieu du XIXème siècle qui puise ses origines dans la mythologie grecque: Tantale était roi de Lydie, fils de Zeus et de ce fait hôte des dieux. Profiant de sa position, il déroba le nectar et l’ambroise qui étaient des plats riches et réservés aux dieux pour les faire goûter aux hommes, il fit pire encore puisque à la place, il égorgea Pélops fils de Zeus et le servit à la table des dieux. Zeus n’accepta pas l’offense et condamna Tantale pour l’éternité à la faim et à la soif avec l’eau et la nourriture à portée. Il était plongé dans l’eau douce jusqu’au cou, une eau qui refluait au moindre essai d’y goûter ainsi que les branches des arbres gorgés de fruits qui s’éloignaient de lui à chaque tentative de s’en emparer. C’est d’ailleurs grâce à cette légende que Tantale devient le symbole de la frustratrion grandissantre.
Signification: se faire duper
Origine: Dès le XVIème siècle, cette expression française apparait pour désigner une personne naïve que l’on trompe et dépouille facilement. « Se faire pigeonner » puise ses origines dans l’éthymologie du terme « huppe ». Cette huppe du latin upupa est un oiseau possédant une crête de plumes très fournie et fort convoitée par les riches de la société et oter les plumes de cet oiseau se dirait le déhupper qui donna le verbe duper.
Comme le pigeon est un oiseau moins noble et plus courant que la huppe, il donna l’image d’un imbécile, d’un vaurien que l’on pouvait duper et dépouiller à loisir.Il existe d’ailleurs une pratique courante à l’époque qui accentuait encore l’aspect niais de celui qui se faisait pigeonner: les pigeonniers symbolisaient la richesse d’un seigneur et la règle exigeait que la quantité de pigeons devait être proportionnelle à la surface des terres exploitées ce qui a permis à quelques seigneurs peu scrupuleux de rajouter de faux boulins dans leur pigeonnier pour marier leurs enfants. Le prétendant ou le père de la mariée qui se laissaient prendre se faisaient ainsi pigeonner.
Expressions françaises synonymes: se faire plumer, être le dindon de la farce
Signification : Se faire escroquer, être ruiné
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par expliquer l’évolution du sens du verbe « plumer« . Dès la moitié du XIIème siècle ce verbe signifiait tirer la moustache d’un homme, puis évolua au XIIIème pour arracher les plumes d’un oiseau et ce n’est qu’au milieu du XIIIème siècle que plumer a pris le sens de dépouiller ou voler quelqu’un.
A partir de cette date, cette expression française n’a plus évolué et reste encore usitée contrairement à d’autres dans le même sens qui ont totalement disparues comme « plumer la poule ».
Expression française synonyme : se faire pigeonner
Signification: Expression française utilisée pour affirmer que l’on renonce à poursuivre une négociation.
Origine: « Se retirer sur l’Aventin » vient de l’histoire de l’empire romain et l’Aventin est une des sept montagnes qui entourent Rome et se trouve donc en dehors des murailles de la ville. La population se composait des plébéiens constitué du petit peuple et des soldats et les patriciens c’est à dire la noblesse romaine. En l’an 495 avant notre ère les plébéiens se révoltèrent car ils étaient lassés de leur exploitation et du taux de leur endettement, imposés lourdement et enrôlés de force parmi les militaires. A partir de cette date, ils menacent tous de se retirer sur l’Aventin pour y constituer une autre Rome. Les patriciens conscients de la nécessité et de l’importance du rôle du petit peuple , envoient Ménénius Agrippa pour ramener la concorde entre les deux camps et calmer les esprits. Il s’en suivra une remise de dettes pour les pauvres, la libération des esclaves pour dettes et une constitution d’une magistrature de la plèbe.
En souvenir de cette révolte, l’expression française « se retirer sur l’Aventin » désigne le fait de se retirer d’une négiciation en cours.
Expression française synonyme: « se retirer sous sa tente »
Signification : Abandonner une cause et s’isoler sous l’effet du dépit et de la colère ou tout simplement bouder.
