Signification : Être détesté par quelqu’un
Origine : Expression française dont les origines remontent au au XVIIIème siècle qui fait référence au chat noir étant considéré de tout temps ayant un côté diabolique et surtout un lien avec la sorcellerie dans les croyances populaires. La bête quant à elle renforce l’aspect féroce et sauvage de l’animal qu’il faut à tout prix éviter.
Exemple d’utilisation : … des opinions avancées, pas jusqu’au socialisme cependant qui était la bête noire de Mme de Villeparisis. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Sous d’autres cieux : Dans tous les pays du monde ou presque le noir reste l’adage de tous les maux. En Tunisie, la colère se définit par « djej lakhal dayer beya » ou « je suis entouré de poules noires et « al kalb lakhal » ou « coeur noir » symbolise la rancune ou la haine.
Signification : Être protégé et favorisé par une personne de façon occulte, bénéficier de son soutien
Origine : Expression française du XVIIIème siècle qui se baserait sur la définition des papiers comme étant une sorte d’écrits pour la recommandation d’une personne pour bénéficier de son soutien. Ces petits papiers en question auraient désigné à l’origine des notes secrètes concernant une personne particulière dont l’avis n’était pas forcément positif.
Exemple d’utilisation : La politique des cancans et des petits papiers n’existe pas seulement à la préfecture de police ; dans les ministères, dans toutes les grandes administrations, c’est la même chose. (Goron : L’amour à Paris)
Expression française synonyme : Être dans les faveurs de quelqu’un
ENVOYER CHEZ PLUMEAU : Expression française du début du XXème siècle qui signifie renvoyer ou éconduire.
L’explication de cette expression française est simple mais les origines sont complexes car non identifiées ou peu sures.
En faisant référence à l’argot, le plumeau de cette expression française signifie « au diable « ou « nulle part« .
Pour certains auteurs « plumeau » est un diminutif de « Plumepatte » un barbier célèbre mais à première vue il n’y a aucun rapport de cause à effet entre le barbier et le fait de congédier quelqu’un.
Selon une autre théorie, Plumeau était un fripier et le fait d’y envoyer quelqu’un signifie lui demander d’aller se rhabiller qui pour un ouvrier signifie être congédié ou aller chercher ailleurs en sous entendant un travail.
La troisième explication la plus contemporaine viendrait de la définition même du plumeau qui est un petit balai, ustensile destiné à enlever la poussière et notre expression française aurait le même sens que « oust » ou « du balai », une autre façon de congédier quelqu’un.
Notre expression française se retrouve dans d’autres contrées, notamment en Tunisie où l’expression équivalente « baathtou yakdhi » qui signifie « je l’ai envoyé faire des courses » allusion au marché où il risque d’y rester longtemps.
En Catimini : Expression française qui existe depuis le XIII me siècle qui signifie en cachette ou très discrètement.
Les auteurs attribuent à cette expression française plusieurs origines mais aucune d’entre elles n’est certaine et elles se définissent toutes comme des à priori.
La première origine de cette expression française remonte au grec où le mot kataménia existe et concerne les menstruations féminines, phénomène refoulé à l’époque car emblème de l’infériorité féminine dans « le culture » c’est à dire de par son indisponibilité sexuelle face à l’homme.. ce n’est que par la suite que cette expression française a abandonné ses valeurs sexuelles pour en prendre d’autres plus innocentes en évoquant la démarche silencieuse du chat.
Ce sont les picards qui ont repris cette allusion au chat considéré comme animal hypocrite car il marche doucement et en se dissimulant quand il prépare un mauvais coup. De ce fait, « en catimini »viendrait du picard où « cati » signifiait « cacher » et « mini » de minet. Dans ce cas, l‘hypocrisie imaginée du chat serait encore mise en avant.
Signification : Apporter à cette personne les éléments nécessaires à la compréhension d’un fait.
Origine : Expression française de la fin du XIXème siècle qui puise ses origines dans la fable du singe de Florian qui voulant épater ses amis les convia à un spectacle dans lequel il leur montrera la lanterne magique de son maître. Mais le jour venu, il ne sut pas comment l’allumer. Elle prendra donc le sens figuré d’omettre un point essentiel pour se faire comprendre. Les termes éclairer et lanterne utiliseront en outre l’équivalence traditionnelle entre lumière et compréhension intellectuelle.
