Reconnaître l’évidence ou être fin et rusé
Expression française qui fut utilisée en premier lieu par François Villon dans sa ballade des menus. Toutefois, il est possible de la retrouver tout autant dans les œuvres de Rabelais.
La comparaison utilisée va être interprétée comme le fait de savoir discerner le blanc du noir. A ce titre notre expression est à double sens puisque elle peut démontrer tout aussi bien le fait de montrer des différences avec une certaine subtilité et de ne pas faire de mélange.
Aller au congres sans crochet signifie entreprendre une affaire sans avoir les moyens de l’exécute.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent dans le dictionnaire de l’époque. En effet, les congres sont des anguilles de mer assez grosses qui vivent dans le creux des rochers. Ils ont l’art de se faufiler et de se dissimuler dans leurs anfractuosités.
A ce titre, pour pouvoir les pêcher, il est nécessaire de se procurer les outils appropriés, à savoir de longues perches pourvues de crochets. Bien sur celui qui s’en va à la pêche aux congres sans ce matériel approprié n’a aucune chance d’en attraper.
C’est donc pour cela que l’expression a été utilisée dans son sens figuré pour désigner celui qui entreprend une affaire sans les moyens nécessaires pour la réussir.
Donner une autorisation ou une permission pour faire quelque chose.
Expression française considérée comme récente car elle ne remonte qu’au milieu du XXème siècle. Elle puiserait ses origines dans la langue anglaise où elle serait la traduction intégrale de « to give the green light »
Donner son feu vert viendrait des feux de circulation où celui-ci donne l’autorisation aux voitures de passer. Toutefois, l’expression n’a aucune notion d’ordre et celui qui donne son feu vert n’a rien à imposer, mais ne s’oppose pas à l’acte et ne l’interdit surtout pas. C’est pour cela que le feu de cette couleur est donné de manière générale par celui qui a une certaine autorité, soit pour interdire ou laisser faire.
Mon autorisation m’attend là-bas chez Mother, à la gendarmerie du village, j’y cours, j’y vole, j’ai le feu vert. (A. Sarrazin : La Traversière)
Signe d’approbation
Le pouce levé est un en quelque sorte un geste de la main avec le poing fermé et le pouce pointé vers le haut pour approuver quelque chose.
Cette expression française puise ses origines dans la Rome antique où ce geste était effectué par le public des gladiateurs pour juger un gladiateur vaincu. Dans la culture populaire de l’époque, le pouce baissé était le signe d’une condamnation à mort du gladiateur lors d’une défaite alors que le pouce levé consistait à lui épargner sa vie.
Selon d’autres interprétations, l’origine du pouce levé viendrait d’une coutume plutôt médiévale symbolisant la réussite d’une transaction commerciale. Peu à peu il a représenté l’harmonie et les bons sentiments.
Donner le feu vert
Marcher à pied
Expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle et qui puise ses origines dans le dictionnaire argot de l’époque. La comparaison est explicite et semble simple à comprendre. En effet toute personne immobile avec les jambes légèrement écartées rappelle le chiffre 11 avec les deux « 1 » côte à côte.
Toutefois, il faut savoir que la comparaison entre le nombre 11 et les jambes est très ancienne et puise ses origines dans le jeu de Loto. L’habitude consistait pour l’animateur qui tirait les boules en annonçant le numéro inscrit se doit de le décrire de manière plutôt sympathique et pour qu’il n’y ait point de confusion le 11 était traité de paire de jambes de Brigitte.
Le train dans cette expression prend le sens de moyen de locomotion en général car c’était le plus disponible à l’époque. Par ailleurs les gens avaient l’habitude de qualifier celui qui ne pouvait payer son voyage en train et se doit de partir à pied, qu’il prenait le train 11
Lutter contre des ennemis imaginaires
Expression française du XVIIIème dont l’origine remonte au XVIème siècle et ce grâce au livre de Cervantès, Don Quichotte. En effet, via ce livre, il est question de l’histoire d’un gentilhomme extrêmement naïf et amoureux de romans de chevalerie qui décida de partir à la conquête du monde comme un chevalier errant. Il se fit accompagner par son écuyer Sancho Panza avec beaucoup d’espoir de conquérir le monde.
