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Signification : Lui faire une cour humble et servile

Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIIIème siècle et qui se baserait sur la position de celui qui a le ventre par terre pour exprimer l’idée de soumission et d’humiliation.

Exemple d’utilisation : Ce Paris à plat ventre, ces hommages qu’il recevait d’habitude avec une bonhomie de despote familier, l’emplissait de mépris, ce jour-là (E. Zola : Argent)

Signification : L’embrasser avec empressement

Origine : Expression française dont les origines remontent au XIIIème siècle où le cou se définirait comme étant complémentaire aux bras pour évoquer des embrassades effectuées avec empressement et ferveur.

Exemple d’utilisation : C’est à moi ? Oh ! Ce que vous êtes gentil ! s’écria-t-elle en me sautant au cou. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)

 

Signification : S’en moquer complètement

Origine : Expression française vulgarisée par Jean de La Fontaine au XVIIème siècle où l’œil prend sa signification argotique et signifie cul ou derrière et le fait de s’en battre confirme l’idée de ne donner aucune importance à l’événement. S’en battre l’œil a pratiquement disparue et a été remplacée par d’autres expressions plus vulgaires comme s’en branler le manche et plus encore au fil du temps.

Exemple d’utilisation : Quant à moi qui, Dieu merci, n’a plus rien à démêler avec cet établissement, je m’en bas l’œil. (G. Flaubert : Correspondances)

Expression française synonyme : se tamponner le coquillard, s’en moquer comme de colin-tampon

Significatif : Être oisif, rester à ne rien faire

Origine : Expression française qui remonterait au milieu du XIXème siècle et qui viendrait d’une expression  plus ancienne issue du vocabulaire du XVIIème siècle où l’oisif se décrivait comme celui qui avait « les poulces à la ceinture ». Toutefois la question qui se poserait serait de savoir quel serait le rapport entre le pouce et l’oisiveté mais la réponse ne serait pas si évidente sauf que pour certaines interprétations, il s’agirait  d’un code qui consisterait à être les bras croisés et les pouces tournant l’un autour de l’autre, geste exprimant l’oisiveté dans la mentalité populaire de l’époque.

Exemple d’utilisation : Et puis zut ! elle demandait son plaisir, rester en tas, tourner ses pouces, bouger quand il s’agissait de prendre du bon temps, pas davantage. (E. Zola : L’Assommoir)

Signification : Endurer des souffrances intenses

Origine : Expression française qui remonte au XVème siècle qui viendrait d’une autre expression plus ancienne à savoir mourir de mille morts.  En effet, souffrir mille morts se baserait sur la métaphore de la souffrance extrême comparable au fait de mourir mille fois comme si la mort elle-même est assimilable à la pire des souffrances. Le fait de multiplier par mille les souffrances mortelles serait une sorte de rhétorique exprimant l’idée de supériorité.

Exemple d’utilisation : Cette cruelle maladie lui fait souffrir mille morts.

Expressions françaises synonymes : Souffrir le calvaire, souffrir le martyr

 

Signification : s’attarder sur des activités peu importantes, des accessoires

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française vieillie qui viendrait du vocabulaire argot, il faudrait commencer par définir les bagatelles selon le dictionnaire de l’époque. Le terme viendrait du vocabulaire des bohémiens et des forains qui lançaient des termes accrocheurs installés aux portes de leurs baraques pour attirer les badauds encore indécis pour voir leur spectacle. Plus tard, vers le XIXème siècle, le fait de s’attarder aux bagatelles a pris une valeur érotique du très certainement au sens figuré du terme bagatelle et l’allusion donnée par la métaphore de la porte.

Exemple d’utilisation : Il s’arrêta dans cet équipage dans tous les châteaux qu’il connaissait sur le chemin. Il en connaissait beaucoup et quand après les bagatelles de la porte, ses hôtes d’une heure ou d’une nuit lui demandaient où était la princesse, il répondait naturellement qu’elle était en bas. (J. D’Ormesson)

Signification : Se renvoyer une question embarrassante.

Origine : Expression française populaire récente puisqu’elle ne date que de la fin du XXème siècle qui serait une traduction intégrale de la version nord-américaine  « to drop something like a hot potato » où le fameux « hot potato »  se définirait comme étant un sujet brûlant. La délicatesse du sujet serait accentuée par la chaleur de cette fameuse patate du moment que dans la majorité des cas le caractère sensible d’une situation s’associe généralement à la notion de chaleur.

Expression française synonyme : Se renvoyer la balle

Signification : Être avare

Origine : Expression française du milieu du XXème siècle qui viendrait d’un ancien dicton du XVIIème siècle à savoir « ne vivre que de carottes ». Elle se baserait sur le prix dérisoire des légumes en question qui sont utilisés à assurer la subsistance des gens ayant peu de moyens ou considérés comme avares et consommant toute denrée avec parcimonie.

Signification : Expression française triviale dont on se sert quand on voit un fat, un petit-maître faire des sauts, des pirouettes, ou quand on veut le forcer à en faire.

Origine : « Saute marquis » a été employée pour la première fois par Régnard dans le Joueur. Selon les références, ce dicton aurait des références historiques et puise ses origines dans le procès de Favras et son exécution le 19 février 1790 après un long procès. Au moment de monter sur l’échafaud, il se retourna sur l’échelle pour crier à la foule qu’il était innocent et demande à son bourreau de faire son devoir. C’est à ce moment qu’un gamin cria « allons, saute, marquis ». l’instant d’après, le corps de Favras pend.

Selon d’autres interprétations, « saute marquis » serait un cocktail de joyeuses moqueries, une sorte d’oubliettes théâtrales recolorés que les comédiens  réunis sous le nom de « saute marquis »portent à la scène. Ce la serait donc une sorte de spectacle plus basé sur l’humour que sur le génie se jouant sur les planches de Vaudeville

 

Signification : S’entendre, se mettre d’accord avec quelqu’un

Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle qui va s’employer pour s’étonner d’une circonstance qui rapproche deux personnes et aurait été convenue d’avance entre elles. Se donner le mot serait donc une sorte d’ellipse de se donner le mot de passe ou le mot de guet, en d’autres termes se transmettre la formule codée qui permet de pénétrer dans un lieu gardé par une sentinelle. Quant au terme mot il va désigner l’objet d’un accord explicite puis tacite entre deux personnes.

Exemple d’utilisation : Par instants, cela semblait s’apaiser, comme si tous les grillons se fussent donné le mot pour chanter plus bas. (P. Loti)

Expression française synonyme : Se passer le mot