Signification: Mettre en prison
Origine: Au début, il était question de « mettre au psaltérion » qui était un instrument à cordes. Dans cette expression française, il était employé dans le sens de psautier et mettre au psalterion équivalait à mettre au psautier, en pénitence, un lieu où on a largement le temps de méditer et de se repentir.
le peuple gaulois de l’époque profita que le psaltérion fut passé de mode pour substituer le violon qui était le roi des instruments. Mais dans cette explication, le violon viendrait d’une période antérieure, rattaché à la prison dans les galeries du palais de justice de Paris. c’était une prison qui servait à enfermer les valets et pages qui troublaient par leurs cris les audiences du parlement. Dans cette prison, il existait un violon utilisé pour amuser un tant soit peu ces laquais enfermé pendant un laps de temps court voire quelques heures.
C’est donc de cet usage qui remonte à l’époque de Louis XI que les violons se définissaient comme étant des prisons temporaires.
Signification: sorte de menace pour montrer ce dont on est capable en matière de défense.
Origine: expression française du XVIème siècle qui signifie tout simplement « en connaître la nature, le caractère, les moeurs, la vie tout simplement ». A partir du XVIIème siècle, le fait de « voir de quel bois je me chauffe » cherche à montrer quel homme je suis et inclut l’idée de menace. Ce glissement dans la signification est sans doute suggéré par l’image de la bûche qui pourra se transformer en arme et le verbe se chauffer qui connote le feu de la colère.
Il y a lieu de signaler que cette expression française en a engendré d’autres comme « ça va chauffer » à la fin du XIXème siècle.
Exemple d’utilisation: je me retiens d’aller lui montrer de quel bois je me chauffe.
Sous d’autres cieux: Cette expression française se retrouve en Afrique du Nord et notamment en Tunisie transcrite par « nwarik har idaya » signifiant « je te montrerai la chaleur ou le piquant de mes mains ». A noter que la notion de chaleur et de brulure reste presente des deux côtés de la méditerranée
Signification: se donner du mal
Origine: expression française apparue vers la fin du XIXème siècle où le verbe mouiller renvoie à la sueur de l’effort fourni ou du travail fatigant accompli contrairement à mouiller son froc ou sa culotte qui dénoterait plutôt la peur. De plus, la notion d’effort serait accentuée par contamination du verbe pronominal « se mouiller » qui se définissait par un engagement dans une affaire au risque de se compromettre ou prendre le parti de quelque chose pour servir une cause.
Il arrive qu’il y ait substitution au possessif de l’article défini pour obtenir « mouiller la chemise » qui révèle une origine méridionale.Toutefois, cette expression française jouit depuis quelques années d’une grande faveur dans le monde politique et dans le milieu du spectacle, deux mondes dont le point commun est d’offrir une scène où il faut payer de sa personne.
Expressions françaises synonymes: »mouiller sa chemise » a connu plusieurs variantes comme « mouiller son maillot » d’origine sportive ou « mouiller sa tunique ».
Exemple d’utilisation: Dans l’émission « La grande librairie » Frédéric Mitterrand a affirmé qu’il convient »que le ministre de la culture mouille sa chemise ».
Signification: expression française utilisée pour affirmer quelque chose avec une forte volonté de convaincre.
Origine: cette expression française fait allusion à une pratique spéciale du haut moyen âge à savoir le jugement de dieu. Afin de couper court aux enquêtes délicates sur la culpabilité ou l’innocence des gens, il fut considéré que Dieu devait savoir agir en conséquence. On s’en remettait à sa grande vigilence et les différends se réglaient en imposant des épreuves en plusieurs formes. Pour les princes, il y avait l’épreuve du feu qui consistait à tenir une flamme sans se brûler. Si l’épreuve était réussie, la noble personne était déclarée lavée de tout soupçon.
