Signification:Expression française utilisée dans les sens de remettre quelque chose à une date qui n’existe pas ou qui n’arrivera jamais.
Origine: Afin de mieux comprendre les origines de cette locution pas assez usitée, il faudrait commencer par définir les calendes dans le sens latin du terme. Dans la Rome antique, « calendae » était le premier jour du mois, jour supposé être celui du remboursement des dettes. Les grecs quant à eux n’avait pas de calendrier spécifique mais un par région et se basait sur la nouvelle lune et le fait de renvoyer aux calendes grecques est synonyme de jamais. D’ailleurs les calendes étaient bien des registres de compte où étaient inscrites les dettes remboursables au premier jour du mois. Par extension, le calendrier serait le registre où l’on notait les événements liés à une date précise du mois et ce n’est qu’au Xème siècle que le terme calendrier a pris son sens contemporain.
Expressions françaises synonymes: quand les poules auront des dents, à la saint Glinglin ou la semaine des quatre jeudis
PLAIE D’ARGENT N’EST PAS MORTELLE, Expression française de la fin du XVIIIème siècle signifiant que les difficultés matérielles ou financières ne sont pas les plus graves.
Les expressions françaises relatives à l’argent sont nombreuses et servent à en relativiser l’importance. La comparaison avec la plaie, terme purement médical sert à démontrer qu’une perte matérielle est réparable surtout si elle n’est pas totale et un complément d’épargne peut atténuer les effets de la blessure.
Par contre, ce que dénie cette expression française, c’est le fait que l’accumulation des plaies peut se révéler tragique comme dans les expressions françaises voisines à savoir « faute d’argent, c’est douleur sans pareille » ou « quand l’argent fault (manque), tout fault«
IL N’Y A PAS DE FUMÉE SANS FEU, Expression française qu’on essaye de placer au rang de vérité générale. Expression érigée sur le principe que la moindre rumeur repose sur une base véridique.
Cette expression française date du XIVème siècle et vient d’une expression latine plus ancienne qui l’intitulait « onques feu ne fut sans fumée » ou « la fumée ne manque pas là où il y a le feu« . L’association du feu et de la fumée reste une représentation de la relation de cause à effet du moment que la fumée est conséquente d’un feu allumé.
L’utilisation des termes feu et fumée dans cette expression française n’est totalement vraie que lors d’une combustion mais son sens laisse des doutes dans sa portée métaphorique car la fumée peut être entretenue par des gens malveillants ou des jaloux.
Cette expression française a longtemps été critiquée surtout par des auteurs comme Beaumarchais car synonyme de calomnie et une expression française appliqué sans recul critique peut pousser un gentilhomme au crime.
DANS LES PETITES BOITES, LES BONS ONGUENTS, Expression française qui date du XVII ème siècle pour dire que les choses précieuses occupent peu de place et les personnes de petite taille ont beaucoup de mérite.
Cette expression française confronte un contenu précieux à un contenant méprisable. Rabelais l’a utilisé sous sa forme « dans les petits sacs, les fines épices ». La métaphore évoquée dans cette expression française prépare celle de Socrate laid et profond dont les œuvres aux titres burlesques contiennent une matière savante.
De nos jours cette expression française sert de revanche aux personnes de petite taille dans le sens d’apparence mineure et personnalité supérieure et l’exemple le plus connu pour refléter ce dicton est Napoléon Bonaparte, petit de taille et grand par les idées.
Signification : Le fils prend souvent une attitude contraire à celle du père.
Origine : Locution proverbiale devenue expression française attestée en anglais depuis le XVIème siècle qui cherche à montrer une symétrie et une opposition entre deux générations. Le père est généralement avisé, prudent et économe. Il craint l’avenir et travaille pour sa descendance. Le fils, partisan de la révolte veut au contraire dilapider le capital. A père avare, fils prodigue peut dépasser le domaine pécuniaire et s’appliquer à des caractéristiques comportementales qui opposent deux générations : un père cultivé face à un fils ignare, un père sage et un fils écervelé;ou un père courtois face à un fils grossier.
Exemple d’utilisation : Le jeune Philippe Belvidéro, son fils devient un espagnol aussi consciencieusement religieux que son père était impie, en vertu peut-être du proverbe : A père avare, fils prodigue. (Balzac : L’élixir de longue vie)
Expression française qui se dit à propos d’une personne qui arrive quand on parle d’elle. Plusieurs variantes ont été utilisées mais le sens n’a pas changé. Au XVI ème siècle, une variante dialectale de cette expression française a utilisé les cornes au lieu de la queue pour refléter la nature démoniaque du loup. En tous les cas toutes les expressions françaises synonymes ont mis en œuvre un symbole de virilité.
Signification : Lorsque deux personnes ont une même idée, en même temps.
Origine : Expression française dont l’origine remonte au XVIIIème siècle où le mot esprit veut dire personne et exprime l’idée d’une action entreprise en même temps. Cela suppose généralement une trouvaille ingénieuse ou une idée remarquable.
Cette expression française « les grands esprits se rencontrent » s’applique à une situation de ce qu’on peut appeler une coïncidence d’esprit quand les pensées convergent vers la même idée.
Origine : Expression française simple qui sert à justifier les dérapages ou plus encore les infractions à une ligne de conduite. Cette expression française d’usage courant se révèle dangereuse si elle s’applique à sa version réduite en d’autres termes comme évoquée ci dessus. En général, elle s’emploie avec la valeur suivante « l’existence de cas qui ne relèvent pas d’une régie ne met pas ses regles en cause ».
Signification : Cette expression française signifie qu’on perd son temps à vouloir convaincre une personne qui refuse de comprendre et reste sur ses positions. Dans ce cas l’obstination est considérée comme une surdité morale et est voisine de l’aveuglement.
Origine : Cette expression française remonte au XIVème siècle où entendre est compris dans le sens intellectuel de comprendre. En effet la surdité physique a des degrés par contre celle morale est absolue.
Signification : Expression française utilisée pour excuser l’échec d’une personne qui a voulu bien faire.
Origine : En matière de juridiction, cette expression française « c’est l’intention qui compte » dans son sens strict montre que l’intention est prise en compte.
En effet, la peine infligée diffère quant il s’agit de préméditation ou de crime passionnel. Elle est moins lourde.