Passer d’un sujet à un autre sans lien évident
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XIVème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
L’expression en question existait depuis le XIVème siècle sous la forme « saillir du coq à l’asne ». Or au XIIIème siècle, le mot « asne » signifiait « cane », à savoir la femelle du canard et « saillir » serait synonyme de « s’accoupler ». Or, il existerait une histoire en rapport avec la reproduction d’un coq avec une cane.
L’opposition des deux animaux n’existerait que dans l’esprit des gens et n’aurait pas vraiment d’explication cohérente. Le fameux roi de la basse cour qu’est le coq sautait ou saillait en ancien français toutes les poules se trouvant à sa portée et il lui arrivait de se tromper de femelles et de choisir une cane pour favorite. Ce serait donc cette incohérence qui passa dans le genre humain pour désigner celui qui parlerait sans avoir de suite dans les idées.
En reprenant l’ancienne expression « saillir du coq à l’asne », il semblerait que ce soit elle qui serait devenue « passer du coq à l’ane » par simple déformation sans pour autant ajouter l’accent circonflexe sur l’âne en question. Par la suite le fameux baudet se prononçant de la même façon est celui qui soit resté dans la mémoire des gens.
Il n’entendait pas encore bien le français, aussi n’en faisons pas un langage corrompu de manière que notre entretien fut un perpétuel passage du coq à l’âne. (D’après Ch Sorel)
Ce sont les ignorants qui parlent le plus, sans rien dire de concret
Expression proverbiale française d’origine juive qui se base sur une description de la réalité. En effet, il s’avère que plus une personne est bête et plus elle est bruyante. Généralement notre époque ce sont les médias qui offrent cette caisse de résonnance à des personnes stupides.
L’expression se base sur une constatation réelle : Tout ustensile vide fait plus de bruit en tombant que celui qui est plein.
Trop de bruit pour rien
Avoir trop mangé ou trop bu
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, nous allons commencer par définir les termes qui la composent. Le terme outre viendrait du vocabulaire latin « uter » et se définit comme étant un sac en peau de bouc, de cochon, de bœuf ou de veau selon les régions.
Cette peau serait cousue en forme de sac par le bout et toutes ses coutures étaient bouchées avec de la poix pour qu’il soit possible de le gonfler d’air et d’y enfermer des liquides.
Cette outre dit-on a été utilisée par le Dieu Eole qui y a enfermé tous les vents contraires pour l’offrir à Ulysse.
Plein comme un œuf
Avoir bon pied, bon oeil, expression qui veut dire : avoir une allure vive et alerte.
Afin de mieux comprendre les origines de notre expression française qui remonte à la fin du XVIIème siècle, il faudrait commencer par constater ce qu’elle a pu exprimer à travers les époques.
« Avoir bon pied, bon œil » a existé au moyen-âge et prenait le sens d’« avec franchise ». Le sens a évolué à partir du XVI pour exprimer l’idée d’aller de bon pied. Or, avoir bon pied c’est en d’autres termes, être en mesure de marcher le plus rapidement possible et avoir bon œil est équivalent à avoir une excellente vue. C’est pour cela que la conjugaison des deux va chercher à décrire une personne vive et alerte, en bonne condition physique.
Une juste cause, pour être reconnue, a besoin d’être défendue
Expression proverbiale française très ancienne dont l’origine remonte au XIVème siècle, qui a servi à expliquer la montée intéressée de l’idéologie bourgeoise par rapport aux habitudes mythiques féodales.
L’expression « bon droit a besoin d’aide » puise ses origines dans le dictionnaire de droit latin et se retrouve sous la forme « indiget auxilio vel bona casa bono » se traduisant par « même une bonne cause a besoin d’un bon secours ».
Ceci viendrait du fait que l’existence de personnes qui ont tendance à contester le droit des autres même ceux les mieux fondés rencontreront à coup sur d’autres personnes disposées à soutenir les intérêts de la justice qui se reconnaissent difficilement. A ce titre il ne faut jamais se fier à la bonté d’une cause et ce serait à la justice de maintenir le droit et le respect de tous.
Dormir très profondément
Expression française du milieu du XVIIIème siècle qui se base sur une comparaison avec la marmotte définie comme étant un animal qui passe six mois en hibernation. Cette hypothermie régulée de l’animal se compare au sommeil normal d’un humaine.
