L’expression francaise avoir une idée derrière la tête signifie avoir une intention dissimulée.
Expression française qui se base sur une métaphore topographique de l’esprit où le devant correspond à une conscience claire et donc à la raison alors que le derrière est tout ce qui échappe au contrôle et va donc faire appel au subconscient, c’est-à-dire à tout ce qui est caché et inavouable.
L’idée cachée derrière la tête employée dans cette expression ne fait pas allusion à quelque chose de mauvais mais l’idée peut être bonne sans toutefois que son propriétaire veuille l’avouer. En tous cas, l’idée derrière la tête est une idée secrète qui va exprimer une sorte de détermination dont une personne va faire preuve.
Tomber en avant sous l’effet du sommeil
Expression française ancienne qui puiserait ses origines dans un autre dicton du XVIème siècle, à savoir « donner du nez en terre ». L’expression proviendrait du vocabulaire maritime puis celui de l’aviation où un bateau ou un avion trop chargé à l’avant piquerait du nez.
« Piquer du nez » va donc renvoyer à une sorte d’assoupissement qui arrive le plus souvent dans une situation inappropriée. Piquer est un verbe exprimant l’idée dune chute brutale, un affaissement soudain en direction du sol. Le nez quant à lui reflète le visage dans son ensemble pour apparaitre comme étant son élément central.
Le discours assommant du conférencier, la température estivale et les frites du déjeunant aidant, je me surpris à piquer du nez à plusieurs reprises.
Se faire duper
Expression française qui se base sur la métaphore du pigeon pour désigner quelqu’un de dupe. Mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi le choix de l’animal en question.
Ce serait dit-on depuis la fin du XVème siècle que le pigeon désigne une personne niaise attirée dans une affaire en vue d’être trompée. L’explication des linguistes tend vers le terme « dupe ». Ce mot est une déformation de « huppe », l’oiseau qui tire son nom de sa crête et le fait de le « déhupper », contracté sous la forme « dupé » aurait rapport avec le fait d’enlever cette fameuse crête à l’animal et donc le plumer.
Le pigeon serait toutefois utilisé dans cette expression car il est plus souvent rencontré que cette fameuse huppe
Être de bonne humeur, bien disposé
Expression française qui remonte au début du XIXème siècle et qui puise ses origines selon certaines interprétations dans le monde animal et particulièrement dans le milieu des renards. Selon le cycle de reproduction de ces bêtes, la saison des amours commence au début de l’hiver, période qui coïncide avec le changement de pelage. A ce titre tant que le poil de la femelle n‘est pas bon, le mâle doit prendre son mal en patience.
D’ailleurs l’expression a existé au milieu du XVIème siècle dans sa version « avoir la queue marquée de mauvais poil » pour désigner une personne de mauvaise humeur.
Selon d’autres interprètes, l’origine est plus humaine et pour tout le monde le poil est ce qui se voit en premier chez un individu, bien même avant la peau. C’est comme le caractère et quand une personne n’est pas totalement neutre, cela se repère très facilement comme le poil.
On parie ?
Il y avait de la gaité dans la voix du jeune inspecteur. Vous être toujours d’aussi bon poil à une heure du matin et devant un gâchis pareil ? demanda le Toubib. (D. Pennac : La fée carabine)
Au long cours est une expression francaise équivalente au terme de longue durée.
Expression française issue du milieu de la marine dont les origines apparaissent à la fin du XVIIème siècle. A cette époque les voyages au long cours sont ceux qui s’effectuent au-delà des tropiques. De plus, au début du XIXème, ce serait les voyages à destination des Indes et des pays situés au-delà du détroit de Gibraltar. Puis, les énumérations de destinations ont été rapidement remplacées par un découpage en fonction des méridiens et parallèles. De nos jours, cette expression est le synonyme de « longue durée ».
En tous les cas, l’expression exprime l’idée de durée par le fait que les voyages au long cours se faisaient en dehors des limites du cabotage, c’est à dire de la navigation le long des côtes, en d’autres termes sur des longues distances. Le capitaine spécialisé dans ces voyages doit être habilité à le faire. De nos jours, l’expression ne se limite plus à son maritime du terme et reste employée pour des maladies et des projets.