Origine : Expression française issue de la mythologie, est extraite de l’Iliade de Homère quand Achille, furieux qu’Agamemnon lui retire la belle Briseis dont il est amoureux, abandonne la guerre de troie et s’isole dans sa tente et de ce fait refuse de combattre.
Expression française synonyme : se retirer sur l’Aventin
Signification: crier sa victoire sur quelqu’un et sert d’approche à une fin malheureuse comme la mort ou la ruine.
Origine: cette expression française puise ses origines dans le milieu de la chasse à courre où l‘hallali était le cri de victoire poussé par les chasseurs lors de la capture du gibier aux abois. Ce terme datant dans sa version moderne du milieu du XVIIIème siècle est composé du verbe haler signifiant exciter les chiens et de à lui au sens de après lui, lui étant l’animal pourchassé. Plus tard, au XIXème siècle, ce terme prendra le sens de mise à mort du gibier et c’est autour de 1877 que cette expression française prendra le sens figuré d’approche finale vers la mort ou la ruine.
Exemple d’utilisation: La chute du mur de Berlin a sonné l’hallali du système communiste.
Signification: se cogner douloureusement le coude
Origine: Cette expression française du milieu du XXème siècle reste relativement étonnante et a presque totalement disparu aujourd’hui vu le flou qui subsiste quant à ses origines. Elle remonterait dit-on à l’époque où les marchands de tissu et d’étoffe étaient majoritairement de confession juive. Le vendeur enroulait le tissu autour du bras pour calculer la mesure, une mesure qui correspondait à la distance qui séparait la main du coude. Or, il arrivait fréquemment que ce dernier se cogne le coude contre l’étalage et la douleur ressentie était tellement vive qu’il gesticulait pensant la faire disparaître. Il s’agissait alors d’un spectacle qui amusait beaucoup les acheteurs qui finirent par rebaptiser le coude « le petit juif »
Signification: métaphore utilisée dans le sens de se faire réprimander
Origine: expression française simple car tout le monde connait les fameuses bretelles, cet accessoire masculin inventé au XVIIIème siècle et qui sert à retenir le pantalon. De ce fait remonter les bretelles à quelqu’un est un rappel à l’ordre aussi sec que l’est l’action de tirer les bretelles. L’image renvoyée par celui qui n’a pas de bretelles, le pantalon tombant, mérite qu’on les lui remonte pour lui donner une allure moins désordonnée.
Sous d’autres cieux: Notre expression française se retouve au Grand Maghreb d’abord au Maroc sous la forme « sabnou mezyane » traduite par savonne et lave le bien et en Tunisie par « msah bih el kaâ » dans le sens de « il l’a utilisé comme serpillère pour essuyer le sol avec ».
Signification: savoir se diriger, prendre la bonne voie pour arriver à un résultat ou pouvoir s’orienter au milieu des difficultés.
Origine: expression française qui puise ses origines dans la mythologie où il est question d’Ariane fille de Minos, roi de Crète et de Pasiphaé. Pasiphaé avait enfanté un monstre, le fameux Minotaure après avoir connu l’amour avec un taureau. Minos demanda donc au célébre architecte Dédale de lui construire un labyrinthe pour y enfermer le Minotaure. Thésée, chasseur de monstres et grand séducteur, décida d’affronter le demi-frère d’Ariane et se perdit dans le labyrinthe. Séduite par Thésée, Ariane entreprit de le sauver et entra dans le labyrinthe en déroulant une bobine de fil de sorte à retrouver le chemin de la sortie.
Le mythe du fil d’ariane dans notre expression française évoque le rattachement à une source de vie ou cordon ombilical et sa ténuité.
Signification: se faire rappeler à l’ordre.
Origine: expression française du XVIème siècle, période pendant laquelle dans la Rome antique, il était d’usage de faire des procès aux mauvais payeurs en les présentant devant le juge traînés par les oreilles.
De nos jours le sens de cette expression française a évolué pour désigner quelqu’un qui rechigne à faire ou à accepter quelque chose et par la suite le fait d’être réprimandé.