Selon d’autres interprétations, cette expression est très ancienne et daterait du moyen-âge, période pendant laquelle l’homme aurait commencé à s’intéresser au comportement animal et découvre l’hibernation de la marmotte.
Et Agathe ? Elle dort comme une marmotte !
Ah ! Tant mieux, dit madame Hochon, je voudrais qu’elle dormit pendant le temps que cette affaire s’éclaircira. H. Balzac : La Rabouilleuse)
Dormir comme un loir, dormir à poings fermés, dormir comme une souche
Se faire du tort
Expression française qui puiserait ses origines dans le milieu des militaires. Certains mobilisés pour se faire porter pâle et éviter toute les corvées arrivaient à se tirer une balle dans le pied. Ceci provoquait automatiquement une incapacité à se déplacer et serait de ce fait un motif courant pour se faire rapatrier pour blessure de guerre. Il faut aussi dire que le fait de se tirer une balle dans le pied au sens propre du terme ne comportait pas de risques majeurs puisque le pied est considéré comme la partie du corps la plus éloignée du cœur.
Peu à peu l’expression gagna tous les milieux et reste utilisée pour ridiculiser une personne à cause de sa maladresse
Le Medef vient de se tirer une balle dans le pied en œuvrant contre la taxe carbone, car à moyen terme, le prix de l’énergie sera tellement cher, que la crise économique qui lui sera associée fera couler une bonne partie de ses adhérents. (Chloé Durand-Parenti : Le Point)
Il n’est pas interdit d’aller vite mais il faut avancer avec le plus de sureté possible.
Dicton devenu expression française d’origine grecque. Pourtant ce serait les latins qui en ont confirmé la notoriété. La langue latine le transforma en « festina lente ».
L’expression attire surtout et mérite explication de par l’opposition des termes qui la composent. C’est la sagesse de marcher à la fois avec persévérance et sans se fatiguer sans pour autant prendre de risques pour atteindre le but fixé avec succès.
Hâtez-vous lentement et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le sans cesse et le repolissez, ajoutez quelquefois et souvent effacez. (Boileau : Art Poétique)
Ne confondez pas vitesse et précipitation, prudence est mère de sûreté
S’abaisser devant quelqu’un en faisant une révérence ridicule
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par expliquer le choix du veau dans ce proverbe. En effet, de par sa constitution, le veau est animal qui n’est pas très ferme sur ses pieds et peut donc d’un instant à l’autre trébucher ou tomber sur ses genoux. Généralement, il a pour habitude de laisser échapper ses jambes à l’arrière jusqu’à glisser et chuter.
Au vu de cette caractéristique, les métayers et les bouchers se sentent obligés de transporter l’animal sur une charrette pour le mener à l’abattoir si la distance s’avère longue entre les deux lieux
C’est donc de cette habitude qu’est née notre proverbe qui est généralement suivi de faire le pied de veau, le pied derrière.
Vous qu’un état fâcheux, pour trouver le bien-être, force à solliciter, je plains votre malheur : faire le pied de grue en attendant Monsieur, faire le pied de veau quand on le voit paraître, et puis avec un pied de nez s’en retourner tout consternés, clients, à cette image on peut vous reconnaitre.
Qui constitue un signe favorable (défavorable)
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française fort ancienne car datant du XIVème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
L’augure est un terme sorti droit du dictionnaire latin et aurait selon les linguistes, deux significations. Pour les uns il viendrait de « augur » qui voulait dire « devin » et pour les autres, il puiserait ses origines dans le terme « augurium » synonyme de présage.
Ne pouvant donner tort ou raison à l’une ou l’autre des interprétations, nous préférons évoquer les raisons pour lesquelles les chercheurs opteraient pour l’une ou l’autre des interprétations.
L’augure, en référence à « augur » existe depuis l’antiquité et se définirait comme étant un prêtre dont le rôle serait d’interpréter la volonté des dieux. Pour le faire, il se contentait d’observer la nature et deviner ce qui se passerait après un orage ou un coucher de soleil.
Par contre l’augure pris dans le sens de présage a résisté au temps et existe encore dans le vocabulaire contemporain mais généralement on parlerait plutôt de bon ou de mauvais signe.
Pendant ce temps, il y avait une personne qui ne quittait pas des yeux ce qui pouvait se deviner des traits modifiés de ma grand-mère que sa fille n’osait pas voir, une personne qui attachait sur eux un regard ébahi, indiscret et de mauvaise augure : C’était Françoise. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)