Survivre à cette personne
Expression française qui remonte au milieu du XVIIème siècle et qui va servir à démontrer de manière irrésistible, une valeur provocatrice et injurieuse, spécialité des métaphores utilisant les fonctions naturelles.
Ces comparaisons sont là pour décrire un mépris suprême. De plus en appliquant cette fonction naturelle, à savoir le fait de pisser, il est ajouté une sorte de valeur magique d’une sorte de rituel conjuratoire. En effet, le fait de pisser sur la fosse de quelqu’un va non seulement exprimer l’idée de survivre à cette personne et que de plus, il sera possible de faire quelque chose qu’il aurait empêché durant sa vie.
La vie dans cette expression est évoquée de manière privilégiée par une fonction naturelle, à savoir le fait de pisser et la fosse symbolisera la mort tout simplement
Il est nécessaire de choisir sa ligne de conduite
Expression proverbiale française qui puise ses origines dans l’Evangile de Saint Mattieu. En effet dans la vie chrétienne, il faut s’affranchir de l’esclavage du monde et acquérir la liberté des enfants de Dieu. Selon des théologiens, le passage de Saint Mattieu s’applique principalement à l’amour de l’argent amis quelques soient les maitres, il n’est pas possible de plaire à tout le monde. Les deux maitres selon l’Evangile sont Dieu et Mammon, ‘un symbolisant les valeurs spirituelles et l’autre le Dieu syrien des richesses.
Pour d’autres le texte biblique porte 2 dimensions qui sont bonnes et bénies de Dieu. La nature de l’homme est à la fois matérielle et divine et le défi consiste à savoir laquelle de ces deux natures l’emportera.
Selon le texte hébraïque, la même version existe sous une autre forme qui postule que « tu ne peux servir « qodesh » à savoir la lumière et « hol », les ténèbres. En d’autres termes tout ce qui est l’objet d’appropriation par l’homme car on ne peut servir les biens et Adonaï qui est le dieu éternel en même temps
On ne peut pas plaire à tout le monde, on ne peut contenter tout le monde et son père
Être astucieux et futé
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
De nos jours, l’expression semble être issue d’une métaphore basée sur l’habileté légendaire du singe. Toutefois, il ne faut point la prendre pour un compliment car dans la langue latine d’où serait issu le mot, malin évoque une personne mauvaise, perfide et méchante. De plus le malin est dérivé du mal puisque dans la religion chrétienne, le malin est une créature maléfique et le fait de coller ce terme au singe coule de source puisque le singe est l’incarnation du démon et ce depuis le moyen-âge.
C’est pour cela que le malin est resté synonyme de Diable et celui qui est malin comme un singe serait avant tout une comparaison avec le démon. Ce serait peu à peu que le contenu de cette expression changea de sens pour que seuls l’adresse et l’habilité de l’animal deviennent les seuls éléments à en tenir compte avec la nouvelle acception du terme malin.
Un certain niais, qui a l’air plat et bête, mais qui a de l’esprit comme un démon et qui est plus malin qu’un vieux singe. (Diderot : Le neveu de Rameau)
Sécher ses cours, ne pas aller à l’école
Expression française régionale sortie droit du dictionnaire ch’ti, langage familier du nord de la France, du Nord-Pas-de-Calais et de la région Picarde. Si notre marote comprend un seul « r », c’est pour éviter une certaine confusion avec la marotte qui est synonyme de loisir ou passe-temps. Certaines personnes de la région utilisent plutôt l’expression « aller al’marote »
L’expression francaise avoir une idée derrière la tête signifie avoir une intention dissimulée.
Expression française qui se base sur une métaphore topographique de l’esprit où le devant correspond à une conscience claire et donc à la raison alors que le derrière est tout ce qui échappe au contrôle et va donc faire appel au subconscient, c’est-à-dire à tout ce qui est caché et inavouable.
L’idée cachée derrière la tête employée dans cette expression ne fait pas allusion à quelque chose de mauvais mais l’idée peut être bonne sans toutefois que son propriétaire veuille l’avouer. En tous cas, l’idée derrière la tête est une idée secrète qui va exprimer une sorte de détermination dont une personne va faire preuve.
Tomber en avant sous l’effet du sommeil
Expression française ancienne qui puiserait ses origines dans un autre dicton du XVIème siècle, à savoir « donner du nez en terre ». L’expression proviendrait du vocabulaire maritime puis celui de l’aviation où un bateau ou un avion trop chargé à l’avant piquerait du nez.
