PASSER SOUS LES FOURCHES CAUDINES : Expression française dont l’origine remonte à l’an 312 avant notre ère et signifie subir une défaite ou une humiliation cuisante. En effet, étant vaincu, il faut nécessairement accepter les conditions humiliantes des victorieux.
L’origine de cette expression française est issue de la défaite des romains contre les samnites et durent pour s’incliner devant l’ennemi passer sous un joug formé de lances acerbes.
L’emploi de cette expression française au sens figuré remonte au XVIIème mais il a fallu attendre le XIXème siècle pour que cette expression française soit totalement vulgarisée.
A cette époque donc, cette expression française a pu être utilisée dans le sens de n’importe quelle nécessité humiliante et pas uniquement militaire.
La survivance de cette expression française est du à son rapprochement avec une autre expression très ressemblante: » traiter quelqu’un par la fourche » qui signifie maltraiter, humilier. La différence entre les deux expressions françaises réside dans le mot « fourche » qui comporte deux significations: Pour les uns, il s’agirait de l’instrument pointu relatif au domaine agricole et pour les autres où la fourche prend son sens propre originel en tant qu’instrument à forme bifide adaptable à la guerre.
Signification : Expression française pour décrire un sujet de discussion ou de division et plus simplement la cause d’une querelle
Origine : La pomme de discorde, locution de la fin du XVIème siècle s’inspire de la mythologie où Discorde, fille de la nuit, sœur de la mort, et mère de la misère, de la famine, des batailles, du meurtre et des mensonges fut chassée du ciel par Zeus. Furieuse d’avoir été bannie et non invitée aux noces de Thétis et de Pelée, elle jeta au milieu de l’assemblée une pomme d’or en cadeau à la plus belle. Pâris en fit cadeau à la plus belle, à savoir Aphrodite et par delà engendra la colère des autres déesses. Mais la femme promise en cadeau par Aphrodite s’avéra être Hélène, reine de Sparte et épouse de Ménélas que Pâris enleva et ramena de Troie, provoquant ainsi la guerre de Troie.
Expression française qui exprime un canular ou une plaisanterie faits uniquement et selon la tradition le premier avril.
L’origine de cette expresssion française remonte au XVII ème siècle car avant cette époque le mot poisson signifiait souteneur.
Ensuite, le mois d’avril fut considéré comme une période propice aux amours illégitimes et le poisson d’avril devenait jeune entremetteur.
L’idée de canular dans cette expression française remonte à 1564 quand charles IX ramena le premier de l’an au premier janvier pour uniformisation à la place du premier avril, de là, cette date devenait propice aux offrandes de faux cadeaux et sujette à plusieurs plaisanteries.
L’idée de poisson dans cette expression française peut provenir de plusieurs origines dont la première est religieuse car les chretiens sont en période de fin de carème et ce faux poisson leur est servi dans l’attente de pouvoir remanger de la viande.
Une autre explication de la présence du poisson dans cette expression française insiste sur le fait qu’en cette période le soleil quitte le signe zodiacal du poisson.
Cependant l’explication la plus logique de la présence du poisson dans cette expression française est qu’en ce mois la pêche est interdite pour cause de reproduction et ce poisson est offert pour compenser le manque.
PLANCHE DE SALUT : Expression française qui remonte au XVIème siècle pour certains auteurs et qui signifie une ressource suprême.C’est donc le dernier moyen pour échapper à un grand ennui ou une catastrophe.
Jusqu’au XIXème siècle, cette expression française ne prenait que le sens de ressource extrême par métaphore de la planche à laquelle s’accroche un naufragé.
Dans cette expression française, le salut vient du latin « saluteur » à savoir quelque chose en bon état ou en bonne santé d’où l’idée de planche de salut qui permet à quelqu’un de rester en vie.
Le mot saluer aussi a une autre origine qui s’est perdue au fil du temps et qui signifie souhaiter à quelqu’un de rester en vie ou en bonne santé. De nos jours « salut » a perdu ce sens et ne prend que celui de politesse et de respect.
