Entrer facilement sans se gêner
Expression française qui remonte au début du XIXème siècle, période pendant laquelle les ânes avaient fort à faire dans un moulin, et pour cause, ils avaient pour tâches de transporter le grain à moudre et entraîner le mécanisme de la meule. Les tâches étaient effectuées à longueur de journée et les ânes entraient et sortaient du moulin selon les travaux qui leur sont confiés et aux yeux du spectateur comme bon leur semblait et sans aucune gêne.
Selon d’autres interprétations, l’âne n’est pas le seul à entrer dans le moulin quand bon lui semble mais avant la révolution, le moulin était considéré comme un bien collectif mis à disposition des habitants par le seigneur pour que les gens se retrouvent et discutent en attendant que le blé soit moulu. Ce serait donc ce va et vient incessant qui serait à l’origine de notre expression. Par ailleurs un moulin n’a pas de portes et il semble très facile d’y entrer et sortir la plupart du temps et n’importe qui peut y entrer
A ce titre comme l’âne n’est pas le seul à rentrer dans le moulin quand bon lui semble, l’expression « entrer comme un âne dans un moulin » s’est généralisée pour devenir entrer comme dans un moulin.
Personne affaiblie, fatiguée, qui manque d’énergie
Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle et selon le vocabulaire de l’époque la chiffe viendrait du terme anglais chip signifiant petit morceau pour exprimer l’idée de l’absence de valeur de quelque chose.
Selon d’autres explications, le mot chipe viendrait du patois du nord pour dire chiffon et à ce titre la chiffe est un chiffon qui se caractérise par sa mollesse. C’est pour cela qu’à partir du XVIIIème siècle le fait d’être une chiffe molle prend une plus grande ampleur pour désigner une perception négative que l’on a vis à vis d’une personne.
Mou comme une chique, Mou comme une chiffe
Être vigilant, ne pas se laisser surprendre
Expression française fort ancienne remontant au XIVème siècle qui viendrait du monde de l’escrime où la position en garde est celle permettant de parer les coups de l’adversaire. Le terme garde mis au pluriel va prendre le sens dans le même sport les différentes positions de l’arme. De ce fait, être sur ses gardes va supposer une activité où le dynamisme de « sur » va impliquer des possibilités défensives qui donneraient une connotation technique basée sur la notion de combat.
Le mal à réparer était immense, la tâche fort difficile. Désormais, l’attention de Julien fut sans cesse sur ses gardes ; il s’agissait de se dessiner un caractère tout nouveau. (Stendhal : Le rouge et le noir)
Être fier et le montrer de manière risible et ridicule
Expression dont l’origine remonte au XVIème siècle mais la question qui se poserait serait de savoir pourquoi le paon serait synonyme de fierté. En effet, le paon a toujours été considéré comme celui qui aurait à la fois l’air orgueilleux et sot. Toutefois sa beauté serait certes des plus attirantes dans le monde des oiseaux alors que sa voix est considérée comme affreuse comme les sots qui auraient intérêt à rester la bouche fermée.
Toujours satisfait de lui, d’ailleurs fier comme un paon de son ignorance crasse, et acceptant les observations avec une douce ironie de grand seigneur. (G. Courteline)
D’une manière nette et précise, régulière
Être tiré au corbeau est généralement utilisé pour décrire un espace aménagé de façon minutieuse et rectiligne. Toutefois, l’expression peut être adaptée de manière figurée à un discours intellectuel.
La prévision, la précision, la géométrie, la prudence, la retraite assurée, les réserves ménagées….. qui équilibre le bataillon, le carnage tire au corbeau, la guerre réglée montre en main, rien n’est laissé volontairement au hasard….(V. Hugo)
Être réduit à l’impossibilité de répondre
Locution qui daterait du temps où les argumentations étaient effectuées dans la langue latine et ce fut Dante en premier qui l’utilisa pour définir les limites du savoir humain.
Toutefois être réduit à quia fut aussi utilisée pour décrire une personne démunie et privée de tout, ruinée, sans ressources et qui n’aurait aucun espoir de rétablissement de situation
Être en grand nombre
Expression d’origine lointaine, à savoir la Rome antique. Au IVème siècle avant JC l’armée comptait des légions contenant des dizaines de corps dont chacun regroupait fantassins et cavaliers par centaines. De ce fait le nombre de soldats dans une légion était important et leur attaque faisait peur à l’ennemi.
Or le terme légion viendrait dit-on du latin « legere » qui signifiait rassembler. Mais ce n’est qu’à partir du XIIème siècle que le terme légion faisait référence au grand nombre de personnes et peu importe leur groupe d’appartenance qui peut être différent de l’armée et des militaires.
Être mis à l’épreuve, être acculé
Dicton qui puiserait ses origines dans le monde des militaires où la tranchée se définirait comme une sorte de couloir long et étroit creusé pour s’y cacher ou attendre l’ennemi. Peu à peu le retranchement dépassa le milieu de l’armée et s’incrusta partout pour être effectué n’importe où.
Personne sans malice, simple
Expression fort ancienne qui décrit une personne simple d’esprit, pas malicieuse du tout qui n’embobine pas son entourage. Le choix de la vache est on ne peut plus clair car elle symbolise généralement la bonté et n’aurait aucune arrière pensée.
Il est très utile de rappeler qu’à l’époque la sorcellerie serait l’apanage de tous et à ce titre la vache ne fait pas partie des ingrédients à utiliser dans les potions magiques.
Avoir été bercé trop près du mur ;
Insister
Expression qui se baserait sur une image claire à la façon de répéter en insistant comme pour enfoncer quelque chose dans la tête de quelqu’un.
Rajouter une couche