Attendre longuement quelqu’un
Expression française de la deuxième moitié du XIXème siècle qui ferait suite et remplace une expression un peu plus ancienne à savoir à savoir planter son poireau. De ce fait la métaphore utilisée est très simple puisqu’elle dérive de l’effet du sens de rester planté donc immobile et sans bouger, comparable à celui qui est dans l’attente de quelqu’un. Dans le langage du jardinier, planter ou faire le poireau va rappeler le légume en question qui reste immobile en terre tout l’hiver et de par sa forme, il serait comparable à celui qui est en attente de quelqu’un, en position debout.
Selon d’autres interprétations, le poireau serait pris dans le sens figuré à savoir un policier appelé sergent de ville à l’époque, debout sur la voie publique, sans avoir la possibilité de bouger. L’action de planter ne ferait qu’appuyer l’idée d’un élément statique. D’autres interprétations de cette expression ont vu le jour mais elles se baseraient toutes sur l’idée d’immobilité forcée comme celles qui ont défini le poireau dans son sens argot à savoir pion ou surveillant, se devant de ne pas bouger du poste de surveillance.
Exemple d’utilisation
AH ! Zut ! Cria Coupeau, mettons-nous à table. Vous allez le voir abouler ;il a le nez creux, il sent la boustifaille de loin… Dites-donc, il doit rire, s’il est toujours à faire le poireau sur la route de Saint-Denis ! (E. Zola : L’Assommoir)
Expressions françaises synonymes :
Prendre racine, planté comme un piquet, faire le pied de grue
Signification : Se vanter d’une manière exagérée et ridicule
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir le matamore selon le dictionnaire de l’époque. C’est tout simplement un personnage de la comédie espagnole qui s’amuse à se vanter de ses exploits contre les maures
Ce fut Molière qui utilisa le terme au XVIIème siècle pour le rendre célèbre dans sa pièce l’Illusion comique , mom devenu commun qui perdura jusqu’à nos jours pour décrire celui qui n’arrête pas de se vanter de ses exploits d’une manière ridicule.
Expressions françaises synonymes : faire le fanfaron, faire le gros dos, casseur d’assiettes
Signification : Réussir dans une activité sans le savoir, par hasard et sans dessein.
Origine : Locution proverbiale devenue expression française qui puiserait ses origines dans une célèbre pièce de Molière de la fin du XVIIIème siècle à savoir « Le Bourgeois gentilhomme » où selon une scène célèbre de l’Acte II, scène IV, M. Jourdain venait de savoir que tout langage serait classé selon la façon de le dire, en poésie ou en prose et fut réjoui de constater qu’il faisait de la prose à tout moment sans le savoir. De par cette constatation, Molière veut montrer sous un angle plaisant que les mots poésie et prose sont mis au même plan et que le terme prose soit défini d’une façon négative par rapport à la poésie.
Exemple d’utilisation : Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela. (Molière : Le Bourgeois gentilhomme)
Signification : Accepter, obéir à tous ses caprices
Origine : Expression française assez récente puisqu’elle aurait vu le jour au début du XXème siècle mais qui a existé auparavant sous d’autres formes comme faire la volonté de quelqu’un dans le sens de quelle qu’elle soit et à n’importe quel moment et ceci au milieu du XIIème siècle et au XVIème dans le style de faire les volontés de quelqu’un. De ce fait, la question qui se poserait serait de savoir dans quel but aurait lieu l’introduction du nombre quatre. Selon les interprétations des grammairiens, il paraitrait que ce choix serait du à ce que ce chiffre serait lié à un intensif ou tout ce qui serait immuables et qu’on ne peut changer, à tout ce qui est subi comme les quatre saisons ou les points cardinaux.
