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Signification: Expression française signifiant éveiller, alerter l’attention d’une personne par un détail d’apparence anodin, une confidence troublant sa sérénité en laissant prévoir un danger.
Origine: Afin de déterminer les origines de « metrre la puce à l’oreille » ,il faudrait commencer par comprendre les définitions qui lui ont été attribuées au fil des siècles: Le sens de base accolé à cette expression française est relatif à une violente inquiétude et un tourment physique et moral par analogie avec l’affolement et la douleur causés par l’introduction de cet animal dans une partie du corps.
Au XIV ème siècle, sous l’influence de l’idée que l’on est mystérieusement averti dés que quelqu’un parle de nous par des sifflements d’oreille que cette expression française a évolué vers sa signification d’inquiétude et de mise en alerte.
Cette expression française a revêtu  au tout début du XIV ème siècle une signification érotique pour dire « avoir des démangeaisons amoureuses » pour se généraliser ensuite pour définir celui qui est fort éveillé ou qu’il « ait une passion agréable qui l’empêche de dormir »

Signification : Expression française servant à inviter une personne à une discrétion absolue.
Origine: Cette expression française du XVème siècle utilise la métaphore de la couture pour transcrire un silence sûr et solide.
Le terme « motus » dans cette expression française est postérieur puisqu’il remonte au XVI ème siècle et n’a rien à voir avec le latin mais il constitue simplement un vernis savant pour signifier à celui dont on réclame le silence que le groupe qui l’impose est constitué de gens initiés. « Motus » est un terme  qui se rapproche de « mutus » signifiant « muet ».
Il paraît que les deux expressions françaises à savoir « motus » et « bouche cousue » n’ont été fondées en une seule qu’à partir du XX ème siècle.

Signification: Mener une vie désordonnée et mouvementée.
Origine: Pour mieux comprendre cette expression française, il serait utile de définir d’abord les termes qui la composent. Selon certains auteurs, au temps où les  diligences et les bâteaux  étaient à peu près les seuls moyens de transport existants, le patache mot d’origine espagnole se définit comme étant un bâteau de guerre léger pour surveiller l’ennemi, mot lui même emprunté à l’arabe « batas » qui est un bâteau à deux mats. Depuis cette période le terme « patache » a beaucoup évolué pour devenir « un bâtiment léger », puis à la fin du XVIIIème siècle pour devenir une mauvaise diligence et ensuite un mauvais véhicule.
Selon d’autres explications plus récentes, le « patachon » serait le conducteur de ses diligences inconfortables et donc bon marché. Ce chauffeur était réputé par sa vie instable et dissolue qui a donné naissance à notre expression française au milieu du XIXème siècle.
Il se pourrait aussi que le terme « patachon » vienne du train de marchandises qui portait le même nom, un train bien spécifique aux horaires réguliers pour livrer et reprendre des wagons à toutes les gares. Les cheminots qui y travaillaient étaient sales et couverts de suie de charbon nécessaire aux trains à vapeur, avaient l’habitude d’aller boire un verre au bar pendant leurs pauses où ils étaient traités de personnes désordonnées.
Expression française synonyme:La comparaison à la vie agitée de celle des « bâtons de chaise » dans  « mener une vie de bâton de chaise » et « mener une vie de patachon » insinuait la même vie désordonnée et délurée.

Signification: manger avec voracité.

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française du XVIIIème siècle; il faudrait d’abord en définir les mots clés, à commencer par le chancre. La première définition de ce terme relève du milieu médical et le chancre est une sorte de tumeur de la peau qu déborde sur les parties environantes avec l’impression de les dévorer. Dans le milieu de l’agriculture, le chancre a la même caractéristique mais se définit par un champignon qui dévore l’écorce des arbres.

Il se pourrait aussi que le chancre évoqué dans cette expression française soit une déformation linguistique de chantre, homme d’église réputé pour son appétit vorace.

Sous d’autres cieux : Cette expression française se retrouve en Afrique Du Nord transcrite par « yakol ki el ghoul » se traduisant par « il mange comme un ogre ».

MIEUX VAUT TENIR QUE COURIR / UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS: Deux expressions françaises ayant le même sens à savoir que la possession effective d’un bien est préférable à l‘espoir de l’acquérir plus tard.

La différence réside dans le fait que la première expression française revêt une forme évaluative pour exprimer un jugement et la seconde correspond à une constatation en intégrant une notion d’échange; notion absente de la première expression française où seules deux attitudes à savoir tenir pour dire prendre ou avoir attrappé et courir signifiant chercher à prendre sont opposées

La notion de tenir dans « tiens » dans la deuxième expression française comporte un « s » et n’indique donc aucune possession mais insinue ce qu’on tient déjà fermement dans sa main alors que la premiere expression française indique qu’il vaut mieux garder ce que l’on a plutot que de courir derrière quelque chose vainement, même si elle est plus intéressante.

