Signification : Adversaires de force égale
Origine :
Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle sous la forme à bon assailleur bon défenseur. Le chat représente le chasseur futé face auquel le rat devrait s’adapter pour ne pas se laisser attraper, se mettre à sa hauteur pour lui échapper et faire donc preuve d’habileté.
Elle renvoie donc à un combat équitable où l’attaquant trouve un adversaire à sa taille et seront tous les deux de de forces égales et possédant les même atouts.
Exemple d’utilisation :
Puisqu’il la mettait à la porte, c’est qu’il se foutait pas mal d’elle eh bien à bon chat, bon rat, elle se foutrait pas mal de lui aussi et de manière à le lui faire savoir
Signification : On n’obtient rien de personne par la force
Origine : Locution proverbiale devenue expression française ayant existé au début du XVIIIème siècle sous la forme « on prend plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre » qui se baserait sur une métaphore animale pour dire qu’il vaudrait mieux utiliser la douceur que la force et la méchanceté pour obtenir les faveurs ou faire obéir une personne.
De nos jours, l’expression « on ne prend pas les mouches avec du vinaigre » reste très utilisée au niveau des entreprises pour exprimer l’idée que le succès s’obtiendrait plus facilement par la douceur que par la violence. Le chemin de la provocation étant craint, il serait bon de faire comme pour la mouche, à savoir utiliser le leurre qui flatterait sa gourmandise par ce qui est doux et sucré pour mieux l’attraper . De ce fait et à un niveau plus commercial, « on ne prend pas les mouches avec du vinaigre » prendra le sens de mieux appâter l’adversaire, analyser ses goûts sans le heurter et le détourner d’un piège réel ou éventuel.
Expression française synonyme : On ne prend pas les vieux moineaux avec de la paille
TOMBER EN QUENOUILLE : Expression française qui signifie être abandonné en parlant d’un privilège ou d’un domaine. En d’autres termes cela signifiait perdre de sa valeur et de sa force.
A son apparition au XVIème siècle, cette expression française signifiait « passer par succession dans la propriété d’une femme ». En effet la quenouille qui servait à filer était le symbole du travail féminin. A cette époque les légistes français ont détourné la loi pour écarter les femmes de la succession au trône qui dans ce cas risquait de « tomber en quenouilles ». De là, cette expression française s’est étendue à tout ce qui tourne mal ou se désagrège.
Cette expression française se voulait méprisante et misogyne car un domaine en quenouille est un domaine mal entretenu par une femme dont la spécialité et la capacité dont elle bénéficiait, s’arrêtait aux travaux ménagers
Le XXème siècle ne redore pas le blason des femmes et cette expression française signifie de nos jours un domaine laissé à l‘abandon parce qu’une femme en a hérité et est incapable de s’en occuper correctement.
SE FAIRE L’AVOCAT DU DIABLE: Expression française qui qualifie celui qui défend une cause généralement considérée comme mauvaise.
Cette expression française est apparue au XVIIIème siècle et provient du milieu ecclésiastique dans les procès en canonisation. L’avocat du diable était le promoteur de foi et au cours de l’étude préalable à la béatification, il se devait de rechercher dans le comportement de la personne tout ce qui pouvait avoir attrait à l’influence du diable à savoir tout ce qui lui était défavorable dans sa nouvelle vie.
Depuis le XIXème siècle, l’expression française désigne l’avocat du diable comme celui qui défend une cause choquante ou perdue d’avance. En effet, les arguments énoncés par l’avocat du diable peuvent servir à contrer une thèse pour au final la faire sienne.
De nos jours, un avocat est chargé de la défense d’un accusé même si la culpabilité de ce dernier est certaine,et si l’atrocité du crime est choquante ou la cause amorale. De ce fait cette expression française acquiert le sens que tout le monde doit être défendu même le diable
FAIRE SES CHOUX GRAS: Dès son origine au XVème siècle, il y aurait comme « quelques relents de cuisine » dans cette expression française. En effet à cette époque, le peuple ne mangeait pas ou presque de viande qui était réservée aux riches. De ce fait les légumes constituaient les principaux ingrédients des repas du pauvre. Parmi ces légumes le chou était le plus répandu et pour lui donner meilleur goût on lui rajoutait de la graisse animale comme le lard et on utilisait l’expression française faire ses choux gras dans ce sens à savoir dans son sens propre.
