Tromper quelqu’un en se moquant de lui
Expression française familière qui remonte au milieu du XIXème siècle mais la question qui se pose serait de savoir quel serait le rapport entre l’oseille et la signification de la locution en question.
Selon certains interprètes, l’oseille est attribué un cabotin qui était un habitué d’une gargote parisienne où mangeaient les artistes des théâtres du boulevard. Selon la personne en question, le père Vinet, chansonnier de l’époque mangeait dans la gargote évoquée et composa la chanson « vous me la faites à l’oseille ». En effet, cela tenait au fait que la maitresse de cette gargote servait le plus souvent à ses habitués des œufs à l’oseille où la quantité d’oseille était nettement supérieure aux œufs et un jour, il est arrivé qu’elle offre une omelette sans œufs
Toutefois, cette explication n’a jamais été vérifiée et ne comporte pas de preuves tangibles mais il se pourrait qu’il y aurait un rapport entre le fait de faire un plat (omelette à l’oseille) au sens propre et le plat qui en argot figuré prendrait le sens de farce.
Voyons, vieux, tu veux nous la faire à l’oseille, il ne pouvait pas être aussi haut que ton paquetage ce képi. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Être occupé à
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, le train de l’expression en question dans le vocabulaire du XVème siècle, date d’apparition de cette locution adverbiale, serait synonyme de « en action » ou « en mouvement ». Par contre, un siècle plus tard « en train de » va être utilisé pour décrire une action imminente et au milieu du XVIIème siècle, elle va indiquer la disposition d’une personne à faire quelque chose. Le sens contemporain, invoquant la notion de durée n’a vu le jour qu’au milieu du XVIIIème siècle.
« Être en train de » va donc exprimer un aspect duratif d’une action considérée dans le présent ou dans une perspective passée. Pour nos amis anglophones, elle se rapproche partiellement de la forme progressive, plus utilisée dans leur contrée.
Toutefois, grammaticalement, « être en train de » doit obligatoirement être suivie d’un infinitif. Dans le cas contraire, le sens varie et notre expression définirait celui qui serait dans de bonnes conditions physiques ou psychiques.
Toute une classe moyenne de travailleurs intellectuels, à l’ancienne mode, la meilleure part, la plus honnête et désintéressée de la bourgeoisie libérale, était en train de mourir à petit feu, ruinée et décimée par la guerre. (R. Rolland : L’âme enchantée)
A sa place, en son nom
Expression française qui remonte à la fin du XVIIème siècle. Toutefois elle aurait existé depuis le XVème siècle dans le sens de « à l’endroit même ».
Elle puiserait ses origines dans le monde juridique où le fait d’être en lieu et place de quelqu’un prend le sens de jouir de ses droits et assurer ses fonctions à sa place. A ce titre, le terme lieu est synonyme de position ou situation dans l’ordre social alors que la place va exprimer la fonction et prendrait le sens de « au nom de ». Cependant il est possible qu’il puisse exister une confusion entre les deux termes car ils ont tendance à présenter tous les deux la même aire d’emploi, ce qui amènerait les utilisateurs à voir une tautologie inexistante réellement.
Je recommande cette formule en lieu et place du serment juridique et de l’usuelle invocation de Dieu : elle est plus forte. (F. Nietzsche)
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Dans le même élan
Locution adverbiale utilisée come expression française qui date de la première moitié du XXème siècle. Elle puiserait ses origines dans le monde de la course à pied où le fait de courir dans la foulée d’un concurrent correspond au fait de le suivre en se réglant sur ses foulées et donc à son allure.
Dans sa forme figurée, l’expression « dans la foulée » va évoquer l’idée d’un mouvement en cours ou le prolongement d’une action. Elle est généralement utilisée comme adverbe pour marquer une simultanéité et équivaut à la locution « en même temps »
Dans la même journée, je courus à pied dans Paris paralysé par la grève pour aller chercher ces mauvais résultats à l’institut Alfred Fournier ….et sur quoi dans la foulée, je retournai immédiatement à l’institut pour faire la prise de sang. (H. Guibert)
C’est tout à fait mérité
Expression française sous forme de locution qui est considérée comme banale. Elle pourrait être intéressante au niveau culturel par le fait qu’elle exprime l’idée de ce qui est bien accompli par la destinée ou l’évènement est conçu comme punitif et à ce titre ce qui arrive aux autres comme fait désagréable et pénible est bien mérité. Toutefois l’expression ne s’applique jamais au locuteur même mais à autrui.
Vous ouvrez votre porte à des marauds et vous vivez avec eux, vous serez trahi, persiflé, méprisé. Le plus court est de se résigner à l’équité de ces jugements et de se dire à soi-même « c’est bien fait ». (Diderot : le neveu de Rameau)
Idée, jugement ou opinion préconçus
Expression qui existe et peut tout aussi bien s’écrire selon certains auteurs sous la forme d’un mot composé remonte à la fin du XVIIIème siècle. Elle se rattache au niveau sémantique au terme « partial »
La notion de parti doit être prise dans le sens d’un retour à une valeur originelle, à savoir une décision prise auparavant qui est une option ou un choix définitif.
Il n’y a que les hommes forts pour avoir ces partis pris de confiance, cette générosité pour la faiblesse, cette constante protection, cet amour sans jalousie, cette bonhomie avec la femme. (H. de Balzac)
Adresser des regards langoureux à une personne
Expression française ancienne qui existait depuis le XVIIème sous la forme « faire des yeux à quelqu’un » et s’employait plutôt dans le sens de lancer des regards de reproche. La différence réside dans le jeu singulier pluriel où un signe ou mouvement provenant d’un seul œil est en rapport avec la connivence et la complicité entre deux personnes.
Oh ! Chuchotait le sculpteur, en voyant un jeune employé aux longs cils de bayadère et que M. Charlus n’avait pas pu s’empêcher de dévisager, si le baron se met à faire de l’œil au contrôleur, nous ne sommes pas prêts d’arriver, le train va aller à reculons. (M. Proust : A la recherche du temps perdu »
Charlatan
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet l’orviétan était une sorte de préparation à laquelle on attribuait autrefois des vertus. Ce serait une sorte de drogue miraculeuse inventée au XVIIème siècle par un charlatan italien originaire d’Orviéto.
Force m’est bien de chercher à te faire comprendre ton aveuglement, quitte à passer auprès de toi, pour un fou ou un autre marchand d’orviétan. (J. Grave)
Marchand de tapis, de la poudre de perlimpinpin
C’est très facile
Expression française assez récente puisqu’elle ne remonte qu’au début du XXème et qui puiserait ses origines dans le dictionnaire argot des malfrats. En effet, dans ce milieu le nougat se définit comme étant une affaire facile et qui rapporte gros. « C’est du nougat » est le plus souvent employé dans sa forme négative pour décrire une affaire compliquée.
T’as pas une chance sur cent dix mille ! Et puis comme vous partiez vous autres ? Avec des cultures centrifuges, ça alors c’était du nougat. (LF Céline : Mort à crédit)
C’est du nanan, c’est de la tarte, c’est du gâteau