Signification : Parvenir à connaître ce qui était caché, démasquer les intentions secrètes de quelqu’un
Origine : Dans cette expression française qui remonte au XVIème siècle, le verbe percer signifie transpercer, qui utilisé avec le mot jour prendra le sens de faire jaillir la lumière qui symbolise la connaissance. Il faut reconnaitre que le terme percer tend à accentuer la violence car l’acte en lui même provoque une blessure. Cet amalgame de termes sert à faire ressentir la découverte de la vérité comme une attaque morale. Cette vérité dévoilée serait donc de nature désagréable et nuit à la personne qui la cachait auparavant.
De nos jours, cette expression française a acquis un sens plus tempéré et s’utilise désormais comme taquinerie.
Signification : Subir un vieillissement brutal
Origine : Expression française qui véhicule une idée de changement profond survenu sur une personne. De ce fait le terme coup sert de métaphore pour exprimer la brutalité.
La vieillesse a été interprétée de plusieurs manières selon les civilisations et passe de simple signe biologique causé par l’usure du temps à la sagesse et l’expérience comme à la faiblesse et la décrépitude.
« Prendre un coup de vieux » n’est donc pas forcément un signe d’une déchéance mais peut tout simplement s’agir d’un surcroit de maturité.
Signification : Disparaître complétement sans laisser de traces, s’évaporer
Origine : Expression française dont l’origine remonte au milieu du XVIème siècle sous sa forme actuelle mais a existé auparavant sous d’autres formulations comme tourner en fumée ou se dissiper en fumée.
L’image véhiculée par cette locution est claire: tout ce qui part en fumée est décrit comme totalement insaisissable en laissant un arrière goût de frustration. Comme la fumée chaque personne a son propre insaisissable qui enrichit son insatisfaction.
Exemple d’utilisation : ….le visage du pauvre diable qui voit partir en fumée ses pauvres espérances…. (Goron)
Signification: « Porter un toast » ou « toaster » signifie trinquer à l’occasion d’un événement heureux , boire à la santé de quelqu’un, ou pour formuler un voeu.
Origine: afin de pouvoir comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir le mot « toast » et son évolution au cours des siècles: Ce toast est un terme franco-anglais et désigne une tranche de pain grillé mais il est emprunté à l’ancien français « tostée » désignant une tranche de pain grillée qu’on mange en buvant un verre.
Le passage de la tranche de pain au fait de boire est apparue au moyen-âge. Le fait de trinquer les verres et les entrechoquer viendrait d’un esprit de méfiance par crainte d’empoisonnement.
Au XIème siècle, on mettait la « tostée » qui était une tranche de pain épicé et grillé dans une coupe de vin qui faisait le tour des convives et le dernier avait l’honneur de vider la coupe et manger la tostée. Au XIIème siècle, cette pratique a migré en Angleterre pour revenir en France au XVIIIème siècle sous la formule que nous connaissons.
Toutefois, il y eut d’autres explications à cette expression française moins connues que celles évoquées mais qui ont le mérite d’être exposées: la première d’origine mythologique quand Adam et Eve furent chassés du Paradis, le Diable pourchassé lui aussi se réfiugia dans un tonneau de vin et si les buveurs choquent les verres c’est pour le retirer.
La deuxième serait d’origine plutot logique: le fait de boire un verre doit satisfaire les cinq sens de l’homme. On utilise le toucher pour tenir le verre, l’odorat pour le sentir, la vue pour s’y miroiter et apprécier sa couleur, le goût pour le déguster. Il resterait l’ouïe à divertir avec le fameux « tchin-tchin » ou le bruit causé par le choc des verres entre eux.
Expression française synonyme: faire tchin-tchin.
Signification: Expression française pour dire « à moi l’argent » ou le bénéfice, la soupe symbolisant le profit.
Origine: depuis le moyen-âge, le mot soupe désignait une tranche de pain que l’on arrosait de bouillon, aussi cette soupe est ce qu’on met à bouillir dans sa marmite, ce qui nourrit et assure l’essentiel de subsistance. De là, il y a eu un passage métaphorique à la notion de profit et de gain.
