JETER DE L’ARGENT PAR LES FENÊTRES : Expression française qui a vu le jour à la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème et qui signifie être dépensier à l’extrême.
L’image véhiculée par cette expression française remonte au moyen âge où l’absence d’égouts favorisait le lancement des détritus par les fenêtres et signifiait dans son sens figuré que celui qui jetterait son argent par les fenêtres gaspillerait stupidement sa fortune.
Le dictionnaire de l’académie française définit cette expression bien française en 1792 par celui qui ne fait point de folles dépenses.
CHERCHER LA FEMME : Expression française qui date du XIXème siècle et qui signifie qu’une femme est généralement à l’origine de tous les maux et qu’elle est décrite comme l’inspiratrice cachée des mâles. En effet s’il se produit quelque chose de mauvais ou même de dramatique, il est sûr qu’une femme y soit étroitement mêlée et pour ne pas dire qu’elle en est directement la cause et d’ailleurs, il suffirait de la trouver pour comprendre l’origine de tous les maux!
Dans cette expression française, la femme revêt un rôle occulte dans un système où l’initiative reste virile.
On attribue à Alexandre Dumas Père l’invention de cette expression française sans aucune preuve concrète. Par contre s’il subsiste des doutes quant à son invention , il est sûr qu’il soit l’auteur de son extrême popularité dans un siècle où la misogynie est la plus répandue.
Signification : Se retrouver, être dans une situation complexe
Origine : Expression française dont les origines remontent à l’antiquité où les draps étaient synonymes de vêtements. L’expression est apparue d’abord au XVIIIème siècle sous la forme « être dans de beaux draps blancs » qualifiant une situation honteuse. Le blanc, loin d’être un symbole de pureté revêt un caractère de faute et plus particulièrement d’adultère. En effet, selon la tradition, ceux qui avaient fauté devaient assister aux messes vêtus de blanc de telle sorte que que tout le monde connaisse l’ampleur de leur faute. Selon d’autres interprétations, le blanc serait la couleur du linceul ce qui souligne une situation peu enviable et semblable à la mort. Par ailleurs, même si l’adjectif blanc a disparu par la suite, le sens de l’expression est resté le même pour signifier une situation délicate.
Exemple d’utilisation : Alors Clarisse regarda l’autre monsieur. Elle crut reconnaitre un huissier, sachant qu’Alphonse commençait à se mettre dans de beaux draps. (E. Zola : Pot-Bouille)
MANGER DE LA VACHE ENRAGÉE : Expression française qui date du début du XVIIIème siècle et qui signifie mener une vie de dures privations ou plus simplement vivre dans la misère.
L’explication de cette expression française parait logique du fait que les personnes misérables de l’époque avaient tellement faim qu’elles étaient réduites à manger de la viande de bêtes tuées pour des raison d’hygiène ou de maladie.
Cette expression française a pour origine deux expressions françaises similaires qui sont « mener une vie enragée » et « manger de la vache malade«
De nos jours et par méconnaissance de l’origine de cette expression française, beaucoup la définissent comme être énervé, excité ou de mauvaise humeur en faisant allusion à la contamination de l’homme par l’animal enragé qui transférerait les symptômes de la rage au mangeur
Signification : Pleuvoir en abondance
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, pleuvoir comme vache qui pisse viendrait surement du milieu montagnard qui aurait plus tendance à comparer une pluie diluvienne à une vache qui pisse mais le problème qui se poserait serait de savoir le pourquoi du choix de la vache car elle n’est nullement considérée comme le plus gros animal sur terre mais son choix serait plutôt axé sur le fait que cette bête fait partie de la vie de tous les jours du paysan français. Quant au verbe pisser, caractérisant un déversement de liquide, il semblerait qu’il serait plus abondant et caractériserait une pluie diluvienne, en référence à la taille de l’animal en question.
