L’expression « Paradoxe d’Épiménide« , souvent résumé par la phrase « Je suis un menteur. Si c’est vrai, c’est un mensonge, donc c’est faux. Donc c’est vrai ? Ou faux ?« , est un des paradoxes les plus célèbres de la logique et de la philosophie. Ce paradoxe illustre la complexité des affirmations autoréférentielles et met en lumière les défis que pose la vérité dans le langage et la logique. A ne pas confondre avec l’expression francaise « La peau d’Epiménide« .
Épiménide, un philosophe et poète crétois, aurait déclaré : « Tous les Crétois sont des menteurs« . Comme Épiménide lui-même est Crétois, sa déclaration se réfère à lui-même, ce qui crée un cercle vicieux : si sa déclaration est vraie, alors il ment, ce qui signifie que sa déclaration est fausse ; mais si sa déclaration est fausse, alors il dit la vérité, et ainsi de suite. Ce dilemme sans fin rend impossible de déterminer si la déclaration est vraie ou fausse.
Ce paradoxe a fasciné les philosophes et les logiciens depuis l’Antiquité, y compris Aristote, qui a mentionné Épiménide dans ses réflexions sur la logique. Plus tard, des penseurs comme Bertrand Russell et Kurt Gödel ont approfondi les implications de ce paradoxe dans le cadre de la théorie des ensembles et de l’incomplétude des systèmes formels. En effet, ce paradoxe touche aux fondations même de la logique, en remettant en question les critères de vérité et de fausseté dans les énoncés autoréférentiels.
Dans un contexte moderne, ce paradoxe est souvent utilisé pour illustrer les limites de certains systèmes logiques et les difficultés liées à la modélisation de la vérité. Il peut également être appliqué à des situations où la véracité d’une information est en jeu, notamment dans les domaines de la communication, des médias et même en droit, pour souligner les contradictions internes.
Ah le sud… Le soleil, les cigales, la lavande, le thym et l’huile d’olive ! Qui n’aimerait pas y vivre à l’année ? Mais le Sud n’est pas que paysages et saveurs, c’est aussi des mots et des expressions provencales atypiques !
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S’enfuir
Expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIème siècle. En cette époque, l’expression existait sous la forme « prendre ses jambes sur son col ». En effet, le fait de partir nécessitait des préparatifs pour ce déplacement qui nécessitait d’emmener ses jambes avec soi. Le sac de bagages n’est pas notre valise actuelle et se transporte en bandoulière. Ceci entraînera qu’il faut prendre ses jambes sur son col. Ce ne sera qu’un siècle après que le col se transforma en cou et l’expression devint « prendre ses jambes à son cou »
Selon d’autres interprètes, les origines de cette expression sont issues dans le jeu de quilles. Mais le terme « quilles » était tout autant synonyme de jambes. D’ailleurs sur la base d’un jeu de mots, les quilles de jeu étaient tout aussi bien appelées jambes. En fin de partie, il fallait donc enfermer les jambes dans un sac et s’empresser de partir avec ce fameux sac suspendu sur les épaules. L’image colportée par cette expression se fonde sur la métaphore de la tête qui via la rapidité de la marche pour s’enfuir se mêle aux mouvements des jambes.
Intriguée, j’ai cherché à voir où elle allait, mais elle s’est aperçue sans doute que je la suivais ; elle a pris ses jambes à son cou, et je l’ai perdue dans les petites ruelles qui montent à la Ville-Haute. (A. Theuriet : Le secret de Gertrude)
Signe d’approbation
Le pouce levé est un en quelque sorte un geste de la main avec le poing fermé et le pouce pointé vers le haut pour approuver quelque chose.
Cette expression française puise ses origines dans la Rome antique où ce geste était effectué par le public des gladiateurs pour juger un gladiateur vaincu. Dans la culture populaire de l’époque, le pouce baissé était le signe d’une condamnation à mort du gladiateur lors d’une défaite alors que le pouce levé consistait à lui épargner sa vie.
Selon d’autres interprétations, l’origine du pouce levé viendrait d’une coutume plutôt médiévale symbolisant la réussite d’une transaction commerciale. Peu à peu il a représenté l’harmonie et les bons sentiments.
Donner le feu vert
Marcher à pied
Expression française qui remonte au milieu du XIXème siècle et qui puise ses origines dans le dictionnaire argot de l’époque. La comparaison est explicite et semble simple à comprendre. En effet toute personne immobile avec les jambes légèrement écartées rappelle le chiffre 11 avec les deux « 1 » côte à côte.
Toutefois, il faut savoir que la comparaison entre le nombre 11 et les jambes est très ancienne et puise ses origines dans le jeu de Loto. L’habitude consistait pour l’animateur qui tirait les boules en annonçant le numéro inscrit se doit de le décrire de manière plutôt sympathique et pour qu’il n’y ait point de confusion le 11 était traité de paire de jambes de Brigitte.
