Se moquer ou ne pas se préoccuper de quelque chose
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XIXème siècle, il faudrait exposer un brin d’histoire du XVIIème siècle. Jean de Vert ou de Wert était connu comme étant un général des armées impériales du XVIIème siècle. Malgré le fait qu’il était très redouté, il fut quand même emprisonné pendant la bataille de Rheinfelden qui constitua sa défaite.
Sa faiblesse due à cette fameuse défaite a entrainée la moquerie de la population à travers des chansons populaires. Puis, deux siècles après, son épopée et même sa défaite sont considérées comme faisant partie d’un passé lointain, une époque si reculée que plus personne n’est censé y être intéressé et à laquelle on serait complètement indifférent.
S’en moquer comme de l’an quarante, s’en moquer comme de sa première chemise
Habiter dans un endroit dont l’accès est difficile et qui semble très escarpé
Expression française facile à expliquer mais dont les origines sont un peu complexes. En effet, la question qui se poserait serait de savoir quel serait le rapport entre une maison difficile d’accès et un nid d’aigle.
Selon les interprètes, l’aigle est un oiseau exceptionnel et vit généralement dans les hauteurs que ne peut atteindre le commun des mortels. C’est pour cela que le nid d’aigle est une construction bâtie sur un lieu élevé, généralement escarpé par allusion à la construction de ce fameux vautour.
Habiter un nid de vautour
Cette expression signifie « être fou ». Avoir besoin de deux grains d’ellébore est une expression francaise datant du XVIIème siècle.
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au milieu du XVIIème siècle, commençons par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Premièrement, ce fameux ellébore est une plante vivace dont la racine aurait dit-on des propriétés purgatives, vermifuges et serait de plus sensée guérir la folie. Ensuite, ce serait sa racine de couleur noire qui était utilisée avec du lait. Molière l’utilisa en premier , suivi par La Fontaine au XVIIIème siècle.
Selon des interprètes comme Coste, la plante viendrait du grec « helein » se traduisant par faire mourir et « bora » qui était censé être la nourriture. A ce titre, la plante serait toxique mais notre expression proviendrait tout aussi bien du sémitique « helebar » qui en grec signifie remède contre la folie. Ce serait donc ce sens qui aurait été contredit par la croyance populaire insistant sur le fait que la plante rendait fou.
Être compromis, tomber en déconfiture
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression régionale marseillaise, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de la région. En effet, cette fameuse biberine marseillaise serait une confiserie consommée au début du XXème siècle dans la région. Elle était constituée d’une poudre de sucre aromatisée, soit à la menthe, à l’orange et au citron et était offerte dans un cornet de papier qu’il fallait couper par la pointe pour aspire le contenu. Ce fameux papier, une fois mouillé par la salive se décomposait et va donc faire échapper la poudre qu’il contenait sur les enfants qui en consommaient. Ce serait ce désagrément qui aurait dit-on engendré l’expression « partir en biberine », synonyme de partir en poudre.
C’est pour cela que partir en biberine se traduit par le fait de tomber en déconfiture et laisser libre cours à son agressivité suite à cela. Par ailleurs l’expression n’est plus très utilisée à Marseille et a été remplacée par « partir en sucette »
Partir en vrille
Parler avec facilité, répliquer
Expression française qui remonte au tout début du XIXème siècle, largement utilisée pour décrire une personne loin d’être timide et qui a une grande facilité d’expression avec n’importe qui et même avec les personnes pas très proches.
L’expression « ne pas avoir la langue dans sa poche » peut tout aussi bien qualifier celui qui a la facilité de répliquer sur des sujets qui ne le concernent pas. Toutefois la personne qui est censée être ainsi, a la particularité de parler franchement et sans retenue sans se soucier un tant soit peu de choquer ou déplaire.
Il ne se rendait pas compte qu’il agaçait notre tante ses sublimes données en veux-tu en voilà. Bref, la tante Madeleine qui n’a pas sa langue dans sa poche, lui a riposté : « hé, Monsieur, que gardez-vous alors pour M. de Bossuet ? » (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Expression de salutation
« Comment ça va » ou en version plus polie « comment allez-vous » est simple d’explication mais ses origines sont très incertaines. Selon certaines interprétations, cette expression serait tout simplement un raccourci de « comment allez-vous à la selle » ?