Très rarement, pour ainsi dire jamais
Expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle. Mais la question que se pose serait de savoir pourquoi « 36 » alors qu’un mois ne comprend que 31 jours au grand maximum, et pourquoi « 36 » spécifiquement ?
36 est un nombre on ne peut plus curieux. Il serait à la fois le carré de 6 et le triangulaire de 8 et réfère donc symboliquement aux 6 jours de la création et donc à la totalité de ce qui existe sur terre. Le fameux 8, fait référence au 8ème jour, le nouveau monde annoncé par le déluge marquant la fin du monde ancien, selon le nouveau Testament.
J’ai bien là, sous la remise, ajouta le charron, une vieille calèche qui est à un bourgeois de la ville qui me l’a donnée en garde et qui s’en sert tous les 36 du mois. Je vous la louerais bien, qu’est ce que cela me fait ? (V. Hugo : Les Misérables)
A la saint-glinglin, aux calendes grecques, quand les poules auront des dents, la semaine des quatre jeudis
Considérer une situation plus mauvaise qu’elle ne l’est en réalité
Expression française inusitée en France métropolitaine mais qu’on retrouve fréquemment au Québec. Mais la question qui se poserait serait de savoir pourquoi choisir de noircir un tableau sensé être noir.
Le tableau noir n’a pas besoin de plus de noirceur et le fait de lui en rajouter n’ajoute absolument rien à la situation. La comparaison est donc claire et cette expression est le plus souvent utilisée pour dire que des détails inutiles n’ajoutent rien à une situation déjà catastrophique.
Puis peu à peu le sens de l’expression dévia un tant soit peu et noircir le tableau prit le sens d’amplifier des détails pour rendre un acte encore plus sordide qu’il ne l’est. La pratique se retrouve généralement dans le milieu des affaires entre les concurrents.
Mener une vie calme sans se préoccuper d’autrui
Locution proverbiale devenue expression française qui puiserait ses origines dans le roman de Voltaire « Candide ». Son interprétation actuelle tiendrait au fait qu’au lieu de s’occuper d’autrui et le critiquer, il serait préférable de s’occuper de ses affaires. Par ailleurs, il n’est pas besoin d’aller au bout du monde pour trouver le bonheur mais s’occuper de ce que l’on a autour de soi.
Selon Voltaire, cette sentence a été plutôt employée pour expliquer l’opposition qui existait entre la philosophie, considérée comme activité inutile avec les activités plus concrètes et donc plus valorisantes.
Jouer du violon, du violoncelle ou de la guitare
Tout d’abord et avant de comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir les termes qui la composent. En effet, le terme jambonneau pris dans son sens le plus propre est le diminutif de jambon. Ce dernier évoque les membres antérieurs du cochon ou en argot les grosses cuisses d’une femme.
Mais alors quel rapport existerait-il entre le fait de se gratter le jambonneau et jouer d’un instrument ? Il se pourrait, selon certains interprètes qu’il y aurait une certaine analogie entre le geste du musicien et celui du charcutier ou par la ressemblance entre cette cuisse de porc et l’instrument.
Pour d’autres, l’expression appartient au registre populaire et il existerait une certaine assimilation de l’instrument à cordes comme un violon à une jambe avec pour base la métonymie réalisée par l’expression « viole de gambe » ou de jambe
Succession de problèmes dont on ne voit pas la fin
Expression française qui se bas sur une sorte d’inconscient collectif où le serpent qui se mord la queue prend le sens de tourner en rond en s’enfermant dans un cycle dont on ne peut sortir.
Les origines de cette expression sont aussi nombreuses que diverses : Pour certains, ce symbole, représentatif du serpent qui se mord la queue viendrait d’une certaine forme d’ésotérisme, un symbole d’autodestruction et une renaissance puisque ce serpent s’inocule de son propre venin pour s’autodétruire et grâce à la fermeture du cercle engendré, le serpent renaitra de sa propre autodestruction.
Toutefois, il faut savoir que cette expression est tirée de dessins relatifs aux différentes mythologies existantes qui représentent le serpent Ouroboros se mordant la queue, considéré comme étant le signe d’un cycle éternel de la nature.