Le train dans cette expression prend le sens de moyen de locomotion en général car c’était le plus disponible à l’époque. Par ailleurs les gens avaient l’habitude de qualifier celui qui ne pouvait payer son voyage en train et se doit de partir à pied, qu’il prenait le train 11
Survivre à cette personne
Expression française qui remonte au milieu du XVIIème siècle et qui va servir à démontrer de manière irrésistible, une valeur provocatrice et injurieuse, spécialité des métaphores utilisant les fonctions naturelles.
Ces comparaisons sont là pour décrire un mépris suprême. De plus en appliquant cette fonction naturelle, à savoir le fait de pisser, il est ajouté une sorte de valeur magique d’une sorte de rituel conjuratoire. En effet, le fait de pisser sur la fosse de quelqu’un va non seulement exprimer l’idée de survivre à cette personne et que de plus, il sera possible de faire quelque chose qu’il aurait empêché durant sa vie.
La vie dans cette expression est évoquée de manière privilégiée par une fonction naturelle, à savoir le fait de pisser et la fosse symbolisera la mort tout simplement
Tomber en avant sous l’effet du sommeil
Expression française ancienne qui puiserait ses origines dans un autre dicton du XVIème siècle, à savoir « donner du nez en terre ». L’expression proviendrait du vocabulaire maritime puis celui de l’aviation où un bateau ou un avion trop chargé à l’avant piquerait du nez.
« Piquer du nez » va donc renvoyer à une sorte d’assoupissement qui arrive le plus souvent dans une situation inappropriée. Piquer est un verbe exprimant l’idée dune chute brutale, un affaissement soudain en direction du sol. Le nez quant à lui reflète le visage dans son ensemble pour apparaitre comme étant son élément central.
Le discours assommant du conférencier, la température estivale et les frites du déjeunant aidant, je me surpris à piquer du nez à plusieurs reprises.
Se promener d‘un lieu à un autre sans trouver ce que l’on cherche
Expression française très ancienne puisque ses origines sont bibliques. Elle ferait référence dit-on au récit de la passion du Christ où Jésus se fit promener d’un tribunal à l’autre, en d’autres termes des autorités publiques à celles en référence avec la religion, avant d’être jugé et condamné à mort.
En effet, ces courses indécentes que firent faire les juifs au Christ à l’époque de sa passion ont eu lieu en avril où il fut renvoyé d’Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, de Pilate à Hérode et d’Hérode à Pilate, ce dernier étant le juge qui a ordonné la sentence. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on parle du Poisson d’avril qui avait lieu à la même date et qu’on trimbalait sur le dos des dupes.
Avoir une contravention
Depuis très longtemps, la prune peut être définie autrement qu’un fruit. En effet, à partir du XIIIème siècle, la prune était synonyme de coup, de chance ou de tout ce qui pourrait être sans valeur.
Cette dernière signification remonterait à l’époque des croisades quand les croisés furent mis en échec et ne purent ramener que des pieds de prunier de Damas dont ils goûtèrent leurs succulents fruits. Lors de leur compte rendu avec le roi à propos de leur expédition, le souverain se mit en colère et leur demanda s’ils sont allés si loin pour des prunes uniquement, sous entendant pour rien. C’est ainsi que la prune prit le sens de rien à partir de cette histoire
La prune dans les campagnes a pris le sens de se prendre un coup de poing et le fait de donner une prune pour deux œufs équivaut à un marché de dupes. Le passage de la prune en tant que coup donné au visage à la contravention semble claire puisque la douleur est la même au sens propre comme au figuré et débourser de l’argent pour une contravention fait tout aussi mal.
L’histoire de la prune ramenée de damas par les croisés peut tout aussi bien être à l’origine de notre expression puisque les soldats se sont faits verbalisés par le roi pour des prunes.
Payer une amende
Pour information
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
« Gouverne » existe depuis le XIIème et prend le sens de gouvernement ou conduite. Ce serait seulement au XVIIIème siècle que cette gouverne devient pratiquement une règle de conduite.
Au XIXème siècle, « pour ta gouverne » est utilisée pour introduire une phrase explicative sur la conduite à tenir dans une situation où il est possible d’être confronté et pour laquelle il doit être préparé.
Selon d’autres interprétations, la gouverne viendrait du langage maritime et serait synonyme d’aviron. Puis le terme a désigné au début du XXème siècle une surface mobile et un dispositif servant à la conduite d’un engin aérien. La gouverne a été retrouvée dans d’autres expressions comme « être de bonne gouverne » ou « être en gouverne ». En tous les cas, de nos jours l’expression pour ta gouverne est fréquente mais pédante ou ironique.
Sans doute, c’est ce que je pense, reprit le chapelain, j’ai seulement pris les chiffres pour votre gouverne. (E. Zola, l’Assommoir)