Considérer une situation plus mauvaise qu’elle ne l’est en réalité
Expression française inusitée en France métropolitaine mais qu’on retrouve fréquemment au Québec. Mais la question qui se poserait serait de savoir pourquoi choisir de noircir un tableau sensé être noir.
Le tableau noir n’a pas besoin de plus de noirceur et le fait de lui en rajouter n’ajoute absolument rien à la situation. La comparaison est donc claire et cette expression est le plus souvent utilisée pour dire que des détails inutiles n’ajoutent rien à une situation déjà catastrophique.
Puis peu à peu le sens de l’expression dévia un tant soit peu et noircir le tableau prit le sens d’amplifier des détails pour rendre un acte encore plus sordide qu’il ne l’est. La pratique se retrouve généralement dans le milieu des affaires entre les concurrents.
Mener une vie calme sans se préoccuper d’autrui
Locution proverbiale devenue expression française qui puiserait ses origines dans le roman de Voltaire « Candide ». Son interprétation actuelle tiendrait au fait qu’au lieu de s’occuper d’autrui et le critiquer, il serait préférable de s’occuper de ses affaires. Par ailleurs, il n’est pas besoin d’aller au bout du monde pour trouver le bonheur mais s’occuper de ce que l’on a autour de soi.
Selon Voltaire, cette sentence a été plutôt employée pour expliquer l’opposition qui existait entre la philosophie, considérée comme activité inutile avec les activités plus concrètes et donc plus valorisantes.
Jouer du violon, du violoncelle ou de la guitare
Tout d’abord et avant de comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir les termes qui la composent. En effet, le terme jambonneau pris dans son sens le plus propre est le diminutif de jambon. Ce dernier évoque les membres antérieurs du cochon ou en argot les grosses cuisses d’une femme.
Mais alors quel rapport existerait-il entre le fait de se gratter le jambonneau et jouer d’un instrument ? Il se pourrait, selon certains interprètes qu’il y aurait une certaine analogie entre le geste du musicien et celui du charcutier ou par la ressemblance entre cette cuisse de porc et l’instrument.
Pour d’autres, l’expression appartient au registre populaire et il existerait une certaine assimilation de l’instrument à cordes comme un violon à une jambe avec pour base la métonymie réalisée par l’expression « viole de gambe » ou de jambe
Succession de problèmes dont on ne voit pas la fin
Expression française qui se bas sur une sorte d’inconscient collectif où le serpent qui se mord la queue prend le sens de tourner en rond en s’enfermant dans un cycle dont on ne peut sortir.
Les origines de cette expression sont aussi nombreuses que diverses : Pour certains, ce symbole, représentatif du serpent qui se mord la queue viendrait d’une certaine forme d’ésotérisme, un symbole d’autodestruction et une renaissance puisque ce serpent s’inocule de son propre venin pour s’autodétruire et grâce à la fermeture du cercle engendré, le serpent renaitra de sa propre autodestruction.
Toutefois, il faut savoir que cette expression est tirée de dessins relatifs aux différentes mythologies existantes qui représentent le serpent Ouroboros se mordant la queue, considéré comme étant le signe d’un cycle éternel de la nature.
Se moquer ou ne pas se préoccuper de quelque chose
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XIXème siècle, il faudrait exposer un brin d’histoire du XVIIème siècle. Jean de Vert ou de Wert était connu comme étant un général des armées impériales du XVIIème siècle. Malgré le fait qu’il était très redouté, il fut quand même emprisonné pendant la bataille de Rheinfelden qui constitua sa défaite.
Sa faiblesse due à cette fameuse défaite a entrainée la moquerie de la population à travers des chansons populaires. Puis, deux siècles après, son épopée et même sa défaite sont considérées comme faisant partie d’un passé lointain, une époque si reculée que plus personne n’est censé y être intéressé et à laquelle on serait complètement indifférent.
S’en moquer comme de l’an quarante, s’en moquer comme de sa première chemise
Habiter dans un endroit dont l’accès est difficile et qui semble très escarpé
Expression française facile à expliquer mais dont les origines sont un peu complexes. En effet, la question qui se poserait serait de savoir quel serait le rapport entre une maison difficile d’accès et un nid d’aigle.