Au gens de classe inférieure, était réservée l’épreuve de l’eau sous deux formes: eau chaude et froide. La première consistait à tremper son bras dans l’eau bouillante et pour l’eau froide, on jetait le suspect pieds et poings liés dans une rivière, s’il allait au fond, il était innocent et si coupable, il flottait.
Il est à remarquer que l’usage de telles pratiques fut aboli autour du XIIIème siècle.
Signification: rejeter quelqu’un le montrer du doigt ou le signaler comme dangereux.
Origine: expression française du début du XXème siécle dont l’origine remonte à la période de l’inquisition c’est à dire au XVIème siècle, période pendant laquelle la lecture de livres hérétiques était interdite Ces ouvrages étaient répertoriés dans un catalogue rédigé par le Pape Paul IV et appelé Index Librorum Prohibitorum ou catalogue des livres interdits.Il est bien évident que les auteurs et lecteurs de ces ouvrages étaient eux aussi recensés et personne ne se devait de les fréquenter sous peine de perdre le salut de leur âme.
Signification: « ruiner » et par extension priver ou mettre quelqu’un dans la misère.
Origine: Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui renvoie à l’image négative de la paille, synonyme de déchet ou de chose sans valeur. En effet, dès le XIIIème siècle, la paille devient le symbole de la pauvreté. De ce fait « mettre quelqu’un sur la paille« , c’est le ruiner au point qu’il se retrouve à même le sol où se trouve la paille. De plus, cette expression française peut aussi faire allusion à une comparaison entre sa richesse et la valeur intrinsèque de la paille qui est quasiment nulle.
De nos jours, « mettre quelqu’un sur la paille » s’emploie pour qualifier celui qui reste sans un sou en poche, dépossédé de tous ses biens au point de devoir dormir sur la paille.
Signification: expression française désignant une façon de dire que l’on met tout en œuvre pour plaire ou éblouir quelqu’un.
Origine: En effet le cheminement des origines de cette expression française reste très énigmatique. Pour la plupart des auteurs, « mettre les petits plats dans les grands » est apparue au début du XIXème siècle et vient d’une expression française analogue du XVIIème à savoir « mettre les petits pots dans les grands » au sens de « arranger toute chose pour un déménagement ».
Selon d’autres explications, plus conformes par leur logique, les « petits plats » évoqués dans cette expression française renvoient à l’image de mets raffinés, cuisinés avec beaucoup de soins et les « grands plats » renvoient à la belle vaisselle que l’on sort pour les grandes occasions.
Signification: Expression française insinuant dormir ou faire dormir quelqu’un. Le fait de dire « va mettre ta viande dans un torchon » est synonyme de « au lit! »
Origine: La viande en argot désigne le corps humain ou l’individu lui-même pris dans toute sa réalité carnée. le torchon n’est autre que le drap du lit. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle , notre expression française existait sous la forme « rouler sa viande dans le torchon » pour devenir telle que nous la connaissons à partir du XXème siècle.
Une version plus récente de cette expression française pousse plus loin la délicatesse de l’image à savoir « mettre le lard au saloir » ou une version plus poétique avec « rejoindre les bras de Morphée », Morphée étant le dieu du sommeil.
Signification: S’en aller, s’enfuir
Origine: Expression française dont l’origine remonte au début du XXème siècle et qui est une version abrégée de l’expression française « mener les bouts de bois » A cette époque dans la langue argot, les bouts de bois, les bois, les baguettes et les bambous étaient des synonymes de jambes. Le verbe mettre quant à lui équivaudrait à prendre.
Exemple d’utilisation : C’était toujours du discours!… mais s’il avait mis les bouts, une bonne fois pour toutes!…ça alors c’était charogne! (L.F Céline : Mort à crédit)
Expressions françaises synonymes : « Mettre les bouts » se rapproche d’une autre expression française issue de l’occitan qui est » prendre la poudre d’escampette« , sinon
prendre les jambes à son cou aurait la même signification.