Toutefois l’équipage n’a rien d’un arsenal de guerre puisque Don Quichotte partit sur le dos d’un vieux cheval fatiguée et âgé alors que l’écuyer endossa le dos d’un pauvre mulet.
Malgré sa volonté de parcourir l’Espagne afin de combattre le mal qui sévit sur terre mais il ne put combattre qu’une série de moulins à vent ailes tournaient sous l’effet du vent et qu’il prenait pour des géants dont l’agressivité s’exprimait par l’agitation de leurs bras
Il y a de tout dans notre ménagerie…. Des révoltés las de se battre contre les moulins à vent de l’utopie et qui font passer le souci de leur propre bonheur avant celui de l’humanité. (V. Méric : Les compagnons de l’escopette)
Personnage influant
Expression française qui puise ses origines dans l’argot de la presse. Toutefois, ce serait l’argot policier qui l’aurait utilisé avant. Ceci s’explique par le fond de l’activité policière qui est une sorte de pêche aux criminels. Lorsqu’un policier recherche un suspect, il agit comme un pêcheur avec patience, instinct et à-propos. En effet le policier tend un piège comme le pêcheur qui lance sa ligne et attend que le suspect morde à l’hameçon comme un poisson.
D’autres interprètes parlent de la comparaison avec la pêche mais penseraient plutôt à la pêche aux filets qui sont relevés par les pêcheurs pour ramasser tous les poissons pris au piège. Cette manière de pêcher est sélective car elle permet de sélectionner les gros poissons.
C’est pour cela que le gros poisson pris dans le sens d’expression révèle la prise importante et convoitée et donc un cerveau ou un décideur.
Personne de peu d’importance, sans grande valeur
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faut commencer par la définir au sens le plus propre dans son milieu d’origine. En effet, le menu fretin sort droit du dictionnaire de la pêche et il s’agirait de petits poissons que le pêcheur rejette généralement dans l’eau car ils sont trop petits pour être mangés et ils se révèlent donc de peu d’importance. C’est pour cela que la métaphore s’est élargie à tous les domaines pour décrire toute personne ayant peu d’importance dans un groupe.
Toutefois, l’expression « menu fretin » est quasiment figée et va désigner pour certains interprètes les petits poissons et notamment les morues et ce fretin rappellerait la friture. Pour d’autres, ce fameux fretin viendrait de l’ancien français et serait synonyme de débris.
Parler ou agir énormément pour des résultats peu ou pas significatifs, se dépenser en vaines activités
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Dans le cas de notre expression, le vent prendrait plutôt sa définition du XIIème siècle où il désigne la vanité et le vide. Par ailleurs le même sens se retrouve dans une autre expression, à savoir « c’est du vent ».
Par contre le verbe « brasser » dans le sens de faire du vent est largement utilisé dans la région du Sud-est mais il ne cherche en aucun cas à stigmatiser une vaine activité mais une action répétitive et lassante.
Brasser du vent, parler pour ne rien dire, remuer de l’air
Se moquer de tout et de tout le monde
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faut tout d’abord essayer de comprendre le choix spécifique de ces deux fractions numériques, à savoir le tiers et le quart.
Dans ce cas précis, le tiers et le quart ne sont pas à proprement parler des proportions mais servent à désigner la troisième et la quatrième personne, peu importe lesquelles et plus simplement n’importe qui ou tout un chacun. C’est pour cela que le fait de se moquer du tiers comme du quart conduit à se moquer royalement de tout le monde.
Faut pas quitter les bonnes convenances, je le dis toujours et n’importe où. Dès qu’on se permet des latitudes, qu’on s’en fout du tiers comme du quart, on ne sait plus comment ça se déroule, aucune surprise aux pires excès. (L.F Céline, le pont de Londres)
S’en moquer comme du grand turc, s’en moquer comme de l’an quarante, s’en moquer comme de Colin-Tampon