Il s’en est fallu de peu pour que la catastrophe arrive
Expression française simple à comprendre puisqu’elle se base sur une métaphore on ne peut plus explicite. En effet, le cheveu est un élément du corps humain qui est considéré comme étant le plus fin et le plus fragile. Au sens figuré, le cheveu utilisé dans cette expression témoignera donc sur l’extrême ténuité de l’accident ou de la chose qui arrive.
Généralement, « il s’en est fallu d’un cheveu » est utilisée pour qualifier des incidents ou des circonstances à risque pour lesquelles une grande précision est nécessaire.
Il se tourna vers le mur et je le bordai. Il s’en fallut d’un cheveu pour que je ne l’embrasse. (S. Becket)
Être passé à deux doigts d’une catastrophe, cela ne tient qu’à un fil
S’attaquer à la situation dont on est bénéficiaire ou lutter contre des personnes dont on tire profit
Afin de mieux comprendre l’origine de cette expression française qui remonte à la fin du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
Au cas où l’expression est prise dans son sens le plus propre, la métaphore utilisée est on ne peut plus aisée à interpréter. Toute personne qui frôle l’inconscience au point de couper une branche d’un arbre sur laquelle il est assis va tout simplement se retrouver par terre. Par ailleurs son comportement sera jugé comme étant insensé.
Toutefois, l’expression peut être interprétée différemment puisque dès la fin du XXème siècle le verbe scier prend le sens de détruire la situation d’une personne et le complément rajouté à notre dicton ne fait que renforcer la situation applicable à soi-même.
Après-moi le déluge, et ce que deviendront ses autres collaborateurs, je m’en contrefous. Mais je ne veux pas me trouver le bec dans l’eau à quarante-deux ans, après avoir scié la bonne branche sur laquelle j’étais assis. (M. de Saint-Pierre)
Se tirer une balle dans le pied, tirer sur l’ambulance
Avoir recours à tous les moyens possibles pour réussir.
Expression française qui remonte au XVIème siècle et qui n’est plus utilisée de nos jours car tombée en désuétude pour devenir obsolète.
Toutefois et afin de mieux comprendre ses origines, il faudrait commencer par définir ce que sont les herbes de la Saint-Jean. En effet, selon les croyances de l’époque, les herbes cueillies la veille de la Saint-Jean sont considérées comme possédant plus de vertu que les autres. A ce titre, elles étaient censées transmettre aux hommes leurs vertus pour les guérir et les préserver de tous les maux possibles et même de certains dangers comme la foudre, l’incendie et les maléfices de sorciers.
Certains actes sont justifiés par leur caractère inévitable
Expression proverbiale française fort ancienne et qui remonta au XVème siècle. Toutefois, en cette période, elle se retrouvait sous d’autres formes. En effet, au début du XVème, elle existait en tant que « nécessité n’a loy » pour devenir par la suite vers l’année 1410, nécessité n’a point de loi. A partir de la fin du XVIIème siècle, on la retrouve sous la forme « nécessité contraint la loi ».
En tous les cas et quel que soit sa forme, cette expression viendrait d’un dicton latin signé par Publilius Syrus où la nécessité donne la loi et ne la reçoit pas.
Pourtant les juristes prouvent que cette expression connait une certaine redondance car là où il y a nécessité, une loi est identifiable et en même temps il existe une sorte de contradiction puisque lorsqu’on fait une loi, elle n’est pas si nécessaire. La formule « nécessité fait loi » revient à dire que l’on a le droit de faire ce que l’on fait et la nécessité est équivalente à la loi.
Pour être heureux, il est nécessaire de se libérer de toute attache sociale.
Expression proverbiale française qui puiserait ses origines dans une fable d’un auteur dénommé Florian ayant vécu au milieu du XVIIIème. Dans l’histoire, il était question d’un grillon qui n’avait aucun mérite et se sentait futile au point d’envier le fameux papillon qui était sans cesse admiré pour son vol et ses couleurs chatoyantes. Ce fameux grillon ne se ravisa et changea d’avis que lorsqu’ il vit un groupe d’enfants courant après le fameux papillon, l’attrape et le fit périr. Le grillon changea d’avis et préféra sa situation d’animal qui vit caché plutôt que celle du papillon tellement envié qu’il reste pourchassé pour mourir brulé.
De nos jours, ce proverbe, devenu expression française reste utilisé généralement par les personnalités qui sont généralement soucieuses d’échapper aux paparazzis.
Oh ! oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ; il en coûte trop cher pour briller dans le monde. Combien je vais aimer ma retraite profonde, pour vivre heureux, vivons cachés
Il faut savoir se préparer aux extrémités auxquelles on ne souhaite pas recourir.