Cette expression française se retrouve au Maghreb avec une métaphore tirée du milieu de la chasse pour dire un oiseau dans la main vaut mieux que dix sur l’arbre transcrite comme « aasfour fel yed wela aachra fouk sojra »

Signification : Profiter de toutes les situations, de plusieurs sources de profit, sans aucun scrupule

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commence par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, le râtelier serait une sorte de mangeoire collée contre un mur où l’on dépose le fourrage des bêtes. Ces râteliers étant alignés contre le mur de l’étable successivement, il devient facile pour un animal de se servir dans le bac du voisin. La morale qui découlerait de cette expression renvoie au fait que si l’animal vole chez son voisin par instinct, le même acte chez les humains tiendrait du fait que le pain d’autrui est toujours bon à prendre et surtout qund il se fait à ses dépens. Le terme râteliers mis au pluriel renverrait donc au fait que pour les humains, la notion de tirer profit ne s’arrêterait pas au voisinage mais à tout le monde.

Exemple d’utilisation : Si mes ministres veulent se contenter de vingt-sept sinécures outre leur portefeuille, si mes conseillers ne mangent pas à tous les râteliers. (Balzac : La comédie du diable)

Signification : Être en même temps de bonne et de mauvaise humeur; avoir un air contradictoire, allusion faite à tout ce qui présente simultanément deux caractères opposés.
Origine : Expression française qui remonte au XIVème siècle dont les origines sont très diverses vu les modifications subies. A cette époque, les figues et les raisins étaient les aliments de base autorisés pendant le carême. L’aspect des figues renvoyait souvent à celui d’une crotte alors que le raisin était caractérisé par un goût sucré et agréable, ce qui évoquait deux états contraire à savoir le bon et le mauvais, le bien et le mal. Au XVIème siècle, cette expression française apparaissait sous la forme moitié figue, moitié raisin en sous-entendant un partage équitable des tâches dans l’accomplissement d’un travail.
selon d’autres interprétations, cette expression française puiserait ses racines dans le commerce des corinthiens et des vénitiens. Au XVème siècle En effet, les corinthiens auraient par supercherie mêlés des figues aux raisins de Corinthe de grande valeur qu’ils vendaient aux phéniciens qui eurent un sentiment partagé en découvrant cette supercherie.
Sous d’autres cieux : expression française traduite en orient et surtout au liban par « nos mazeh, nos jad » qui signifie moitié plaisant moitié sérieux.

Signification : Céder, s’avouer vaincu
Origine : Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui serait une variante d’une expression plus ancienne et anachronique à savoir « coucher les pouces« . Si le sens parait simple, l’origine est restée complexe et interprétée différemment selon les auteurs. En effet, selon certaines explications, « mettre les pouces » viendrait de l’époque romaine où dans l’arène, la position des pouces des spectateurs indiquent au vainqueur s’il doit grâcier ou achever l’adversaire. Le pouce tourné vers le bas indiquait au vainqueur qu’il devait achever le vaincu et pour ce dernier, qu’il acceptait la défaite. La deuxième interprétation remonterait au milieu du XVIème siècle pour dire que le pouce ne peut se poser dans la main que s’il renonce à tenir une arme et accepter donc sa défaite. Selon la dernière interprétation, cette expression française serait l’ancêtre des menottes anciennement appelées poucettes empêchant le prisonnier de résister en compressant ses pouces.
Exemple d’utilisation : Le cheval marche au pas, car le guerrier entend signifier que s’il doit mettre les pouces, il lui importe peu que son vainqueur s’impatiente. (M. Leiris)

Signification : Manger rapidement

Origine : Expression française du début du XIXème siècle qui expliquerait une certaine façon de manger à savoir sans s’attabler, debout avec le pouce servant d’appui pour couper un morceau de pain. De ce fait manger sur le pouce  va faire référence au rôle de ce doigt en question dans le maniement de la nourriture pour la pousser rapidement à la bouche. De ce fait manger sans s’attabler et sans couvert va permettre d’exprimer la rapidité de l’action.

Exemple d’utilisation : Des litres, des quarts de pain, de larges triangles de Brie sur trois assiettes, s’étalaient à la file. La société mangeait sur le pouce, sans nappe et sans couverts. (E. Zola : L’Assommoir)


MARCHER (ÊTRE) A CÔTE DE SES POMPES: Expression française du début du XX ème siècle qui signifie être dans un état anormal de rêve ou d’inattention.

L’origine de « pompes » dans cette expression française remonte au XIX ème siècle et désigne des chaussures en argot. Ce sont généralement de vieilles chaussures qui prennent l’eau par la semelle et font donc effet de pompes aspirantes.

Cette expression française va chercher à prouver une certaine angoisse existentielle ou une difficulté à vivre ou d’adaptation aux manières des autres.

L’allusion aux pompes se retrouve dans d’aures expressions françaises comme « être bien ou à l’aise dans ses pompes », ou « lâcher les pompes » à quelqu’un pour dire le laisser tranquille