Avoir une subite illumination, comprendre quelque chose de manière brusque
Pour comprendre les origines de cette expression familière, il faudrait définir le terme « tilt ». En effet, ce fameux tilt viendrait de l’anglais et serait une action de basculer. Mais ce terme entra vie dans le jeu de billard électrique où il annonce la fin d’une partie. C’est pour cela que ce fameux tilt a pris en premier lieu le sens de « échec »
De nos jours, faire tilt signifie comprendre tout d’un coup par allusion à l’apparition de ce fameux signal lumineux sur le flipper.
L’expression francaise A tue-tête est une expression adverbiale qui signifie : d’une voix forte et étourdissante.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
En effet, en ancien français le verbe tuer n’est pas aussi fort qu’aujourd’hui et n’est pas synonyme d’éliminer. Il signifiait tout simplement frapper à la tête, en d’autres termes fatiguer ou exténuer. Même si cette expression semble archaïque, elle reste très souvent utilisée.
Exactement, ni plus ni moins, de justesse
Expression française familière qui remonte au XVème mais qui n’est plus utilisée de nos jours ou très rarement.
A cette époque, il était possible d’entendre cette expression sous la forme « ric à rac » mais la question qui se poserait serait de savoir ce que signifient ces deux onomatopées. En effet, « Ric », qui viendrait de « Rik » servant à exprimer tout ce qui est petit. « Rak » reste une de ses variantes. Cette expression connaitra une grande évolution au cours des siècles puisqu’elle deviendra « ric à ric » au XVIIème siècle pour redevenir « ric-à-rac » un siècle plus tard et prendre sa forme définitive au début du XXème siècle.
Ça se vaut, on fait fifty-fifty
Tout à coup, sans réfléchir, brusquement
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française très ancienne puisqu’elle remonte au milieu du XVIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
En effet, le trac utilisé dans cette expression est pris dans son sens du XVème siècle, à savoir la piste ou la trace d’un animal et viendrait vraisemblablement du verbe traquer. « Tout » quant à lui serait synonyme de tout à fait.
Il est à remarquer que cette expression n’est pas utilisée dans le langage commun mais plutôt dans les conversations de salons car elle revêt un caractère littéraire.
Tant pis, je n’osais pas regarder le prêtre à travers la grille en bois et je débitais tout à trac : « j’ai menti, j’ai désobéi, j’ai été gourmande, j’ai dit de vilains mots ». (M. Cardinal, les mots pour le dire)
Les meilleurs hommes, l’élite
Expression française d’origine biblique. Selon Saint Matthieu, Jésus compare ses disciples au sel de la terre, en d’autres termes ceux qui ont pour tâche d’améliorer la vie de leurs prochains.
La notion de sel utilisée renvoie au fait que dans l’antiquité, le sel était un élément indispensable à la vie de la communauté. De plus le sel était une monnaie d’échange fort appréciée à tel point que les soldats romains recevaient une partie de leur solde en sel qu’ils revendaient afin d’améliorer leur situation.
De nos jours, l’expression le sel de la terre est largement utilisée pour vanter quelqu’un de méritant par son altruisme et sa générosité
Supportez d’être appelée une nerveuse. Vous appartenez à cette famille magnifique et lamentable qui est le sel de la terre (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Abandonner pour tourmenter ou par négligence
Expression française familière du début du XIXème siècle qui exprime l’idée de laisser une personne devenir plus maniable ou carrément l’abandonner à son sort.
Elle puiserait ses origines dans l’argot des comédiens où elle décrivait ceux qui ont connu un succès sans suite. Elle exprime ce fait avec l’idée de macération à la fois au sens propre comme au figuré. Cette macération reflète l’image d’une viande qui cuit dans son jus et ses vertus à la fois éducatives et curatives.
Il est tout à fait possible que cette macération s’applique non pas aux humains mais aux choses inanimées à l’instar d’une situation qui évolue pour mûrir ou pourrir.