Expression proverbiale française qui puise ses origines dans le monde latin où elle se retrouvait sous la forme « si vis pacem, para bellum » et qui serait une base du concept de paix armée.
Elle s’expliquerait par le fait que celui qui veut la paix chez lui doit faire la guerre ailleurs quoi que cette interprétation diffère selon les linguistes. Mais l’exemple a été vu chez les romains qui sont allés se défendre loin de leurs frontières quand ils ont été harcelés par les barbares. Pour cela ils avaient faits la guerre chez les ennemis pour les occuper à défendre leurs terres et qu’à ce titre la paix et la prospérité régneraient chez eux pendant des siècles.
L’origine de cette tradition est bien sur romaine et serait due à Romain Végèce, auteur qui souligne l’importance d’une très bonne préparation des actions militaires, en opposition avec la dépendance au hasard.
Ainsi, celui qui désire la paix devrait préparer la guerre. Celui qui désire la victoire devrait entrainer soigneusement les soldats. Celui qui désire des résultats favorables devrait combattre en se fiant à ses habilités et non à la chance. (Végèce)
Maintenir sous sa dépendance
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
En effet, il est difficile de cerner les origines du terme lisière : Pour certains, il viendrait de « lisa » de l’allemand « Gleis », synonyme de voie ou d’ornière. Pour d’autres, l’origine serait plutôt latine où « licium » est utilisé dans le monde de la couture pour désigner le bord d’une étoffe.
Or tenir quelqu’un en lisière est utilisé généralement pour les enfants en bas âge pour leur apprendre à marcher. La lisière était donc une pièce de tissu découpée d’habitude dans les bords solides d’un drap comme un ruban. On en fabriquait une sorte de harnais pour soutenir un enfant pour le guider dans sa marche.
De nos jours l’expression est obsolète et ne se dit plus. Toutefois, elle prend un sens négatif et péjoratif.
Dieu ! Il faudra toujours qu’on me pousse et il faudra qu’on me tienne toujours en lisière et je languirai dans une éternelle enfance. (M. de Guérin)
Ne pas avoir d’argent, ne rien posséder, être très pauvre
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, à la fois obsolète et désuète, qui remonte à la fin du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent, selon le dictionnaire de l’époque.
Le sou représentait à l’époque le vingtième du franc et la maille sous le régime des capétiens de 987 à 1792, la plus petite unité monétaire possible, à savoir la moitié d’un denier. A ce titre être sans sou ni maille, c’est n’avoir aucune pièce, même celle de très petite valeur.
Pour un noble du XVème siècle, c’était déjà la mort que de jouer le rôle d’un bourgeois sans sou ni maille, et de renoncer aux privilèges du rang. (H. de Balzac)
Se débarrasser des personnes moins productives, plus âgées
Expression française qui remonte au XIXème siècle et qui puiserait ses origines dans le milieu de certaines ethnies polynésiennes. Il était d’usage chez ces peuplades d’éliminer les vieilles personnes qui devenaient trop faibles pour grimper sur les cocotiers et réaliser la cueillette.
En pratique, ces tribus faisaient monter les plus âgées d’entre eux au sommet d’un cocotier et commençaient à secouer l’arbre de manière très rigoureuse. Si le vieillard mourrait, cela équivalait à une bouche de moins à nourrir, sinon il continue d’apporter son du à la collectivité. En tous les cas selon certaines interprétations, ce n’est pas n’importe quel vieillard qui était destiné à monter sur le cocotier mais le chef de la tribu dont certains voulaient prendre la place.
De nos jours l’expression « secouer le cocotier» ne fait plus allusion à une élimination physique mais elle reste utilisée dans le langage des entreprises comme étant un processus de sélection de ceux qui demeurent bons pour le service.
Dans une carrière, dont les ainés s’étaient fait secouer d’importance, haut du cocotier, par les jeunes loups dans la nouvelle vague. (A. Boudard)
Avoir l’habitude de se conduire d’une certaine façon
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression qui sont très anciennes, il faut commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
Le mot coutumier est un adjectif qui ne date pas d’aujourd’hui. Il existait déjà au XIIème siècle mais dont l’utilisation ne reste que dans cette expression. Il viendrait donc de « coutume », à savoir une manière d’agir propre à une collectivité qui se transmet par les générations successives. Toutefois, il est important de savoir que la coutume a en premier lieu désigné une façon d’agir très ordinaire et serait donc synonyme d’habitude.
La liberté d’expression est un devoir autant qu’un droit. Non seulement celui qui viole ce principe risque des poursuites mais s’il devient coutumier du fait, incorrigible récidiviste, il peut être privé de tribune. (L’express.fr)