Trop couvert par crainte du froid, habillé chaudement
Expression régionale marseillaise qui décrit celui qui est emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements par crainte du froid. Elle viendrait dit-on de la légende de Saint-Georges de Lydda qui a terrassé le dragon. Ce saint a toujours été représenté couvert d’une grosse armure pour le protéger et qui semblerait un excès de protection et ce dans tous les domaines que ce soit la guerre ou le froid.
L’expression en question aurait été inventée par les gens de la région et ce ci s’explique par le fait que dans le sud, il fait toujours beau et qu’il n’est pas nécessaire de se vêtir outre mesure.
Sécher ses cours, ne pas aller à l’école
Expression française régionale sortie droit du dictionnaire ch’ti, langage familier du nord de la France, du Nord-Pas-de-Calais et de la région Picarde. Si notre marote comprend un seul « r », c’est pour éviter une certaine confusion avec la marotte qui est synonyme de loisir ou passe-temps. Certaines personnes de la région utilisent plutôt l’expression « aller al’marote »
Être compromis, tomber en déconfiture
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression régionale marseillaise, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de la région. En effet, cette fameuse biberine marseillaise serait une confiserie consommée au début du XXème siècle dans la région. Elle était constituée d’une poudre de sucre aromatisée, soit à la menthe, à l’orange et au citron et était offerte dans un cornet de papier qu’il fallait couper par la pointe pour aspire le contenu. Ce fameux papier, une fois mouillé par la salive se décomposait et va donc faire échapper la poudre qu’il contenait sur les enfants qui en consommaient. Ce serait ce désagrément qui aurait dit-on engendré l’expression « partir en biberine », synonyme de partir en poudre.
C’est pour cela que partir en biberine se traduit par le fait de tomber en déconfiture et laisser libre cours à son agressivité suite à cela. Par ailleurs l’expression n’est plus très utilisée à Marseille et a été remplacée par « partir en sucette »
Partir en vrille
Expression méridionale et plus particulièrement provençale mistralienne incluant le Var. Elle est utilisée jusqu’à Saint Laurent du Var autrefois frontière de la France avec l’Italie. Elle est utilisée pour décrire quelque chose de très vieux dont on ne connait pas la date exacte.
Expression française régionale marseillaise qui puiserait ses origines dans l’épidémie de « pébrine » du milieu du XIXème siècle. Cette maladie aurait atteint sauvagement l’industrie du ver à soie, base de l’essor économique régional de l’époque.
En effet, au XIXème siècle, Avignon et Marseille faisaient la fierté de la France avec le commerce de la soie constituant la richesse de la région.
Le nom de « pébrine » attribué à cette maladie était du au fait que les vers contaminés devenaient tachetés de points noirs comme s’ils étaient enduits de poivre. Cette maladie a beaucoup marqué les esprits de l’époque ce qui a contribué à rendre l’an pèbre , l’année de la pébrine.
Pourtant le pèbre se définit tout aussi bien comme étant une plante aromatique de la famille des labiées qui est la sarriette.Mais, notre expression n’aurait pas de rapport avec la plante en question et reste utilisée par les gens de la région pour évoquer un acte effectué à une époque révolue et lointaine. Certains utiliseraient l’expression « l’an poivre » pour dire l’an pèdre en référence aux termes an qui est synonyme d’année et pèdre qui rappelle le poivre.
Être en liberté
Afin de mieux comprendre cette expression régionale d’origine savoyarde il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de la région.
Selon certains interprètes, cette expression serait tout bonnement une déformation de l’expression campagnarde « être à la bade » qui veut dire être libre et qui serait une sorte de francisation d’une expression occitane « abada » venant elle-même de « badar » signifiant ouvrir. Elle fut d’abord adaptée au bétail en le faisant sortir de l’étable pour le mener paître et le laisser en liberté. Peu à peu cette expression habituellement utilisée pour les animaux s’est adaptée aux hommes pour désigner celui qui est toujours au loin et hors de la maison.