« Par ici la bonne soupe » est apparue au milieu du XXème siècle et s’applique à une situation où un profit est à escompter et un bénéfice à engranger. L’évocation familière de « la bonne soupe » suggère la vision douillette de quelqu’un bien au chaud, qui n’a d’autre mal à se donner qu’à se servir à satiété et encaisser les dividendes d’une opération juteuse. De ce fait,dans tout contexte où il y a du profit dans l’air, cette expression française peut s’accoler avec souplesse suggérant par sa forme exclamative et impersonnelle que les profiteurs ne tarderont pas à déferler.
Exemple d’utilisation: « par ici la bonne soupe« , les bourses s’effondrent et il va y avoir de bonnes affaires à réaliser.
Signification: être trompé ou cocu.
Origine: cette expression française peut aussi apparaître sous la forme « mettre les cornes » ou « planter les cornes ». Elle remonterat au XVème siècle et s’inspirerait du verbe « escorner » signifiant « humilier ». Le cocu étant l’un des thèmes principaux du comique traditionnel, les cornes de la chèvre et du bouc ont toujours été des symboles de sexualité. De ce fait, le moyen le plus efficace d’humilier quelqu’un et d’en faire la risée de tous était de le tromper, le cocufier, lui planter des cornes. Cette corne qui fait référence au sexe masculin, endossait une autre connotation, celle de l’attribut caractéristique du cocu.
Selon une autre interprétation de cette expression française, le terme « cocu » viendrait de « coucou », un oiseau dont la femelle a la réputation de pondre ses oeufs dans les nids des autres et c’est la raison pour laquelle cet adjectif s’est longtemps appliqué à la gent masculine.
Sous d’autres cieux: Cette expression française se retrouve en Afrique du Nord sous la forme « aâmel groun » signifiant « il a fait des cornes » pour qualifier quelqu’un de trompé ou cocu.
Signification: métaphore servant à prendre des mesures extrêmement strictes.
Origine: expression française qui renvoie à l’histoire de la Grèce antique. Après la chute de la monarchie athénienne, un nouveau gouvernement aristocratique composé de neuf magistrats se forme . Parmi eux, Dracon qui appartient au groupe des Eupatrides, organisation qui jouit de tous ses pouvoirs politiques et religieux. Dracon établit donc un code civil extêmement sévère visant à punir la moindre faute. Les lois sont affichées sur des panneaux de bois pour que tout le monde puisse les connaître. Le droit est écrit et la loi sur l’homicide voit ainsi le jour ansi que la distinction entre homicide involontaire et le meurtre prémédité.
Par la sévérité de ses mesures, Dracon est resté dans la mémoire collective au point de donner naissance à cette expression française, toujours employée jusqu’à nos jours.
Signification: Juron du midi de la france exprimant le fait que quelque chose ou quelqu’un dérange
Origine: l’expression « putain de manon » est utilisée surtout dans le midi pour remplacer une autre expression à savoir « le con de manon » où le prénom Manon est utilisé uniquement pour la rime.
Le terme putain qui remplace con a une origine latine « putidus » qui veut dire puant, mauvais.
Cette expression française est généralement utilisée comme terme de mécontentement ou de colère pour évacuer une tension. Elle est équivalente à « de tout le st frusquin » ou « nom de dieu ».
Signification: « passer à la trappe » qualifie toute personne oubliée ou écartée
Origine: le terme « trappe » composant cette expression française date du XIIème siècle et semble emprunté au milieu de la chasse. Il désigne le piège servant à capturer des animaux, un piège consistant à faire un trou caché au milieu des branchages. Au XIIIème siècle, la « trappe » devient une ouverture cachée dans un plancher et s’applique par la suite au théâtre pour permettre aux comédiens de disparaître de la scène rapidement comme par magie. C’est donc de cette idée que l’expression française « passer à la trappe » évoque le fait que quelqu’un ou quelque chose est oublié aussi vite que disparaît un personnage sur une scène de théâtre.
Signification: expression française servant à désigner des personnes qui se haïssent et veulent se nuire.
Origine: notre expression française date du milieu du XXème siècle et renvoie à un ensemble de personnes ayant mauvais esprit et désirant se nuire mutuellement en donnant l’impression du contraire. Notre expression française s’inspire donc de l’image du panier dans lequel le pêcheur met tous les crabes qu’il a attrapés Dans ce panier, les crabes marchent les uns sur les autres sans se soucier de savoir si cela gène les autres et c’est à celui qui parviendra à utiliser ses semblables pour s’en sortir. De plus, leurs pinces menaçantes renvoient à l’idée, non seulement de nuisance mais aussi de danger que peuvent présenter certains individus.