Beaucoup d’éclat pour une chose insignifiante
Expression française qui puise ses origines dans la comédie de Shakespeare à savoir « Much Ado about nothing » dont ce serait la traduction intégrale qui explique le fait de susciter beaucoup d’agitation pour une affaire de peu d’importance.
Donc, beaucoup de bruit pour rien. J’ai sué sang et eau et jeté feu et flammes pour aboutir, dans la pratique quotidienne, à être un homme tel que nombre de ceux de la bourgeoisie qui se veut avancée, un auteur admis dans les anthologies. (M. Leiris)
La montagne a accouché d’une souris, bruyant comme un tonneau vide
Être très riche
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par expliquer les comparaisons qui puissent exister entre le verbe péter et la thune avec l’argent.
Le verbe péter est utilisé pour sa phonétique. Les lettres « p » et « t » sont considérées comme des occlusives fortes et on a l’impression qu’elles explosent dans la bouche. Ceci va rappeler le son des pièces sonnantes et trébuchantes qui sont présentes dans les poches des riches.
Cette expression va mêler passé et présent puisqu’elle est relativement récente et fort utilisée par les jeunes de notre époque. Par contre l’utilisation du terme « thune » est ancienne et remonte au XVIIème selon certains auteurs ou à la théologie selon d’autres explications. C’est pour cela que le terme thune est de moins en moins utilisé pour être remplacé par « oseille » ou « fric »
Très vieux et très banal
Expression française très ancienne et sortie d’usage qui remonte au milieu du XVIIème siècle. Pourtant la question qui se poserait serait de savoir quel serait le rapport qui puisse exister entre les rues et la vieillesse.
Une rue est par définition un passage aménagé dans les villes qui est très ancien et remonte à l’existence de l’être humaine dans le milieu urbain. Le terme donc connote l’idée de banalité avec une certaine obligation de son existence en milieu urbain ce qui donnerait une sorte d’identité chronologique avec le milieu référencé.
Vieux comme Hérode, vieux comme Mathusalem, vieux comme le monde
Véritablement
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les mots qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
Le terme « bon » sort de la langue latine où il existe comme « bonus » signifiant vertueux et courageux. Plus tard, « bon » devint synonyme de « cher » et c’est seulement au XVIIème qu’il prit le sens de « véritablement ».
L’expression proverbiale « pour de bon » a donc succédé à « tout de bon » qui serait tiré de l’expression « tout à bon ».
Cette mélancolie qu’il y a quand on cesse d’obéir à des ordres qui, au jour le jour, vous cachent l’avenir, ne se rendent compte qu’on a enfin commencé de vivre pour de bon. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Très propre ou parfaitement réalisé
Expression française sortie droit du dictionnaire argot, qui selon certains interprètes est très ancienne et remonterait à la renaissance. En effet, dans les demeures des riches de l’époque, les baignoires étaient généralement en marbre et la cuve était recouverte d’un tissu pour éviter le froid.
De plus la fameuse salle de bain s’écrivait au pluriel car elle comptait deux baignoires dont l’une était utilisée pour se laver et la seconde pour se rincer et ce jusqu’au XVIIème siècle.
Selon d’autres interprétations, cette expression viendrait du domaine médical et plus précisément de celui des dentistes. Ces derniers lors des soins utilisent un alliage de nickel et de chrome pour les prothèses dentaires du fait de la parfaite résistance à l’oxydation et à la corrosion, symbole de propreté. Bien sur d’autres interprétations ont fusé puisque certains ont jugé utile de rajouter « chrome » à l’expression « c’est nickel » en rapport aux pièces de voitures jugées à leur apparence impeccable.
En tous les cas quelque soit le monde d’origine de cette expression, le rapport qui puisse exister entre ce métal et la propreté c’est la surface du nickel, où qu’elle soit, est reconnaissable à son aspect brillant et donc propre.
Nickel chrome
Avoir un comportement trompeur
Expression française qui aurait existé au XVIIème sous la forme « donner la comédie » servant à décrire celui qui cherche à se faire remarquer par ses extravagances. Toutefois, il existerait une certaine différence entre les deux expressions qui serait en rapport avec la vérité de l’acte en question.