A partir du XVIIème siècle le sens de cette expression française s’est élargi et converge vers la définition suivante à savoir « tirer profit de quelque chose ou quelqu’un », la comparaison avec le chou s’explique par le fait que le chou engraissé ressemble au portefeuille gonflé d’argent quand il tire profit.
Cette expression française ainsi formulée n’a pas seulement attrait à l’argent mais peut se rapporter à d’autres objets que d’autres dédaignent comme faire ses choux gras d’un vieux vêtement encore utilisable ou encore faire son régal d’un scandale ou d’une affaire détournée et exploitée de manière éhontée pour en tirer bénéfice.
De nos jours, cette expression française acquiert un sens péjoratif car son profit est supposé acquis au détriment de quelqu’un ou de quelque chose.
Signification : Être très amis
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le terme cochon utilisé n’a rien avoir avec l’animal de la ferme symbole de saleté. Le cochon dans notre dicton serait une déformation du mot soçon du latin socius signifiant compagnon, camarade ou associé. Par ailleurs, il est utile de signaler que copains comme cochons se retrouve sous d’autres formulations comme camarades comme cochons au XVIème siècle alors qu’on devenait amis comme cochons au XVIIème pour aboutir à copains au XIXème.
Exemple d’utilisation : Pour conclure, l’empereur leur donne des lettres de rémission et ils se trouvent à la fin copains comme cochons.
ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME, IL NE FAUT PAS METTRE LE DOIGT : Expression française qui signifie que celui qui se met entre deux camps adverses sera exposé à recevoir des coups des deux côtés.
Dés le XIIIème siècle à l’époque des forges, le marteau a pour destin de frapper durement l’enclume qui ne peut elle-même échapper aux coups du marteau.
Au XVIIIème siècle, cette expression française a été utilisée pour désigner celui qui doit courir pour se mettre à l’abri au lieu de rester exposé aux mauvais coups.
Cette expression française a pour morale de signaler qu’il existe des lieux dangereux et s’y aventurer conduit à une sanction exprimée par l’écrasement.
De nos jours, cette expression française est de moins en moins usitée car l’époque des forgerons est révolue et il existe maintes expressions françaises en matière de prudence comme « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier«
NE JUGEZ PAS LES AUTRES A VOTRE AUNE : Afin de mieux comprendre cette expression française, il faudrait commencer par définir aux profanes l’unité de mesure appelée « aune« . Une aune correspondait à un peu plus d’un mètre et était utilisée par les marchands de tissu ou les drapiers. Sa longueur exacte variait selon les régions et tournait autour de 119 cm. Le sens du mot a disparu avec l’installation du régime métrique en 1795.
De ce mot il subsista plusieurs expressions françaises surtout celles ayant attrait au jugement.
Aussi l’expression française « ne juger pas les autres à votre aune » ou plus simplement « ne pas mesurer à son aune » signifie qu’il ne faut pas juger d’après ses propres critères ou préjugés. En effet, une personne honnête tend a croire que son interlocuteur est comme elle et rencontre généralement de mauvaises surprises.
Signification : Être en parfaite santé
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonterait au XIXème siècle, il faudrait commencer par définir le charme selon le dictionnaire de l’époque. En effet, selon certaines interprétations, le charme serait un arbre et le fait de se porter comme un charme équivaudrait à se porter comme un chêne mais le charme ne serait pas l’arbre idéal représentant d’une force quelconque. Pour d’autres, le charme serait d’une influence magique, d’une illusion produite sous l’effet de la magie. De ce fait, parler comme un charme serait synonyme d’enchanteur et donc se porter comme un charme va servir à montrer des signes d’une bonne santé avec un reflet de jalousie de la part de certains envieux.
Exemple d’utilisation : Au milieu de ce démolissement général, Coupeau prospérait. Ce sacré soiffard se portait comme un charme. (E. Zola : L’assommoir)
LA CRITIQUE EST AISÉE, L’ART EST DIFFICILE : Expression française qui signifie qu’il est toujours plus facile de critiquer autrui que de créer soi-même, en donnant au mot critique le sens de jugement défavorable.
Cette expression française marque l’opposition entre celui qui crée avec talent et acharnement au travail et celui qui commente avec paresse.
L’expression française « la critique est aisée et l’art est difficile » remonte au Vème siècle quand le peintre grec Zeuxis marqua au dessous de son tableau qu’il était plus facile de critiquer que d’imiter.
Expression française très ancienne et très répandue qui peut s’exprimer de différentes façons comme en Corée où la version signifie « bon critique, mauvais travailleur« .