Signification : Faire tout son possible, se dépenser sans réserve, se donner du mal
Origine : Expression française du milieu du XVIIème siècle simple dans sa signification mais complexe quant à ses origines diverses : Selon certaines interprétations, se mettre en quatre naîtrait de l’image que renvoie la difficulté qu’éprouverait un être humain à plier son corps en quatre. Pour d’autres, avec un esprit plus logique, l’expression va exprimer la difficulté d’un travail à accomplir devenant moins fastidieux si quatre personnes l’entreprendraient. La dernière explication quant aux origines de ce dicton ferait référence à la difficulté rencontrée par un bourreau à écarteler un criminel.
Exemple d’utilisation : Les femmes songeaient à leur ménage, se coupaient en quatre dans la maison, se couchaient trop lasses, le soir, pour ne pas dormir tout de suite. (E. Zola : L’Assommoir)
Expression française synonyme : Se mettre en quartier
Signification : Se contenter de vagues promesses
Origine : Expression française qui puiserait ses origines sur les lois de finances du pays où les jongleurs étaient dispensés de certaines taxes sur leurs productions poétiques et musicales. De ce fait le terme chanson prendra le sens de baliverne ou sottise.
Il est à remarquer que cette expression s’emploie généralement à la forme négative : je ne me paye pas de chansons.
Garantir une entreprise en ayant recours à ses qualités, à son courage et son crédit ou tout simplement chercher à se disculper.
Cette expression a apparu à la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème qui se baserait en premier lieu sur la notion de pureté et d’innocence symbolisée par le blanc et l’épée, arme par excellence des duels du moyen-âge pour se justifier d’une accusation par la force et où l’innocent serait celui qui aurait atteint par blessures ou mortellement la partie adverse.
Se donner du mal pour obtenir un maigre résultat
Expression française du XVIIIème siècle vulgarisée par Voltaire qui viendrait d’une expression encore plus ancienne à savoir du XVIIème siècle où il se disait battre les flancs pour exprimer l’idée d’essoufflement.
« Et d’ailleurs, je suis si agacé, si embêté, si furieux, que souvent je suis obligé de me battre les flancs pour ne pas me laisser tomber de découragement. » (G. Flaubert : Correspondances)
Signification : Prendre la plus grosse part
Origine : Expression française qui puise ses premières origines dans une des fables de La Fontaine « la génisse, la chèvre et la brebis en société avec le lion » où ce dernier étant considéré comme le roi des animaux doit prendre la plus grosse part et la meilleure de surcroit. Selon la fable en question le lion de par son grade se voit rafler ta totalité de la biche chassée et qui devait être partagée entre les animaux évoqués se jugeant comme le plus fort et le plus méritant.
Pourtant et malgré le fait que la part du lion viendrait de cette fable, il est à remarquer qu’elle ne fut attestée qu’au milieu du XIXème siècle grâce à Victor Hugo dans son œuvre « Notre-Dame de Paris » où elle prendrait le sens de la totalité des parts.
Expression française synonyme : La loi de la jungle
Signification : Se faire relever de son commandement ou de ses fonctions, être licencié, se faire mettre à la retraite avant l’heure.
Origine : Expression française qui puise ses origines comme son nom l’indique de la ville de Limoges pendant la première guerre mondiale, c’est-à-dire au début du XXème siècle. A l’époque quand le général Joffre devait réunir les troupes, il réalisa que ses officiers qui en temps de paix semblaient efficaces seraient moins brillants pendant la guerre. Vu leur inutilité, il les envoya dans ce qu’il appelait la 12ème région où se situait le ville de Limoges.
Signification : tirer une personne d’un mauvais pas, lui épargner un désagrément
Origine : Expression française du milieu du XIXème siècle qui puise ses origines dans le domaine du jeu où elle prend le sens propre de retirer l’argent engagé pour ne pas le perdre. Il va sans dire que de nos jours, le sens primaire de sauver la mise est complètement perdu et il ne reste de l’expression que le sens figuré de sauver ou venir en aide.
Exemple d’utilisation : Il improvise un spectacle bouche-trou pour sauver la mise à la vedette.
Signification : S’exposer au danger avec imprudence.
Origine : Expression française qui viendrait du milieu du XVème siècle et existait en moyen-français sous la forme « se jeter en la gueule du loup ». En effet et à cette époque et d’ailleurs de tous les temps le loup a toujours été considéré comme une bête dangereuse à combattre. Selon les légendes ou dans la vie courante l’animal a toujours connu une mauvaise réputation et surtout grâce à ses crocs et donc à sa gueule où il serait imprudent de s’y glisser sous peine de mettre fin à ses jours.
Brusquement, sans avertir
Expression française du XIXème qui a succédé à celle plus ancienne, à savoir sans dire gare, au XVème siècle. Mais la question qui se poserait serait de savoir ce que veut dire le terme gare. Selon nos dictionnaires de référence, gare serait une ancienne interjection du XIIème siècle sous la forme « guar » qui avertit de prendre garde. De ce fait, « arriver sans crier gare » va exprimer la soudaineté qui nécessiterait normalement un avertissement.
Quand j’ai appris la mort de ton père, parbleu ! Je t’ai dit ce qu’on dit d’habitude. Mais tu tombes là, sans crier gare. C’est très embarrassant. (E. Zola)
Signification : sans plus de considération, sans s’attarder à discuter des raisons, des motifs, sans plus attendre.
Origine : Expression française du XVIème dont les origines sont juridiques qui a connu maintes formes au cours des siècles. En effet, à la fin du XVème siècle, on la retrouvait sous la transcription sans plus long procès et sans faire long procès au début du même siècle. Elle deviendra au XVIIème siècle sans forme de procès signifiant sans jugement.
Exemple d’utilisation : … Sud Radio a illico mis son animateur à pied sans autres formes de procès.