S’arrêter quelque part pour un temps bien déterminé.
Expression française dont les origines sont incontestablement maritimes. Toutefois le terme ancre existe depuis bien longtemps puisqu’il est né parait-il au XIIème siècle et serait issu du vocabulaire latin « ancora » alors que l’expression en rapport serait plus récente et aurait vu le jour au XVIème siècle.
En effet la métaphore est on ne peut plus claire. Il s’agit dans ce cas de l’ancre du bateau grâce à laquelle il est possible d’arrêter une embarcation pour un laps de temps plus ou moins long rien qu’en la jetant dans l’eau. L’immobilité forcée du bateau grâce à cette ancre jetée au fond de l’eau est donc à l’origine de cette image pour indiquer que quelqu’un cherche à s’installer quelque part pendant une période.
Par ailleurs, au moment où une personne jette l’ancre pour s’installer quelque part, il lui est tout à fait possible qu’elle la lève pour aller ailleurs ou partir tout simplement.
Gibraltar, à vrai dire, n’a pas de port ; les vaisseaux jettent l’ancre en pleine mer ; et chaque année d’affreuses catastrophes couvrant la plage de débris, témoignent assez qu’on fait violence à la nature. (Revue des deux mondes, 1829)
Mouiller l’ancre
Avoir un comportement trompeur
Expression française qui aurait existé au XVIIème sous la forme « donner la comédie » servant à décrire celui qui cherche à se faire remarquer par ses extravagances. Toutefois, il existerait une certaine différence entre les deux expressions qui serait en rapport avec la vérité de l’acte en question.
« Donner la comédie » n’implique aucune volonté mais elle correspond à un effet produit sur les spectateurs alors que « jouer la comédie » va correspondre à une certaine volonté de faire illusion et à la mise en œuvre de moyens mis en œuvre nécessaires à l’instar de la parole et des gestes.
Jeu où l’un des joueurs prénommé colin-maillard a les yeux bandés et chercherait à tâtons pour saisir une personne qu’il se doit de nommer. Par la suite, s’il devine juste, c’est celui qui est attrapé qui prendra la place du colin-maillard et le jeu reprend
Expression française dont les origines sont très anciennes puisque Jean Colin-Maillard est un guerrier belge qui aurait vécu au moyen-âge. Pendant un combat contre les soldats du comte de Louvain Lambert 1er qui se déroula de l’année 950 à 1015, le combattant colin-maillard dont le nom avait rapport au fait qu’il portait son maillet en guise d’arme, eut les yeux crevés par les ennemis. Pourtant, et même aveugle, il n’arrêta pas de se battre en frappant autour de lui comme un fou.
Le jeu fut devenu célèbre en France et notamment dans les Ardennes où l’histoire de Colin-maillard connut une plus grande notoriété via une statue à son effigie exposée au musée d’un château de la région.
Les jeux commençaient peu après la grand’messe, au cham de foire, entre les gamins du village : C’était la course en sac et la course aux œufs, le colin-maillard et le mât de cocagne. (Pierre-Henri Simon
Formule utilisée pour la glorification des grands nez et surtout pour dire que le défaut physique ne peut altérer la beauté d’une personne.
Expression proverbiale française étrange et étonnante par le fait que le grand nez n’a jamais été fait pour s’installer sur un beau visage. Or dans ce cas, on assisterait plutôt à leur glorification.
Il faut croire toutefois que la glorification des grands nez existe depuis très longtemps et ceci a été retrouvé dans beaucoup de documents d’histoire. Les grands nez ont connu leur apogée à l’époque de Platon avec le nez royal de Cyrus sans compter la gloire des nez romains et en France celui de François 1er.
Toutefois, les grands nez ne sont pas seulement sollicités par les écrivains mais l’église en a fait un attribut de respect et d’obéissance. Dans le milieu ecclésiastique, les grands nez sont obligatoires pour les prétendants au titre de moine. D’ailleurs, dans certains ordres religieux chrétiens, on dit toujours qu’il faut du nez pour être pape
S’en remettre au hasard, en risquant le tout pour le tout
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le dé est considéré comme la métaphore qui va représenter par le hasard ou la chance par le fait que le dé viendrait du latin « datum » signifiant ce qui est donné.
Quant au coup de dé, ce serait le qualificatif adopté pour décrire toute tentative basée sur le hasard ou le risque. C’est pour cela donc que le fait de jouer quelque chose sur un coup de dé c’est en quelque sorte risquer le tout pour le tout, à savoir sa vie ou sa fortune.
Dans le cas précis de cette expression, la métaphore utilisée se base sur de la pratique d’un joueur qui mise une somme en ne comptant que sur le facteur chance qui va jouer en sa faveur. Mais le coup de dé comprend aussi la notion de coup qui est considéré comme une action purement volontaire et humaine avec le symbole de l’agression. Il en résultera donc une sorte d’agression déterminée par le dé, résultat de ce qui est imposé par le destin. Ceci va donc d’après le dictionnaire des expressions et locutions, en référence aux travaux de Mallarmé, se traduire par le fait qu’aucune volonté humaine ne pourra maitriser ce qui vient d’ailleurs et le coup de dé n’abolira jamais le hasard.
Gaspiller, jeter des choses encore utilisables, ne pas être économe
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le chou gras est une plante sauvage ressemblant à l’épinard et qui constituait la nourriture du pauvre. Or cette plante poussait dans les potagers des riches qui la considéraient come une mauvaise herbe à arracher.
Or le potager est une marque de richesse du propriétaire qui considérait que cette plante ne servait à rien alors que le pauvre la sollicitait pour manger à sa faim. L’expression très ancienne a traversée les siècles pour ne garder que le sens d’un excès de gaspillage.
Se montrer sous sa véritable apparence, cesser de dissimuler
Expression française du début du XVIIème siècle où le masque est le symbole de la fourberie et des attitudes trompeuses. Le masque en tant que métaphore représentative de la tromperie existe depuis le XVIème siècle avec l’idée d’arracher ou d’ôter le masque à quelqu’un.
Il faut s’attendre qu’alors bien des gens qui manœuvrent encore maintenant dans l’obscurité avec prudence jettent le masque. Il serait erroné de commencer maintenant une chasse aux sorcières et de voir partout des fantômes. (F. Mauriac)
Bas les masques
Agir facilement et sans prise de risques
Expression française de la deuxième moitié du XVIIIème siècle qui puiserait ses origines dans les jeux d’argent. Au départ le fait de jouer sur du velours consistait à jouer avec de l’argent déjà gagné sans entamer sa mise initiale. Le velours fait donc allusion au tapis de jeu.
Si vous êtes obligé de reconnaître désormais qu’il y a réellement des aventures, vous voyez à combien peu de chose, en définitive, elles se réduisent. Celle-ci me coûte cinquante louis mais le rajah m’en a donné cinq cents, je joue donc sur du velours. (V. Jacquemont)
Expression d’acquiescement d’un interlocuteur pour montrer son accord avec ce qui vient de lui être dit
Expression française qui se base sur la négation pour ne pas faire dire quelque chose. Via cette négation donc, le propos de l’interlocuteur est approuvé en évitant de lui faire dire à nouveau quelque chose sur laquelle on est entièrement d’accord.
Il pleut des cordes ! Je ne te le fais pas dire, on n’a jamais vu une pluie pareille par ici
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