Sous d’autres cieux : Au Maghreb et plus particulièrement en Tunisie, le fait de demander des éclaircissements à propos d’une situation donnée a recours à l’expression « nawarni » qui signifie « éclaire moi » dont l’origine viendrait de l’islam où la science est définie comme lumière avec « Al elmou nour » se traduisant par « la science est lumière »
EN FAIRE TOUT UN FROMAGE : Expression française du début du XXème siècle qui signifie grossir démesurément l‘importance d’un fait
En effet le maître fromager part de peu à savoir le lait pour obtenir avec le savoir- faire d’une recette bien élaborée un produit d’une extrême finesse qui est le fromage.
Le fromage représentatif de l’importance d’un événement ou d’un fait est utilisé dans d’autres expressions françaises surtout dans le milieu du cinéma où « fromage blanc » désigne sur une affiche, un emplacement laissé en blanc pour la présentation d’une vedette et « se retirer dans un fromage » qui signifie une situation enviable.
La définition première de notre expression française relative au grossissement de l’importance d’un événement se retrouve en Tunisie mais fait plutôt appel à la graine et la voûte pour celui qui construit « une voûte à l’aide d’une seule graine », transcrite par « Min habba yebni kobba »
Signification : Faire la paix, suspendre les hostilités, décider d’une trêve
Origine : Expression française qui viendrait d’une coutume qu’avaient les indiens d’Amérique d’enterrer les haches lorsque la guerre s’achevait prouvant ainsi leur volonté de faire la paix. Selon d’autres interprétations, l’origine indienne serait attestée mais enterrer la hache de guerre viendrait plutôt de la légende iroquoise qui a fait que les haches seraient sitôt enterrées que le fleuve les emporta définitivement.
Expression française synonyme : Fumer le calumet de la paix
Expression française antonyme : déterrer la hache de guerre
Signification : Tirer une leçon de quelque chose, se servir d’un exemple pour en tirer les conséquences et déterminer la conduite à venir
Origine : Expression française du début du XXème siècle qui se baserait sur une métaphore qui viendrait tout droit de notre jardin ou potager où la graine se définirait selon son sens figuré comme étant le bon principe qui dès que inculqué produira le résultat escompté. En prendre de la graine serait généralement utilisé dans un contexte de conseil-reproche.
Exemple d’utilisation : Celle-là, il suffisait de la regarder pour savoir qu’elle n’avait peur de rien, et je n’aurai pas mal fait d’en prendre de la graine. (M. Leiris)
Signification : Être dupé ou être victime d’une affaire.
Origine : Cette expression française comprend deux principales explications quant à son origine : La première explication viendrait du moyen âge où les farces constituaient de nombreux spectacles appelés comédie bouffonne. Généralement, c’était les pères bafoués par leur progéniture qui étaient représentés par des dindons et étaient d’ailleurs surnommés les pères dindons. Cette explication comporte quelques bavures comme l’introduction du dindon en France qui a eu lieu à une époque plus tardive.
Une autre explication quant à l’origine de cette expression française remonte au XVIIIème où a lieu à Paris le ballet des dindons consistant à mettre ces pauvres animaux sur des plaques métalliques surchauffées pour les obliger à soulever les pattes par peur des brûlures ce qui donnait à l’assistance l’impression que ces pauvres bêtes dansaient. Cette farce faisait rire l’assistance qui appréciait la cruauté animalière.
Expression française synonyme: se faire duper, être une bonne poire, se faire pigeonner
Signification : Être très proche, très liés
Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIIème siècle sous la forme « être deux culs dans une chemise » qui sert à montrer le rapport qui existe entre deux personnes complices et inséparables comme la promiscuité qui existe entre un vêtement et le corps humain. Selon certaines interprétations, être comme cul et chemise viendrait d’une allusion à la fois mythologique et historique à Cécrops roi d’Athènes qui était considéré comme étant un homme à deux corps parce qu’il institua le mariage.
Exemple d’utilisation : Avec Langlois, en tout bien tout honneur, ils s’entendaient comme cul et chemise. (J. Giono)