Être très visible et évident
Expression française assez ancienne qui remonte au XVème. Si le fait de crever un œil au sens propre du terme fait atrocement mal et serait donc synonyme de souffrance. A ce titre tout ce qui parait évident est douloureux comme la vérité que ce phénomène engendre.
Prise au sens figuré, cette expression va traduire l’effet produit par des choses sur l’œil qui est exprimé par des verbes qui ont recours aux coups et blessures. Crever va donc montrer une sorte d’agressivité pour dire que celui qui ne fait pas attention à ce qu’il devrait voir et qui refuse le réel mérite d’être aveugle.
La limite de la peinture, tout ce qu’elle peut et tout ce qu’elle ne peut pas est montrée avec une évidence qui crève les yeux. (G. Flaubert : Correspondances)
Sauter aux yeux
La joie prolonge la jeunesse et la fait durer toute la vie
Expression proverbiale française qui fait référence à certains peuples de Grèce qui érigèrent des statues à l’honneur du dieu Grelot, symbole du rire personnifié. Ceci se fit en rappel au dogme de la religion de Zoroastre, le législateur né rieur. Il fut par ailleurs défini par les philosophes de l’Antiquité comme étant un animal qui rit et ce serait selon eux un caractère distinctif de l’espèce humaine.
Ce célèbre « homme qui rit » a vécu fort longtemps et mourut âgé de 90 ans et ce parce qu’il était toujours de bonne humeur. Depuis, cette philosophie fut utilisée en médecine quand la mélancolie venait obstruer des lymphes. En d’autres termes, on guérissait les malades en leur provoquant un fou rire via des chatouillements ou des représentations amusantes.
Se promener d‘un lieu à un autre sans trouver ce que l’on cherche
Expression française très ancienne puisque ses origines sont bibliques. Elle ferait référence dit-on au récit de la passion du Christ où Jésus se fit promener d’un tribunal à l’autre, en d’autres termes des autorités publiques à celles en référence avec la religion, avant d’être jugé et condamné à mort.
En effet, ces courses indécentes que firent faire les juifs au Christ à l’époque de sa passion ont eu lieu en avril où il fut renvoyé d’Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, de Pilate à Hérode et d’Hérode à Pilate, ce dernier étant le juge qui a ordonné la sentence. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on parle du Poisson d’avril qui avait lieu à la même date et qu’on trimbalait sur le dos des dupes.
Une perte importante de vies humaines, massacre
Expression française qui puise ses origines dans la Grèce Antique où chaque année serait célébrée une cérémonie religieuse en l’honneur de la déesse Athéna. Cette fête consistait en un rituel où il est question de sacrifier 100 bœufs que les habitants de la cité se devaient d’offrir aux Dieux. Cette fête se déroulait chaque année du 23 au 30 du mois d’Hécatombéon, qui en grec ancien est synonyme de cent bœufs.
Lors de ce rituel, les profanes n’avaient pas le droit d’assister à la fête et étaient donc éloignés et le silence était fortement respecté pendant la cérémonie. Les prêtres dispersaient donc sur les animaux à sacrifier une pâte faite de farine, de sel et d’eau, en quelque sorte des préliminaires de la consommation du sacrifice.
Petit à petit l’hécatombe, à savoir le sacrifice de ces 100 bœufs s’est répandu à tous les sacrifices. Le terme fit son apparition en France au XVIème siècle pour désigner le massacre d’un nombre important de personnes. De nos jours, le mot hécatombe s’utilise principalement pour des pertes n’ayant aucune référence avec la mort humaine et donc des conséquences moins tragique comme le fait de commenter un évènement sportif.
Faire de grands efforts, se donner beaucoup de peine
Expression française dont les origines sont très anciennes puisqu’elle remonte à la fin du XVIème siècle. Un siècle auparavant l’expression en question existait sous la forme « suer sang et larmes »
« Suer sang et eau » est d’origine biblique et ferait allusion à la mort du Christ. Il parait que sa sueur se transformât en caillots de sang qui tombaient par terre. L’eau est dans ce cas synonyme de sueur qui par la force des choses est devenue symbole du travail. C’est pour cela que l’expression traduit le labeur acharné semblable aux affres et l’agonie.