Selon les historiens rien n’est sur de l’interprétation mais ce serait en tous les ca la seule existante. Cette question est à l’origine posée pour s’enquérir sur un point particulier à nos vieux pour savoir s’ils ont déféqué.
En effet, la question posée aurait trait à la santé de l’interlocuteur et aurait vu le jour à la fin du moyen-âge avec l’introduction de la médecine grand-public. Or en cette période, l’indicateur essentiel de santé était principalement les selles. A ce titre, « comment ça va » va renvoyer directement à la consistance et l’odeur de la défection de l’interlocuteur.
En tous les cas, la version anglo-saxonne de « comment ça va » est « haw do you do » se traduisant comment fais-tu sous-entendant « aux toilettes »
Faire régner le désordre
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir ce fameux bordel et trouver d’où il vient. De nos jours, le bordel est largement utilisé dans le sens de bazar. Pourtant, à l’origine ce serait une maison close. Le terme bordel est apparu au tout début du XIIIème siècle et viendrait du terme borde qui serait une sorte de cabane. En effet, à cette époque, il était interdit aux prostituées d’exercer dans l’enceinte et les marins en quête de plaisir se rendaient dans ces bordes qui se trouvaient à l’écart du site.
Le bordel pris dans le sens de lieu sale et désordonné est récent et n’a vu le jour qu’à la fin du XIXème siècle et au milieu du XXème siècle, le bordel s’est doté d’un sens supplémentaire à savoir celui relatif à une situation complexe
Vous avez juste le don de foutre le bordel, alors que soixante-dix personnes ont signé sans rien dire, vous, vous en faites tout un plat. (Nazly Sadeghi : La femme en cendres)
Foutre la merde, mettre le souk, semer la pagaille
Une mer très clame, sans vague
Expression française courante qui puise ses origines dans la Grèce antique. En effet les grecs avaient pour habitude de déverser de l’huile sur la mer qui avait pour principe de ne pas se mélanger à l’eau et qui à ce titre restait en surface pour créer une sorte de voile donnant cette impression de calme.
Scientifiquement, cette expression est explicable dans son sens le plus propre. L’huile est connue pour être hydrophobe, chimiquement parlant elle ne se mélange pas à l’eau sans compter qu’elle permet un étalement vaste pour une petite quantité puisque une simple goutte d’huile pouvait se répandre sur un kilomètre carré.
C’est mon mari, mon compagnon
Expression fort connue, simple à expliquer mais dont les origines sont difficiles à cerner. En effet la question qui se pose serait de savoir pourquoi choisir Jules et pas Pierre, Paul, Jacques.
Selon certaines interprétations, le fameux Jules à l’origine de cette expression serait tout simplement une femme. En effet la reine Marie-Antoinette était très proche de Yolande Plastron qui obtient de la part de la reine beaucoup d’avantages pour elle et sa famille et il lui a même été attribué le titre de Duchesse. Bien sur la relation va susciter beaucoup de jalousie et même le peuple juge scandaleux ces privilèges accordés à la favorite de la reine alors que le peuple est pauvre et le pays traverse des difficultés.
Comme cette amie et confidente de la reine était l’épouse attitrée du comte Jules de Polignac et à ce titre les proches du roi l’auraient désignée par Jules le prénom de son mari afin de ne pas prétendre l’homosexualité de la reine. C’est donc à ce titre qu’avoir un jules ou c’est mon jules est synonyme de c’est mon compagnon.
Marcher avec précaution, sans faire de bruit, à dessein de surprendre
Expression française qui date de la fin du XVIIème siècle et qui sort droit du dictionnaire argot. Elle semble facile à comprendre mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi le choix de cet animal spécifiquement. En effet, le loup à cette époque a souvent été le centre de légendes et à ce titre il aurait inspiré beaucoup d’expressions et de proverbes qui illustrent les travers humains.
De plus, au vu du fait que le loup a une place importante dans les contes tout en prenant une place pas toujours très positive et à ce titre il aurait été affublé de tous les vices de ce bas monde comme la voracité, la méchanceté, l’agression et tout cela doit être fait dans un grand silence, en marchant de ses pas feutrés pour assurer l’effet de surprise et prendre ce qu’il désire.
Le petit Gavroche, qui seul n’avait pas quitté son poste et était resté en observation, croyait voir des hommes s’approcher à pas de loup de la barricade. (V. Hugo : Les misérables)