En haute Savoie, le verbe abader est pronominal et est employé pour se mettre en train. Ce verbe est généralement connu dans le langage des anciens pour demander à leurs enfants de sortir du lit et vaquer à leurs occupations. Toutefois, le fait de se faire abader peut signifier dans la région se faire gronder de manière sévère. Quant au fait d’être à l’abade, il prend le sens d’être loin de chez soi et est synonyme d’être à la rôde.
Je dis à l’autre berger, c’est quand même mal de tuer une si jolie bête, on la laisse à l’abade. (A-M Prodon)
Se chauffer au soleil
Expression proverbiale provençale qui puise ses origines dans la vie de René, roi de Sicile et Comte d’Anjou et de Provence. Toutefois, dès qu’il dut renoncer par la force à la couronne de Sicile, il rentra pour gouverner son petit comté de Provence. A partir de là, il s’adonna à une vie paisible et il vécut au milieu des sujets. En hiver, il se promenait avec les gens du peuple, mais il cherchait toujours les endroits les plus ensoleillés pour s’abriter du vent et du froid. Ceci resta bien ancré dans la mémoire des provençaux qui en firent le fameux dicton « se chauffer à la cheminée du roi René »
Il fait tellement beau ces jours-ci et même si l’hiver est à nos portes, il n’est nullement besoin d’allumer le feu. La cheminée du roi René fera l’affaire.
Paroles dénuées d’intérêt
Expression régionale française dont les origines remontent au milieu du XIXème siècle et qui serait utilisée dans le sud de la France. Pour certains interprètes, patin-couffin serait une traduction de l’occitan « patin e cofin », largement employé dans le milieu provençal.
Les termes utilisés sont le patin synonyme de pantoufle et le couffin qui serait une corbeille ansée servant de berceau pour bébé. Ces accessoires typiquement féminins ont été choisis pour exprimer le fait que les femmes ne parlent entre elles que de chose futiles liées aux enfants d’où le couffin et les problèmes ménagers avec le patin.
C’est donc pour cela que patin-couffin est rajouté à toute énumération qui n’a nullement besoin de complément, ce dernier étant tout aussi dénué d’intérêt qu’une discussion entre femmes.
Et patati et patata, et caetera
Il s’est fait battre
Expression française régionale utilisée principalement sur l’île de la Réunion. Elle fait allusion aux pousses qui sont définies comme étant des courses automobiles qui se déroulent de manière illégale sur des courtes distances en voie libre et entre deux voitures préparées spécialement pour l’occasion.
Il existe les pousses spontanées qui désignent deux véhicules stoppées à un feu rouge ou les pousses organisées pendant les rassemblements des amateurs. C’est pendant ces pousses organisées que des paris sont organisés et plus le danger est important et plus les mises augmentent. Ces pousses attirent de nombreux spectateurs et mobilisent des sommes d’argent importantes.
Phrase superstitieuse évoquée pour éloigner le mauvais sort
Expression régionale que l’on retrouve généralement dans le nord de la France. Elle est exprimée généralement en posant la main sur la tête pour conjurer le mauvais sort. Le geste de la main sur la tête est une sorte de protection pour éviter que le malheur ne s’abatte pas dessus.
Toucher la peau du singe existe donc uniquement pour conjurer le malheur lorsqu’il surgit ou qu’il est simplement évoqué.
Elle est trop belle
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression familière régionale, spécifique aux marseillais, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire argot de la région. Le tarpin est dit-on un terme d’origine gitane et serait synonyme de beaucoup et reste largement employé par les jeunes générations.
C’est d’ailleurs pour cela que les habitants de la région utilisent cet adjectif pour exprimer une sorte d’exagération et ce dans tous les domaines et qu’il est possible de dire pour une femme qu’elle est tarpin belle signifiant très belle comme elle peut être tarpin moche pour dire très laide.