Vous le représentez-vous, la nuit, dans son cabinet, élaborant à loisir et de son mieux cette harangue qui fera dresser un échafaud dans 6 semaines ? Le voyez-vous suant sang et eau pour emboiter la tête d’un accusé dans le plus fatal article du code. (V. Hugo : Le dernier jour d’un condamné)
Se disputer, se battre pour remettre les choses en ordre.
Expression française considérée comme récente et qui se base sur une transformation assez drôle. En effet l’idée principale serait un changement de la forme du crâne qui est d’ordinaire rond et qui va devenir carré à force de coups.
Mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi rendre la tête carrée. En effet, selon des interprètes, la tête carrée décrit celui qui est buté et têtu et serait fort ancienne puisqu’elle remonte à la colonisation du Canada. Les français installés dans le pays, voyant d’un mauvais œil l’arrivée des anglais vont les qualifier de têtes carrées en comparaison avec la construction de leurs maisons pourvues d’un toit carré. Comme les français ne portent pas trop les anglais dans leur cœur, ils ne trouvèrent pas mieux de les qualifier de la sorte pour qualifier leur entêtement.
Passer à tabac, faire une grosse tête
Donner l’impression qu’on est capable de tout
Expression française à forte notoriété se basant sur la métaphore des ailes pour exprimer l’idée de rapidité. Le choix de l’aile va doter l’homme d’un pouvoir surnaturel à l’instar de Pégase dont l’organe en question lui permet de voler. C’est pour cela que donner des ailes se définit comme une sorte de capacité à se surpasser et être transcendé par un état pour lequel on lutte.
Donner des ailes à une personne s’utilise généralement avec un sujet inanimé comme la peur ou la colère pour dire que ces derniers donnent une certaine énergie et de la rapidité.
Je me dis que nous avions tous les deux le sida. Cela modifiait tout en un instant, tout basculait et le paysage avec, autour de cette certitude, et cela à la fois me paralysait et me donnait des ailes. (H. Guibert)
Expression utilisée pour dénoncer des spéculations sans fondement, vaines et inutiles.
Expression proverbiale française qui essaye d’expliquer par une métaphore que suite à des suppositions, tout devient possible. L’ironie émise montre l’absurdité quant à l’émission d’hypothèse pour parvenir à une conclusion sur mesure et arrangeante.
Selon certaines interprétations cette expression est très ancienne et viendrait d’un ancien adage gaulois où avec des si, on mettrait Lutèce en amphore.
On obtiendrait bien de résultats avec des hypothèses absurdes
Expression proverbiale française utilisée pour se moquer d’une supposition absurde en y répondant par une autre encore plus absurde. Elle serait la traduction intégrale d’un proverbe latin « si coelum caderet, multoe caperentur alaudoe ». Elle est considérée comme très ancienne et viendrait des gaulois que croyaient au fait que la fin du monde se déclencherait par la chute du ciel.
Toutefois le choix de l’alouette est un peu obscur mais certains interprètes considèrent l’oiseau, au vu de son envol et de sa chute qui se font de manière brutale, est considéré comme le médiateur entre Dieu et les hommes.
Avec des si on mettrait Paris en bouteille
Le prêteur sur gage
Expression française que serait la traduction d’une expression italienne « monte di pieta » signifiant « crédit de pitié ». Ce genre d’établissement est un lieu où il est possible d’échanger des biens personnels contre de l’argent. Bien sur, une fois sa situation financière plus favorable, il est possible de récupérer ses biens en remboursant la somme due.
En France, le Mont-de-piété fut fondé à Avignon en 1610 par ma congrégation de Notre-Dame de Lorette. Ce ne sera qu’après la première guerre mondiale qu’un décret transforma le mont-de piété en crédit municipal ce qui correspond au développement de ses activités bancaires parallèlement aux prêts sur gages.
Chez ma tante, mettre au clou