« Donner la comédie » n’implique aucune volonté mais elle correspond à un effet produit sur les spectateurs alors que « jouer la comédie » va correspondre à une certaine volonté de faire illusion et à la mise en œuvre de moyens mis en œuvre nécessaires à l’instar de la parole et des gestes.
Jeu où l’un des joueurs prénommé colin-maillard a les yeux bandés et chercherait à tâtons pour saisir une personne qu’il se doit de nommer. Par la suite, s’il devine juste, c’est celui qui est attrapé qui prendra la place du colin-maillard et le jeu reprend
Expression française dont les origines sont très anciennes puisque Jean Colin-Maillard est un guerrier belge qui aurait vécu au moyen-âge. Pendant un combat contre les soldats du comte de Louvain Lambert 1er qui se déroula de l’année 950 à 1015, le combattant colin-maillard dont le nom avait rapport au fait qu’il portait son maillet en guise d’arme, eut les yeux crevés par les ennemis. Pourtant, et même aveugle, il n’arrêta pas de se battre en frappant autour de lui comme un fou.
Le jeu fut devenu célèbre en France et notamment dans les Ardennes où l’histoire de Colin-maillard connut une plus grande notoriété via une statue à son effigie exposée au musée d’un château de la région.
Les jeux commençaient peu après la grand’messe, au cham de foire, entre les gamins du village : C’était la course en sac et la course aux œufs, le colin-maillard et le mât de cocagne. (Pierre-Henri Simon
Avoir un cheveux sur la langue décrit une action de zozoter, zézayer légèrement.
Expression française dont les origines ne sont pas précises mais elle semblerait facile à expliquer. En effet, la comparaison viendrait tout simplement de la manière dont on prononce les mots quand on aurait quelque chose de gênant dans la bouche, même si c’était un cheveux.
A titre d’exemple, les termes prononcés vont subir des transformations à savoir que les « j » se prononceront en général « z » et les « CH » se transformeront en « S ». C’est pour cela que le fait d’avoir un cheveux sur la langue prendra le sens d’avoir un défaut dans la prononciation des mots.
Avoir des remords, beaucoup de regrets
Expression française qui sert à indiquer les regrets d’une personne pour avoir fait un acte. Certains auteurs jugent ce diction relativement récent alors que d’auteurs pensent qu’il remonterait plutôt au XVIIème siècle.
En effet, le fait de « s’en mordre les doigts » a été retrouvé dans des écrits de Corneille datant du milieu du XVIIème siècle, période pendant la quelle le verbe mordre ou se mordre est largement utilisé dans les expressions
Cette expression a été traduite dans diverses formulations et il a été possible de la retrouver sous la forme de « s’en mordre les doigts jusqu’au coude » ou « se bouffer les doigts ». Toutefois, il faut remarquer que ce fameux diction a acquis une forte notoriété bien au-delà de nos frontières, puisqu’il se retrouve en Afrique du Nord, tel quel dans sa traduction la plus intégrale.
Introduire une personne dans un lieu où il pourrait s’avérer dangereux
Expression française facile dans sa compréhension mais difficile dans la détermination de ses origines. En effet la date de son apparition n’est pas claire et diffère selon les interprètes. Pour certains auteurs, cette expression est biblique et date de plus de 2000 ans. Dans ce livre saint, il y a toujours une référence au seigneur, pasteur d’un troupeau, dans les établissements juifs anciens éleveurs de bétail surtout ovin. Or la peur existait quant à savoir si le loup pouvait entrer et s’attaquer au cheptel. De ce fait le loup dans la bergerie fait référence à Satan ou au diable en fonction des écrits provenant du nouveau ou ancien testament.
Il existerait toutefois une interprétation plus laïque à propos de cette expression où il est dit qu’elle aurait existé depuis seulement le XVIIème siècle qui ferait référence à une sorte de trouble-fête, à savoir une personne créatrice de problèmes.
Ah, il va falloir en coller des étiquettes sur Lou, père des enfants qu’on aura, héros des livres que j’écrirai, gendre qui vous vénérera. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’introduire mon loup dans la bergerie, Mother ne l’a vu qu’une fois, de très loin, il y a très longtemps dans la pénombre des assises. (A. Sarrazin)