« Piquer du nez » va donc renvoyer à une sorte d’assoupissement qui arrive le plus souvent dans une situation inappropriée. Piquer est un verbe exprimant l’idée dune chute brutale, un affaissement soudain en direction du sol. Le nez quant à lui reflète le visage dans son ensemble pour apparaitre comme étant son élément central.
Le discours assommant du conférencier, la température estivale et les frites du déjeunant aidant, je me surpris à piquer du nez à plusieurs reprises.
Se faire duper
Expression française qui se base sur la métaphore du pigeon pour désigner quelqu’un de dupe. Mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi le choix de l’animal en question.
Ce serait dit-on depuis la fin du XVème siècle que le pigeon désigne une personne niaise attirée dans une affaire en vue d’être trompée. L’explication des linguistes tend vers le terme « dupe ». Ce mot est une déformation de « huppe », l’oiseau qui tire son nom de sa crête et le fait de le « déhupper », contracté sous la forme « dupé » aurait rapport avec le fait d’enlever cette fameuse crête à l’animal et donc le plumer.
Le pigeon serait toutefois utilisé dans cette expression car il est plus souvent rencontré que cette fameuse huppe
Être de bonne humeur, bien disposé
Expression française qui remonte au début du XIXème siècle et qui puise ses origines selon certaines interprétations dans le monde animal et particulièrement dans le milieu des renards. Selon le cycle de reproduction de ces bêtes, la saison des amours commence au début de l’hiver, période qui coïncide avec le changement de pelage. A ce titre tant que le poil de la femelle n‘est pas bon, le mâle doit prendre son mal en patience.
D’ailleurs l’expression a existé au milieu du XVIème siècle dans sa version « avoir la queue marquée de mauvais poil » pour désigner une personne de mauvaise humeur.
Selon d’autres interprètes, l’origine est plus humaine et pour tout le monde le poil est ce qui se voit en premier chez un individu, bien même avant la peau. C’est comme le caractère et quand une personne n’est pas totalement neutre, cela se repère très facilement comme le poil.
On parie ?
Il y avait de la gaité dans la voix du jeune inspecteur. Vous être toujours d’aussi bon poil à une heure du matin et devant un gâchis pareil ? demanda le Toubib. (D. Pennac : La fée carabine)
Au long cours est une expression francaise équivalente au terme de longue durée.
Expression française issue du milieu de la marine dont les origines apparaissent à la fin du XVIIème siècle. A cette époque les voyages au long cours sont ceux qui s’effectuent au-delà des tropiques. De plus, au début du XIXème, ce serait les voyages à destination des Indes et des pays situés au-delà du détroit de Gibraltar. Puis, les énumérations de destinations ont été rapidement remplacées par un découpage en fonction des méridiens et parallèles. De nos jours, cette expression est le synonyme de « longue durée ».
En tous les cas, l’expression exprime l’idée de durée par le fait que les voyages au long cours se faisaient en dehors des limites du cabotage, c’est à dire de la navigation le long des côtes, en d’autres termes sur des longues distances. Le capitaine spécialisé dans ces voyages doit être habilité à le faire. De nos jours, l’expression ne se limite plus à son maritime du terme et reste employée pour des maladies et des projets.
Très rarement, pour ainsi dire jamais
Expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle. Mais la question que se pose serait de savoir pourquoi « 36 » alors qu’un mois ne comprend que 31 jours au grand maximum, et pourquoi « 36 » spécifiquement ?
36 est un nombre on ne peut plus curieux. Il serait à la fois le carré de 6 et le triangulaire de 8 et réfère donc symboliquement aux 6 jours de la création et donc à la totalité de ce qui existe sur terre. Le fameux 8, fait référence au 8ème jour, le nouveau monde annoncé par le déluge marquant la fin du monde ancien, selon le nouveau Testament.
J’ai bien là, sous la remise, ajouta le charron, une vieille calèche qui est à un bourgeois de la ville qui me l’a donnée en garde et qui s’en sert tous les 36 du mois. Je vous la louerais bien, qu’est ce que cela me fait ? (V. Hugo : Les Misérables)
A la saint-glinglin, aux calendes grecques, quand les poules auront des dents, la semaine des quatre jeudis