Rester sans manger
Expression française assez ancienne puisqu’elle remonte au XVème siècle. Elle semblerait évidente dans sa compréhension mais plus complexe quant à ses origines. En effet, le « vent » serait une sorte de sémantisme qui rappelle à la fois le souffle d’air et la respiration ou l’odeur. De plus, le vent fait référence au vide et à l’absence.
Quant au verbe humer, il est synonyme de respirer et serait associé à une sorte de frustration alimentaire en rapport avec la fumée d’un rôti plat suscitant la gourmandise à l’époque et qui est révélateur de la richesse d’une table.
En assemblant le vent et la respiration, il s’avère que le fait d’absorber du vent est un réflexe inutile et impossible puisque le vent ne nourrit pas.
Avoir beaucoup de travail urgent.
Expression française du XIXème siècle et qui aurait des origines bien parisiennes puisqu’elle serait issue de la célèbre Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais. Elle serait sortie droit du jargon des architectes. En effet, les étudiants en architecture qui avaient un travail urgent à faire en matière de dessins, cartons et maquettes avaient principalement recours aux charrettes des livreurs et vendeurs des rues qui étaient installés près de la gare Montparnasse, donc pas loin de l’école, pour descendre leurs grands châssis appelés « panets » car les rendus avaient lieu à midi précise.
Selon d’autres interprétations, il s’agirait toujours de la fameuse école d’architecture de Paris et au moment de l’affichage des travaux de fin d’année, les anciens demandaient aux bizuts de les accompagner de leur domicile jusqu’à l’école pour que les travaux puissent être jugés. Bien sur les bizuts tractaient une charrette et récupéraient les ainés de place en place encombrés de plans et de dessins. Cette pratique était généralement effectuée au terme d’un travail intense dans une ambiance fébrile et anxieuse.
Trop couvert par crainte du froid, habillé chaudement
Expression régionale marseillaise qui décrit celui qui est emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements par crainte du froid. Elle viendrait dit-on de la légende de Saint-Georges de Lydda qui a terrassé le dragon. Ce saint a toujours été représenté couvert d’une grosse armure pour le protéger et qui semblerait un excès de protection et ce dans tous les domaines que ce soit la guerre ou le froid.
L’expression en question aurait été inventée par les gens de la région et ce ci s’explique par le fait que dans le sud, il fait toujours beau et qu’il n’est pas nécessaire de se vêtir outre mesure.
Aller au gré des circonstances, librement et sans contraintes.
Expression française basée sur une métaphore simple à interpréter. Elle rappelle le bateau qui se laisse emporter par le vent en errant sans but pour voir où le courant mène. Cela rappelle le fait d’errer sans plan ni rigueur, de manière désordonnée et naturelle.
Toutefois, le verbe « pousser » peut être pris dans son sens propre avec le fait d’y voir un signe du destin qui pousse vers l’inconnu et il prendrait donc dans ce cas une valeur d’assertion. Le verbe « aller » va exprimer l’acceptation. Selon d’autres explications, le verbe pousser prendrait le sens de grandir ou croître n’importe comment.
Ce serait plutôt la morphologie de l’expression qui prêterait à quiproquo car sa construction démontre un tout indissociable ce qui ferait que cette locution adverbiale serait invariable.
Perdre un avantage important ou prendre un risque inutile
Expression française qui puise ses origines dans la mythologie grecque. Selon la légende Dédale et son fils Icare furent enfermés dans le labyrinthe dont les sorties étaient méticuleusement gardées. Dédale trouva quand même une solution consistant à confectionner des ailes et les coller sur ses omoplates et celles de son fils pour pouvoir s’enfuir. Mais comme ses ailes étaient collées sur leurs corps avec de la cire, le père avertit son fils de ne pas s’approcher du soleil.
Il faut croire que depuis la nuit des temps, la jeunesse écoute rarement. Icare, tenté par cette luminosité et grisé par l’ivresse de l’altitude, il frôla le soleil et la chaleur lui brûla les ailes. Privé de son moyen de locomotion dans les airs, il tomba et se mourut au fond des mers.
Les personnes ne connaissant pas cette histoire continuent de penser que l’expression fait référence à l’insecte qui se brûle en s’approchant trop près des flammes.
Être impatient et anxieux
Expression française qui puise ses origines dans l’univers de la torture. En effet, il fut un temps où l’on torturait des gens en les mettant sur des charbons ardents. Ce supplice que l’on infligeait consistait à obliger une personne à rester debout dans une fosse remplie de charbon ardent sans chaussures. La douleur provoquée par les brulures de la braise l’empêchait de rester en place et elle était donc obligée de sautiller sur place pour limiter un tant soit peu le contact avec le parterre brulant. Ces gestes faisaient en sorte que le torturé s’épuise rapidement.
C’est donc le sens propre de l’effet de cette torture qui aurait donné naissance à l’expression décrivant une personne anxieuse, incapable de se concentrer et qui n’arrête pas de gesticuler.
Ne pas tenir en place
Avoir une subite illumination, comprendre quelque chose de manière brusque
Pour comprendre les origines de cette expression familière, il faudrait définir le terme « tilt ». En effet, ce fameux tilt viendrait de l’anglais et serait une action de basculer. Mais ce terme entra vie dans le jeu de billard électrique où il annonce la fin d’une partie. C’est pour cela que ce fameux tilt a pris en premier lieu le sens de « échec »
De nos jours, faire tilt signifie comprendre tout d’un coup par allusion à l’apparition de ce fameux signal lumineux sur le flipper.
L’expression francaise A tue-tête est une expression adverbiale qui signifie : d’une voix forte et étourdissante.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
En effet, en ancien français le verbe tuer n’est pas aussi fort qu’aujourd’hui et n’est pas synonyme d’éliminer. Il signifiait tout simplement frapper à la tête, en d’autres termes fatiguer ou exténuer. Même si cette expression semble archaïque, elle reste très souvent utilisée.
Exactement, ni plus ni moins, de justesse
Expression française familière qui remonte au XVème mais qui n’est plus utilisée de nos jours ou très rarement.
A cette époque, il était possible d’entendre cette expression sous la forme « ric à rac » mais la question qui se poserait serait de savoir ce que signifient ces deux onomatopées. En effet, « Ric », qui viendrait de « Rik » servant à exprimer tout ce qui est petit. « Rak » reste une de ses variantes. Cette expression connaitra une grande évolution au cours des siècles puisqu’elle deviendra « ric à ric » au XVIIème siècle pour redevenir « ric-à-rac » un siècle plus tard et prendre sa forme définitive au début du XXème siècle.
Ça se vaut, on fait fifty-fifty
Tout à coup, sans réfléchir, brusquement
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française très ancienne puisqu’elle remonte au milieu du XVIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
En effet, le trac utilisé dans cette expression est pris dans son sens du XVème siècle, à savoir la piste ou la trace d’un animal et viendrait vraisemblablement du verbe traquer. « Tout » quant à lui serait synonyme de tout à fait.
Il est à remarquer que cette expression n’est pas utilisée dans le langage commun mais plutôt dans les conversations de salons car elle revêt un caractère littéraire.
Tant pis, je n’osais pas regarder le prêtre à travers la grille en bois et je débitais tout à trac : « j’ai menti, j’ai désobéi, j’ai été gourmande, j’ai dit de vilains mots ». (M. Cardinal, les mots pour le dire)