Signification : Facilement, simplement
Origine :Expression française courante et familière dont les origines remontent au XIXème siècle qui se baserait sur la métaphore de la bouche qui ingurgite les aliments et de la boite postale qui avale des lettres
Exemple d’utilisation : Elle avala son huitre. En tout cas, ajouta-t-elle en riant, c’est une bestiole qui se défend mal. Elle passe comme une lettre à la poste. (R. Queneau : Le dimanche de la vie)
Expressions françaises synonymes : haut le pied, haut la main, à livre ouvert
Signification : Pleuvoir en abondance
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, pleuvoir comme vache qui pisse viendrait surement du milieu montagnard qui aurait plus tendance à comparer une pluie diluvienne à une vache qui pisse mais le problème qui se poserait serait de savoir le pourquoi du choix de la vache car elle n’est nullement considérée comme le plus gros animal sur terre mais son choix serait plutôt axé sur le fait que cette bête fait partie de la vie de tous les jours du paysan français. Quant au verbe pisser, caractérisant un déversement de liquide, il semblerait qu’il serait plus abondant et caractériserait une pluie diluvienne, en référence à la taille de l’animal en question.
Exemple d’utilisation : Les bons amis ne venaient pas car il pleuvait comme vache qui pisse et l’on n’aurait pas mis un chien dehors. (H. Calet)
Expressions françaises synonymes : Tomber des cordes, pleuvoir (tomber) des hallebardes
Signification: Citation signifiant mal s’exprimer dans une langue
Origine: Cette expression française se dit aussi « parler français comme une vache espagnole« . Elle renvoie en premier temps au terme « vasces » signifiant « basque » au XVIIème siècle et aurait servi à qualifier le français que parlaient les basques espagnols c’est à dire très mal. Une autre explication quant à l’origine de cette expression tendrait à dire qu’il s’agirait d’une déformation du terme basse qui qualifiait une femme de condition médiocre, s’exprimant de manière rudimentaire. La troisième origine de cette expression française affirme qu’elle est la combinaison de choses péjoratives propres à l’époque. En effet, « la vache » était un terme à connotation négative et l’espagnol servait de qualificatif désagréable. A titre d’exemple, la peau de vache est symbole de méchanceté et « sorcier comme une vache » est une démonstration de niaiserie. Quant à l’espagnol, il ne renvoie à rien de bon, dans la mesure où il est souvent employé pour désigner une action critiquable comme dans « payer à l’espagnole » qui veut dire rouer de coups.
Expressions françaises synonymes : parler petit nègre
PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIT : Expression française qui date du XVIIème siècle et qui signifie que plus on est nombreux et plus on s‘amuse. La notion de fou implique la quantité et le mot « fous » pour nombreux.
Cette expression française fait l’éloge de l’hospitalité et s’emploie en guise d’accueil d‘invités imprévus. En effet, l‘ambiance aura tendance à s’améliorer avec des lurons supplémentaires.
L’idée de fous dans cette expression française serait difficile à expliquer et on pourrait dire plus on est nombreux et plus on rit. C’est surement pour confirmer que c’est une folie de penser que l’accroissement quantitatif va de pair avec la qualité ou bien mieux encore que la gaieté générale est l’apanage des fous !
Signification : Il suffirait souvent d’un évènement insignifiant pour apaiser une grande querelle ou une affaire tumultueuse.
Origine : Expression française qui fut employée au XVème siècle par jean de la Vipérine qui était prieur de Clairvaux. Petite pluie abat grand vent se baserait sur la métaphore de la pluie symbole de douceur et le vent représentatif d’une querelle. La notion d’apaisement viendrait de la température qui spécifie que lorsque survient une pluie si petite soit elle après une grand vent, toute perturbation semble s’apaiser dans l’atmosphère. De ce fait et selon la dernière comparaison, une personne courroucée et menaçante s’apaiserait grâce à de douces paroles
Signification : le fait d’avoir une vie tumultueuse ou agitée ne permet pas d’accumuler les richesses.
Origine : Expression française qui conseille la stabilité casanière en étant enrichie et donc plus efficace par la forme que le contenu grâce aux assonances et altérations de plusieurs lettres comme le « r » ou le « s », le son « ou » qui permettent une meilleure assimilation ainsi que le jeu vocalique sur les consonances masse et mousse. Elle viendra contredire le fameux dicton : Les voyages forment la jeunesse.
Exemple d’utilisation : Va mon vieux, va comme j’te pousse, à gauche, à droit’, va ça fait rien. Va pierr’ qui roule amass’ pas mousse, j’m’appell’ pas Pierre et je l’sais bien. (A. Bruant)