Paroles dénuées d’intérêt
Expression régionale française dont les origines remontent au milieu du XIXème siècle et qui serait utilisée dans le sud de la France. Pour certains interprètes, patin-couffin serait une traduction de l’occitan « patin e cofin », largement employé dans le milieu provençal.
Les termes utilisés sont le patin synonyme de pantoufle et le couffin qui serait une corbeille ansée servant de berceau pour bébé. Ces accessoires typiquement féminins ont été choisis pour exprimer le fait que les femmes ne parlent entre elles que de chose futiles liées aux enfants d’où le couffin et les problèmes ménagers avec le patin.
C’est donc pour cela que patin-couffin est rajouté à toute énumération qui n’a nullement besoin de complément, ce dernier étant tout aussi dénué d’intérêt qu’une discussion entre femmes.
Et patati et patata, et caetera
Arriver juste au bon moment
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. « Tomber pile » rappelle la manière nette dont une pièce de monnaie tombait et si elle s’affale sur son côté pile c’est qu’elle est vraie et non falsifiée.
Au poil, quant à elle viendrait du milieu des peintres portraitistes de l’époque qui se devaient de reproduire les portraits sans qu’il ne manque un poil et donc au moindre détail. La fusion de pile poil est récente et a servi à accentuer la notion de précision dans l’émission « les guignols de l’info »
Meneur
Cette expression puise ses origines dans le monde militaire où le chef de file est la personne qui est à la tête et qui commande. C’est le premier d’une file de gens de guerre à pied ou à cheval.
Peu à peu l’expression quitta le monde de la guerre et resta d’usage dans tous les milieux et notamment dans la finance où un chef de file est un établissement bancaire qui va diriger une opération financière assurant les relations entre une entreprise cliente et les autres banquiers en agissant vis-à-vis des tiers.
Chef de file du mouvement Zazou, Charles Trenet n’adhérera pas pour autant à la révolution be-bop qui déferla à la révolution. (S. Loupien)
Couleur de tissu qui s’abîme rapidement
Expression française qui remonte au XIXème siècle pour démontrer d’une manière amusante et imagée comment les couleurs ternissent si elles sont trop exposées au soleil. Le sens du déjeuner de soleil s’est étendu au XXème siècle pour décrire une chose ou un évènement de courte durée
Feu de paille
Réalisation qui semble fort simple mais demandant beaucoup d’ingéniosité.
Expression française du milieu du XIXème siècle qui se baserait sur une anecdote qui arriva à Christophe Colomb. En effet, quand des détracteurs lui annoncèrent que rien n’était plus facile que de découvrir l’Amérique, il leur demanda d’essayer de faire tenir un œuf sur sa pointe et personne ne parvint à réaliser cet exploit. Il leur prouva que c’était pourtant facile et qu’il suffit de casser légèrement sa base pour le stabiliser. Sur les remarques ironiques sur la simplicité de l’opération il répondit que « certes, encore fallait-il y penser ».
L’invention, j’en ai compris l’importance à une époque relativement récente, quand ce mot est devenu pour moi le synonyme de découverte et, mieux encore, quand j’ai été à même de prendre dans son sens d’apologue la fameuse anecdote de l’œuf de Christophe Colomb. (M. Leiris)
S’amuser beaucoup
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française assez récente qui a vu le jour vers la fin du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. La tranche dans ce contexte n’est en aucun cas matérielle et désigne tout simplement un laps de temps qui s’est déroulé dans la joie et la gaieté.
J’aime pas tellement les compliquées. Parlez-moi d’une bonne petite travailleuse qui se met au boulot avec la volonté de s’en payer une tranche et de ne pas oublier le bonhomme dans ses prières ! (San-Antonio)
Ne pas se laisser prendre au dépourvu
Expression française très ancienne et inusitée à notre époque qui remonte au moyen-âge et qui viendrait d’un jeu pratiqué en ce temps-là. En effet, les participants devaient porter sur eux tout le moi de mai des feuilles vertes, cueillies au jour le jour pour ne pas jaunir. Toute personne surprise sans vert, en d’autres termes sans ses feuilles devait payer une amende.
C’est pour cela que la personne attrapée sans ce fameux vert est donc prise au dépourvu puisque au moment où elle s’y attendait le moins.
On dit aussi laisser sur le vert, Régnier, parlant des poètes, qui s’occupent plus de mots que de choses, dit qu’ils prennent garde. Si la voyelle à l’autre s’unissant, ne rend point à l’oreille le vers trop languissant et laissent sur le vert le noble de l’histoire. (J-Ch Tuet)
L’argent reste le mobile des actions humaines
Expression proverbiale française qui puise ses origines dans l’industrie des bateleurs. Ces derniers ont pour tâche d’apprendre aux chiens à sauter selon les règles du chassé-croisé. La comparaison est nette pour prouver combien l’argent reste le mobile des hommes et que tout le monde court après lui et ce dans tous les sens, quitte à s’agiter et faire des bassesses pour s’en procurer davantage.
Personne qui manque de courage
Expression française d’origine latine où « polex truncatus » signifie « le pouce coupé ». Mais la question qui se pose serait de savoir quel serait le rapport entre le pouce coupé et le poltron. La tradition du pouce coupé est née à l’époque romaine où les hommes ne voulant pas effectuer le service militaire allaient jusqu’à se couper les pouces ne pouvant pas de ce fait manier les armes. Ces hommes furent donc traités de lâches et c’est ainsi que l’expression latine s’est rétrécie pour donner le mot poltron.
Et mal m’en a pris, les coquins qui m’accompagnaient m’ont abandonné comme des poltrons au plus fort de l’orage pour se cacher je ne sais où. (G. Aimard)