Expression française synonyme : Obéir au doigt et à l’œil
Ce qu’il y a de mieux, de plus recherché, partie la plus distinguée d’un groupe ou d’une catégorie de personnes
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression, il faudrait commencer par définir le divers sens des termes : fine et fleur selon le dictionnaire de l’époque. Dans un sens concret l’adjectif fine ferait référence à une qualité particulière à la fleur. Dans un sens plus figuré, la finesse de la fleur ferait appel à tout ce qui est à la surface, à l’extrémité supérieure de quelque chose et enfin par référence à la floraison au moment où la fleur serait à un stade de beauté et de finesse extrême. En effet, cette fleur serait le résultat et l’expression de la beauté car à ce stade, elle serait au summum de son épanouissement et ferait donc référence à la belle époque.
C’est donc à partir du XIVème siècle que la fleur dont l’origine latine va refléter son sens de l’époque à savoir la partie la plus fine d’une chose, la meilleure partie.
En Lybie, le conseil national de transition, parrainé par la fine fleur de l’intelligentsia française vient de recevoir avec les honneurs du président du Soudan, Omar Al-Bachir, sous mandat d’arrêt de la cour pénale internationale pour ses crimes au Darfour qui avaient été précédés de l’épuration des chrétiens du Sud-Soudan. (Ivan Rioufol)
La crème
Signification : Niais, incapable de tromper, se dit généralement de celui qui ayant l’esprit grossier veut faire le fin
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir la dague selon le dictionnaire. La dague comporte en effet plusieurs significations : elle peut être un poignard dont la longueur équivaudrait au tiers de l’épée ordinaire ou une lame de fer servant à ratisser les peaux de veau ou bien un terme de vénerie où ces dagues sont des cornes de cerf ou bien des défenses de sanglier. Dans le vocabulaire de la marine la dague serait un bout de cordage qui servait à frapper les matelots condamnés au fouet.
Selon certaines interprétations, cette expression française puiserait ses origines dans les œuvres de Rabelais et plus précisément dans Pantagruel pour exprimer sur un ton ironique la grossièreté cachée sous des apparences de finesse
Expression française synonyme : Fin comme du gros sel
Signification : Refuser d’entendre, feindre d’ignorer une demande
Origine : Expression française dont les origines sont inconnues mais qui semble très ancienne de fait de la place de l’adjectif sourd placé avant le mot oreille. Faire la sourde oreille ne correspond pas directement à un refus mais s’en rapproche nettement car le fait de faire semblant de ne pas entendre c’est en quelque sorte ne pas avoir envie d’accepter une quelconque demande sans pour autant avoir l’audace de la refuser directement.
Expression française synonyme : Avoir du coton dans les oreilles, faire le mort
Signification : Maintenir l’ordre en usant de la force
Origine : Expression française utilisée généralement à l’encontre d’un enfant pour lui apprendre à rester sage en usant de punitions ou en le grondant. Le choix du gendarme semblable à celui du croque mitaine ou Père Fouettard a toujours incarné dans la mentalité des gens l’autorité, la puissance primitive et il reste censé depuis toujours, maintenir la plupart des humains dans les limites d’une certaine morale policière
Signification : Changer de manière d’être
Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle qui existait alors sous la forme « ne pas changer de peau » qualifiant une personne qui ne risque pas de se corriger. Plus tard, elle prendra la forme affirmative devenant « changer de peau » pour prendre enfin la forme de « faire peau neuve ». Selon certaines interprétations, l’imagination collective des gens de l’époque était frappée par la mue de certains animaux comme le serpent qui changent de peau. De nos jours cette expression s’emploie dans le sens de changer de mode de vie.
Exemple d’utilisation : Ah ! C’est dur de refaire peau neuve à cinquante ans ! (G. Flaubert : Correspondances)
Signification : Echouer dans une recherche
Origine : Expression française vieillie qui puise ses origines dans le domaine de la chasse où faire buisson creux signifie trouver le buisson vide. En effet, les chasseurs tentent toujours de taper dans les buissons pour en faire sortir le gibier et en l’absence d’animal dans le terrier le buisson est qualifié de vide.
Expression française synonyme : Trouver la porte de bois, être bredouille