Selon les interprètes, l’aigle est un oiseau exceptionnel et vit généralement dans les hauteurs que ne peut atteindre le commun des mortels. C’est pour cela que le nid d’aigle est une construction bâtie sur un lieu élevé, généralement escarpé par allusion à la construction de ce fameux vautour.
Habiter un nid de vautour
Cette expression signifie « être fou ». Avoir besoin de deux grains d’ellébore est une expression francaise datant du XVIIème siècle.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au milieu du XVIIème siècle, commençons par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Premièrement, ce fameux ellébore est une plante vivace dont la racine aurait dit-on des propriétés purgatives, vermifuges et serait de plus sensée guérir la folie. Ensuite, ce serait sa racine de couleur noire qui était utilisée avec du lait. Molière l’utilisa en premier , suivi par La Fontaine au XVIIIème siècle.
Selon des interprètes comme Coste, la plante viendrait du grec « helein » se traduisant par faire mourir et « bora » qui était censé être la nourriture. A ce titre, la plante serait toxique mais notre expression proviendrait tout aussi bien du sémitique « helebar » qui en grec signifie remède contre la folie. Ce serait donc ce sens qui aurait été contredit par la croyance populaire insistant sur le fait que la plante rendait fou.
Être compromis, tomber en déconfiture
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression régionale marseillaise, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de la région. En effet, cette fameuse biberine marseillaise serait une confiserie consommée au début du XXème siècle dans la région. Elle était constituée d’une poudre de sucre aromatisée, soit à la menthe, à l’orange et au citron et était offerte dans un cornet de papier qu’il fallait couper par la pointe pour aspire le contenu. Ce fameux papier, une fois mouillé par la salive se décomposait et va donc faire échapper la poudre qu’il contenait sur les enfants qui en consommaient. Ce serait ce désagrément qui aurait dit-on engendré l’expression « partir en biberine », synonyme de partir en poudre.
C’est pour cela que partir en biberine se traduit par le fait de tomber en déconfiture et laisser libre cours à son agressivité suite à cela. Par ailleurs l’expression n’est plus très utilisée à Marseille et a été remplacée par « partir en sucette »
Partir en vrille
Parler avec facilité, répliquer
Expression française qui remonte au tout début du XIXème siècle, largement utilisée pour décrire une personne loin d’être timide et qui a une grande facilité d’expression avec n’importe qui et même avec les personnes pas très proches.
L’expression « ne pas avoir la langue dans sa poche » peut tout aussi bien qualifier celui qui a la facilité de répliquer sur des sujets qui ne le concernent pas. Toutefois la personne qui est censée être ainsi, a la particularité de parler franchement et sans retenue sans se soucier un tant soit peu de choquer ou déplaire.
Il ne se rendait pas compte qu’il agaçait notre tante ses sublimes données en veux-tu en voilà. Bref, la tante Madeleine qui n’a pas sa langue dans sa poche, lui a riposté : « hé, Monsieur, que gardez-vous alors pour M. de Bossuet ? » (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Expression de salutation
« Comment ça va » ou en version plus polie « comment allez-vous » est simple d’explication mais ses origines sont très incertaines. Selon certaines interprétations, cette expression serait tout simplement un raccourci de « comment allez-vous à la selle » ?
Selon les historiens rien n’est sur de l’interprétation mais ce serait en tous les ca la seule existante. Cette question est à l’origine posée pour s’enquérir sur un point particulier à nos vieux pour savoir s’ils ont déféqué.
En effet, la question posée aurait trait à la santé de l’interlocuteur et aurait vu le jour à la fin du moyen-âge avec l’introduction de la médecine grand-public. Or en cette période, l’indicateur essentiel de santé était principalement les selles. A ce titre, « comment ça va » va renvoyer directement à la consistance et l’odeur de la défection de l’interlocuteur.
En tous les cas, la version anglo-saxonne de « comment ça va » est « haw do you do » se traduisant comment fais-tu sous-entendant « aux toilettes »