Pratique consistant à faire partager une couchette à plusieurs membres d’équipage des quarts différents
Expression française qui puise ses origines dans le milieu de la marine où la banette est définie comme étant une couchette utilisée par les hommes de bord d’un navire. Du moment que l’espace est limité, le nombre de couchettes est limité et il ne peut y avoir une pour chacun. A ce titre la banette va servir au premier membre de l’équipage pendant huit heures et sera cédée au suivant pour un temps équivalent.
Du moment que cette banette sera utilisée à tour de rôle et sans arrêt elle restera chaude par la température des corps des dormeurs et les draps n’auront pas le temps de refroidir, et à ce titre faire banette chaude consiste que le couchage va servir sans temps d’arrêt
L’absinthe
Expression française vieillie et inusitée qui avait cours au XIXème siècle. L’absinthe était fort connue et ce depuis l’Egypte ancienne. Elle avait, dit-on, non seulement des effets positifs sur la santé de ceux qui l’utilisaient, en plus d’être supposée aphrodisiaque.
Au XVIIIème siècle, c’était l’absinthe distillée qui était la plus consommée et serait constituée d’un mélange d’anis vert et de fenouil. Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que l’absinthe fut utilisée en tant qu’apéritif par la majorité des français. Elle fut nommée à juste titre « la fée verte des boulevards » car sa couleur verte, en fin de distillation, serait due à la macération de la chlorophylle et l’hysope contenues dans la plante en question
Discussion impliquant généralement deux interlocuteurs dont les avis sont divergents
Expression française qui se base sur la métaphore d’une personne qui entend mal ou qui soit sourde. En effet, le sourd ne peut quantifier le bruit correctement et parle de ce fait assez fort et ne répond pas correctement à ce qu’on lui dit.
L’expression dialogue de sourd est utilisée lorsque la conversation avec une autre personne est impossible et que les interlocuteurs restent sur leur position respective et à ce titre ne peuvent entendre ce que les autres disent
Très rapidement
Expression française familière où la poudre est prise dans le sens de poudre à fusil pour exprimer la rapidité extrême d’un feu se propageant via ce qu’on appelle un cordon de poudre.
L’expression « comme une traînée de poudre » est généralement utilisée avec les verbes « se répandre » ou « se propager »
Un tel élément, glissé dans un manuscrit déposé chez un tel éditeur ne manquerait pas sous le sceau du secret, de faire traînée de poudre, rumeur que j’attendais calmement et avec une sorte d’indifférence, car il était de l’ordre des choses, moi qui avais toujours procédé ainsi dans tous mes livres, de trahir mes secrets. (H. Guibert)
Œuvre emboîtée dans une autre de même type
Expression française récente, créée selon certains interprètes par André Gide, qui a pour but de relever les éléments qui annoncent la fiction de base d’un roman ou même d’un film. A titre d’exemple, et en voyant apparaitre un couteau au début d’un film ou décrit dans un roman, il est sur que ce couteau va annoncer le meurtre final perpétré avec le même instrument.
L’abîme, que l’on peut tout aussi bien écrire sous la forme abyme, vient d’un terme grec qui décrit ce qui est sans fond. Ce terme a surtout été utilisé dans l’étude des blasons, désignant le centre de ce blason pouvant tout aussi bien contenir l’image réduite d’un autre blason. Toutefois, l’explication, sur la base des blasons, a été démenti par le fait qu’un blason ne comportait jamais en son centre sa propre image. Mais le sens de cette mise en abîme naît et persista depuis le milieu du XXème siècle.
Il s’est fait battre
Expression française régionale utilisée principalement sur l’île de la Réunion. Elle fait allusion aux pousses qui sont définies comme étant des courses automobiles qui se déroulent de manière illégale sur des courtes distances en voie libre et entre deux voitures préparées spécialement pour l’occasion.
Il existe les pousses spontanées qui désignent deux véhicules stoppées à un feu rouge ou les pousses organisées pendant les rassemblements des amateurs. C’est pendant ces pousses organisées que des paris sont organisés et plus le danger est important et plus les mises augmentent. Ces pousses attirent de nombreux spectateurs et mobilisent des sommes d’argent importantes.
Tais-toi
Expression française vulgaire et familière, utilisée pour que l’interlocuteur soit blessé et entende mieux l’ordre. Le fait de fermer sa gueule rabaisse l’individu au rang de l’animal. En effet c’est la bête qui possède une gueule contrairement à l’homme qui a une bouche. Le silence demandé est donc imposé par cette force verbale à tendance agressive.
La ferme, ta gueule la mouette
Réunion de personnes pour discuter d’une question
Expression française qui puise ses origines depuis l’antiquité. Elle acquit ses valeurs symboliques depuis la légende des « chevaliers de la table ronde ». Selon cette légende, il est question du roi Arthur qui abandonne ses privilèges dus à son rang pour abolir cette étiquette médiévale entre ses chevaliers et créer une dynamique de solidarité.
De nos jours, la table ronde est une sorte de débat où règne l’égalité absolue entre les participants, qui vont discuter d’un problème, pour lequel chacun propose un point de vue. Chaque intervenant, vu la forme de la table, va occuper le même arc de cercle que son voisin et ce quelque soit sa position sociale ou hiérarchique.
Être très malade
Expression française familière qui remonte au XVIIème siècle existant alors sous la forme las comme un chien. Elle viendrait du sens péjoratif du mot chien. En effet, le chien dans le temps était considéré comme un simple animal utilisé pour la garde ou pour faire des travaux. Mais, il n’avait nullement le statut actuel d’animal de compagnie soigné et aimé.
Le chien de l’époque était considéré comme un animal comme les autres et on ne lui portait aucune attention spécifique. Il était donc adopté pour garder un lieu, du bétail, chasser ou tirer des charges et en cas de maladie, il n’était pas particulièrement soigné et il pouvait être délaissé et laisser agoniser sans aucun état d’âme. C’est donc pour cela que le terme chien servait à désigner toute sorte d’excès ou des expressions péjoratives.
Mettre en attente
Expression française sortie droit du dictionnaire argot. Le fait de garder sous le coude montre le choix délibéré du comportement, en d’autres termes, cacher quelque chose pour la ressortir au moment opportun.
Il est possible de garder sous le coude un bien ou une idée comme le fait garder un dossier de travail sous le coude et donc en instance et de le traiter au moment opportun. Mais, le négociateur peut garder sous le coude des informations ou des arguments qui débloquent une situation de doute
Les résultats d’analyse devaient nous parvenir sous une douzaine de jours. J’avis donné l’adresse de Jules comme étant la mienne, et il garda sous le coude mes analyses qu’il avait dépouillées et interprétées jusqu’au matin de la lecture du test (H. Guibert)