Signification : Se mettre tout nu
Origine : Expression française du XIXème siècle qui prend ses origines dans le milieu équestre où monter un cheval à poil signifie le monter sans selle et donc le dos nu. Cette expression serait donc synonyme de se mettre à cru largement usitée dès le XVIIème siècle pour dire à peau nue en parlant des personnes alors qu’à poil à cette époque était un qualificatif de brave et courageux. Les deux sens de à poil ont coexisté un moment avant que le sens de nudité prenne le dessus.
Exemple d’utilisation : ….Lui n’avait que la tête au-dessus des draps; pour le reste, il était à poil (R. Queneau: Pierrot, mon ami)
Signification : La saisir rapidement
Origine : Expression française du XVIème siècle qui puise ses origines dans la mythologie romaine. En effet, dans la Rome antique l’occasion était représentée sous la forme d’une déesse nue aux pieds ailés, chauve sur le derrière de la tête tenant un rasoir et un voile tendu au vent. Seule une longue tresse de cheveux lui tendait par devant, seul endroit où elle pouvait être saisie au passage. De par cette image, il est facile d’en comprendre le symbole: en effet, les cheveux constituent chez l’homme une prise facile et depuis toujours un point d’ancrage pour forcer les gens à faire ce à quoi ils étaient réticents.
Signification : Allusion à une personne bouleversée.
Origine : Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui proviendrait d’une autre expression plus ancienne à savoir tourner les sangs qui ferait référence au passage rapide du sang dans le corps qui serait lié à un battement plus rapide du rythme cardiaque.
Exemple d’utilisation : …. Le sang ne m’en a fait qu’un tour et j’ai failli le tuer sur place, tant j’ai tapé….
Signification : Être sous la protection de quelqu’un
Origine : Expression française du début du XIXème siècle qui viendrait de la mythologie grecque. En effet, l’égide serait l’arme de Zeus symbole de puissance qui sert à la fois à la défense et à l’attaque. Cependant, la complication viendrait de la définition même de cette arme. Selon les dictionnaires de l’époque, « aigis » signifierait peau de chèvre et il se pourrait que l’arme en question serait un bouclier recouvert de ce type de peau comme il était d’usage dans l’antiquité.
Selon une autre interprétation toujours puisée dans le répertoire de la Grèce antique, l’égide serait une cuirasse de la peau de la Gorgone tuée par Athéna ou une peau de chèvre qu’Athéna pourrait tendre pour en faire une voile de bateau et être portée par les vents. De ce fait, dans l’antiquité, l’égide reste le symbole de l’invulnérabilité possible grâce à la protection des dieux.
En tous les cas, la définition de cette arme n’a jamai été clarifiée et personne nepourrait la décrire dans tous ses détails. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle garde son aspect terrifiant. De nos jours, outre l’idée de protection, l’égide est davantage un soutien, un appui.
Signification : se faire réprimander
Origine : Expression française qui puise ses origines dans la seconde guerre mondiale. Pendant la période de l’occupation de la France par l’Allemagne, le couvre-feu était fixé à 20h. A partir de ce moment précis les allemands criaient « acht uhr » pour s’adresser aux retardataires qu’il était l’heure de rentrer chez soi pour ne plus en sortir. La ressemblance dans la prononciation et l’intonation a fait que se faire appeler arthur insinuait se faire disputer ou se voir faire des remontrances.
Sous d’autres cieux : Cette expression française se retrouve en Afrique du Nord sous maintes façons en basant la notion de réprimande sur des aspects qui font référence aux corvées de cuisine et de ménage, activités féminines pour insister sur le rôle subalterne de la femme toujours sujette aux punitions de la gent masculine. En effet parmi les façons de se faire savonner, nous pouvons trouver « fret aâla rassou kercha » traduite par il a vidé des tripes de boeuf sur sa tête; « msah bih el kâa » pouril en a fait une serpillère et enfin « kla aâla rassou w chrab » c’est à dire qu’il a mangé sur sa tête et il a bu.
Signification : Expression française signifiant se battre entre femmes, en général.
Origine : Métaphore plaisante qui utilise comme signification les mots exprimant les soins de la chevelure pour désigner les gestes violents de la lutte. Le terme chignon issu du latin caténa se traduisant par chaine prenait le sens de nuque. La chaîne qui donna chaignon est devenue par usage chignon à partir du XVIème siècle par le croisement de tignon signifiant tignasse. Le chignon de notre époque c’est à dire la coiffure, une masse de cheveux relevés sur la nuque, ne s’est défini qu’à partir du XVIIIème siècle.
De ce fait, et dans cette expression française, il ne s’agirait que d’une opposition comique entre les soins des cheveux et les bagarres féminines.
Expression française synonyme : Se prendre aux cheveux, passer un savon
Signification : Être brusquement déplacé
Origine : Expression française dont l’origine dit-on est canadienne. En effet le verbe bardasser signifie déplacer. Quant à ses sources, il existe deux interprétations possibles sans pour autant être attestées. Il se pourrait en premier lieu que le verbe bardasser vienne du Poitou bordanser signifiant balancer ou secouer ou que ce même terme trouve son origine dans le substantif bardas provenant de l’arabe barda ou selle, harnais des bête de somme. Dans le milieu des militaires la barda est l’équipement du soldat. Dans toutes situations et en résumé barda représente un chargement lourd et dérangeant. De plus le fardeau de ce soldat était de plus bruyant par son contenu composé de pièces métalliques ce qui aurait déterminé définitivement le sens de cette expression française l’amenant au sens d’être secoué de manière violente.
Signification : Sans difficulté, sans avoir à lutter.
Origine : Expression française du XIVème siècle assez littéraire et hors d’usage à notre époque vu l’archaïsme du verbe férir. En effet ce verbe du latin ferire a été éliminé du vocabulaire à partir du XVIème siècle pour être remplacé par frapper. De ce fait et en langage plus moderne, elle se traduirair par sans avoir à frapper et dans un sens plus figuré en l’absence de toute résistance. De nos jours, férir est encore usité dans sa forme passé à savoir féru qui prend plus le sens de frappé par passion. Le passage de capituler en période de guerre à celui qui est frappé au coeur car amoureux et épris de quelqu’un ou de quelque chose a été simple et n’a été qu’une extension pour définir le féru de notre époque comme celui qui est passionné d’une science et en a acquis des connaissances étendues.
Exemple d’utilisation : Ainsi la ville de Menda….fut entourée par les troupes françaises presque sans coup férir
Signification : N’y attacher aucune importance, s’en moquer.
Origine : Expression française qui remonte au début du XXème siècle où le terme guigne désigne une variété de cerise douce au goût et dotée d’une longue queue et elle serait considérée sans intérêt alors qu’à travers l’histoire ce fruit a connu un prestige sans précédant depuis le temps des gaulois.
Exemple d’utilisation : Le lendemain, un camarade que j’ai fait avertir m’apporte le verdict. J’en ai pour six mois, bel et bien et de cela je m’en soucie comme d’une guigne (J. Vallès: L’insurgé)
Signification : Ne pas lâcher prise, insister, affirmer catégoriquement.
Origine : Expression française dont les origines sont latines où le terme Mordicus qui date du XVIIème siècle viendrait de mordre avec les dents sans renoncer à sa proie comme un animal.Dans un sens plus figuré, mordicus tendrait plutôt vers l’obstination. Par contre le terme soutenir dans cette expression française va garder sa significatiion d’origine qui remonte au XIIIème à savoir affirmer ou faire valoir.
En resumé, cette expression indique bien la notion de tenacité et d’obstination avec le verbe soutenir, renforcée avec mordicus.