Exemple d’utilisation : Les bons amis ne venaient pas car il pleuvait comme vache qui pisse et l’on n’aurait pas mis un chien dehors. (H. Calet)
Expressions françaises synonymes : Tomber des cordes, pleuvoir (tomber) des hallebardes
Signification: Citation signifiant mal s’exprimer dans une langue
Origine: Cette expression française se dit aussi « parler français comme une vache espagnole« . Elle renvoie en premier temps au terme « vasces » signifiant « basque » au XVIIème siècle et aurait servi à qualifier le français que parlaient les basques espagnols c’est à dire très mal. Une autre explication quant à l’origine de cette expression tendrait à dire qu’il s’agirait d’une déformation du terme basse qui qualifiait une femme de condition médiocre, s’exprimant de manière rudimentaire. La troisième origine de cette expression française affirme qu’elle est la combinaison de choses péjoratives propres à l’époque. En effet, « la vache » était un terme à connotation négative et l’espagnol servait de qualificatif désagréable. A titre d’exemple, la peau de vache est symbole de méchanceté et « sorcier comme une vache » est une démonstration de niaiserie. Quant à l’espagnol, il ne renvoie à rien de bon, dans la mesure où il est souvent employé pour désigner une action critiquable comme dans « payer à l’espagnole » qui veut dire rouer de coups.
Expressions françaises synonymes : parler petit nègre
Signification : Les changements d’époque doivent supposer des changements de comportements.
Origine : Expression française banale qui traduit une évidence. Elle monte une évolution dans le temps, puisqu’un phénomène normal chez nos aïeux semblerait dépassé pour nous et nos conduites seraient obsolètes pour les prochaines générations. Toutefois, il serait logique que « autres temps, autres mœurs » ne concerne pas les règles d’éthique régissant les comportements sociaux se basant sur des règles d’universalité et d’intemporalité.
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE : L’origine de cette expression française remonte à Jean de la Fontaine dans sa fable « Le Rat et l’Huitre » qui est passée en proverbe et signifie que celui qui pense tromper autrui est en fait victime de sa machination.
Cette expression française reprend la morale de « l’arroseur arrosé ».
De nos jours, cette expression française reste un incontournable de la sagesse des nations pour venger les victimes.
En effet, cette expression française veut montrer qu’un piège ou un stratagème se retournent contre leur investigateur qui s’étonne que son vis à vis connaisse et utilise des ruses qu’il croyait « un bien acquis »
Une autre expression française qui va dans le même sens mais beaucoup plus récente « à malin, malin et demi« .
DÉBANDER L’ARC NE GUÉRIT PAS LA PLAIE : Expression française qui signifie dans son sens propre que la plaie causée par l’arc et par la flèche qui en est partie et s’attaquer à l’instrument de la blessure ne favorisera pas la guérison.
L’interprétation de cette expression française amène à penser que s’en prendre à la cause du mal n’annule pas ses conséquences.
Cette expression française peut contester les réparations accordées par la justice car condamner un meurtrier ne va pas ressusciter la victime et par delà la punition du coupable ne peut en aucun cas le mal qu’il a fait.
LA NUIT PORTE CONSEIL : Expression française du XVIIème siècle qui prône les bienfaits de la temporisation avant l‘action.
Le sens de cette expression française a été défini bien avant son apparition par les grecs dont la tradition fait que la nuit est « euphrone » qui veut dire bienveillante et de bon conseil.
Cette expression française semble logique du moment que la nuit marque une rupture et cette interruption de la pression des événements, du réel pour laisser la place au rêve défini à l’époque comme une raison extérieure qui conseille l’homme.
Plus scientifiquement, cette expression française a fait ses preuves. En effet, l’importance de la nuit dans l’activité cérébrale est prouvée. Durant le sommeil profond ou de demi-veille, il s’opère dans l’esprit un travail de maturation et de formulation très étonnant.
D’autres expressions françaises dans le même sens ont vu le jour bien avant comme « la nuit est mère de conseil » ou « la nuit , le conseil vient du sage « , expression encore plus ancienne qui remonte à quatre siècles avant notre ère.