Mais, vont dire nos modernes Fabius, nos pourris diplomatiques, il fallait avant tout gagner du temps, faire tomber l’entrain populaire, et, laisser cuire la révolution dans son jus. (E. Morice)
S’initier à des exercices pour commencer une nouvelle activité, s’entrainer, répéter
Expression française dont les origines remontent à la fin du XIXème siècle et viendrait droit du monde de la musique. En effet, le terme gamme rappelle sans équivoque l’apprentissage musical. La gamme est l’ensemble des rudiments pour l’acquisition de la totale maitrise d’un savoir.
C’est pour cela que l’on dit qu’un novice doit faire ses gammes pour gagner en savoir-faire. En effet, pour jouer d’un instrument de musique il faut avant tout habituer son oreille et ceci ne peut se faire qu’en connaissant ses gammes. Le musicien ne peut acquérir de titres sauf s’il fait ses gammes.
Il avait une ambition. S’attaquer à un livre de l’Irlandais Joyce, notre Everest à nous, traducteurs. En attendant, il faisait ses gammes sur un petit ouvrage. (E. Orsenna)
Dépenser énormément
Expression française familière tirée droit du dictionnaire argot. Pour mieux comprendre ses origines, commençons par définir les termes qui la composent. L’écu est une monnaie d’or qui aurait vu le jour en France sous le règne de Saint-Louis. L’écu portait les armoiries du roi en question sur une de ses faces.
Le verbe « danser » quant à lui peut être pris dans les deux sens : En effet, il pourrait faire référence au bal, terme utilisé dans la langue d’oïl pour dire balancer et danser serait synonyme de jeter.
Selon le langage francique, le verbe danser serait synonyme de tirer car la danse était considérée comme une forme élégante, solennelle et trainante et ce contrairement aux rondes bondissantes.
Faire danser l’anse du panier, tirer les écus de la bourse, faire valser ses billets
S’enfuir
Expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIème siècle. En cette époque, l’expression existait sous la forme « prendre ses jambes sur son col ». En effet, le fait de partir nécessitait des préparatifs pour ce déplacement qui nécessitait d’emmener ses jambes avec soi. Le sac de bagages n’est pas notre valise actuelle et se transporte en bandoulière. Ceci entraînera qu’il faut prendre ses jambes sur son col. Ce ne sera qu’un siècle après que le col se transforma en cou et l’expression devint « prendre ses jambes à son cou »
Selon d’autres interprètes, les origines de cette expression sont issues dans le jeu de quilles. Mais le terme « quilles » était tout autant synonyme de jambes. D’ailleurs sur la base d’un jeu de mots, les quilles de jeu étaient tout aussi bien appelées jambes. En fin de partie, il fallait donc enfermer les jambes dans un sac et s’empresser de partir avec ce fameux sac suspendu sur les épaules. L’image colportée par cette expression se fonde sur la métaphore de la tête qui via la rapidité de la marche pour s’enfuir se mêle aux mouvements des jambes.
Intriguée, j’ai cherché à voir où elle allait, mais elle s’est aperçue sans doute que je la suivais ; elle a pris ses jambes à son cou, et je l’ai perdue dans les petites ruelles qui montent à la Ville-Haute. (A. Theuriet : Le secret de Gertrude)
S’enfuir, se sauver rapidement
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir la venelle selon le dictionnaire de l’époque.
La venelle est une petite rue étroite. Inusité de nos jours, le terme est remplacé par ruelle. Mais il subsisterait une petite différence par le fait que la venelle est encore plus étroite que la ruelle. La question qui se poserait donc serait de savoir quel serait le rapport entre cette venelle et la fuite.
Généralement, en milieu citadin la venelle se situe entre deux rues plus importantes et qui sert de raccourci aux piétons pour passer dans une rue parallèle plus large. Mais la venelle est généralement représentée comme une ruelle sombre et étroite où il est risqué de s’y aventure et qu’il est impératif de quitter rapidement. De ce fait la venelle est à traverser rapidement, à pas de courses et c’est pour cela qu’enfiler la venelle prend le sens de s’enfuir rapidement.
Prendre ses jambes à son cou, prendre la poudre d’escampette