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ÊTRE TERRE A TERRE: Expression française du milieu du XVII ème siècle qui signifie être sans ambition ou qui ne se préoccuppe que des réalités matérielles.

Cette expression française a connu plusieurs interprétations dont la première dans le milieu équestre quand les chevaux progressent par petits sauts sans pouvoir voler et restant au ras du sol.

Ensuite cette expression française a pris le sens contemporain de quelqu’un qui ne dépasse pas par l’esprit les préoccupations quotidiennes.

Une autre définition de l’origine de cette expression française nous viendrait du milieu marin avec un esprit de cabotage ou navigation au ras des cotes sans affronter la pleine mer.

ÊTRE DANS SES PETITS SOULIERS: Expression française qui remonte à la moitié du XIX ème siècle et qui signifie être très mal à l’aise ou avoir une sensation d‘inconfort comme si l’on portait des chaussures trop étroites et qui donc peuvent blesser les pieds.

A l’origine, cette expression française a pris le sens d’être malade. Le motif du soulier qui blesse est attesté depuis le XVII ème siècle par d’autres expressions françaises complémentaires comme « c’est là que le soulier me blesse » ou « chacun sait où le soulier me blesse » pour dire que chacun connait mon mal secret.

Le terme soulier n’en est pas à sa première expression française et depuis toujours, ce terme a su exprimer diverses situations dans differentes expressions françaises malgré le fait qu’elles sont de moins en moins utilisées et deviennent par delà obsolètes. Nous pouvons citer à titre d’exemple « le soulier à dormir debout » pour « soulier très grand ou « tenir pied en soulier » signifiant « être raisonable » et enfin « mettre son pied dans tous les souliers » pour se mêler de tout.

 

Signification : Être épuisé moralement

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Il faudrait remonter à l’ancêtre du livre pour définir le role qui était un bâton où on collait les parchemins et un petit rôle s’appelait rollet. Ensuite, ce terme fut employé pour définir le petit rôle obtenu par un comédien au théatre.  Depuis, l’évolution du terme a continué pour définir le rouleau comme étant le role de papier qui servait  à ranger les pièces de monnaie. De ce fait la première définition d’être au bout du rouleau était ne plus avoir d’argent et au XVIIème siècle coincidait avec celui qui n’avait plus d’arguments à apporter dans une discussion. Finalement, cette expression française a évolué jusqu’à vouloir signifier tout simplement le manque de ressources nécessaires physiques et morales pour survivre.
Exemple d’utilisation : Ton père, tu le vois bien par toi-même, il est au bout du rouleau. Pour moi, je suis rendue, fourbue…. (L.F. Céline)

Sous d’autres cieux : Cette expression française a su franchir les frontières et se retrouve en Afrique du Nord, colonialisme oblige mais uniquement dans le sens de démuni car une personne au bout du rouleau est assimilée dans ces régions à quelqu’un qui roule sur la jante avec un pneu complétement crevé dans le sens propre du terme.Cette expression se transcrit par « yemchi aajounta » mais c’est plus l’idée de pauvreté qui est exprimée et la fatigue y est totalement absente

Signification :  Être ébahi, stupéfait.

Origine : Expression française du début du XXème siècle comportant des doutes quant à l’interprétation de ses sources vu leur nombre: Tout d’abord le terme flan peut être une erreur  de transcription de flaon synonyme de la monnaie qu’on frappait et la métaphore tendrait à décrire une personne frappée d’étonnement comma la pièce de monnaie. Le terme rond quant à lui ferait référence  à la forme de cette monnaie comme à la forme des yeux qui s’arrondissent suite à un événement qui provoque la stupeur.Une autre explication  tendrait à comparer cette expression française avec une autre qui fut une de ses variantes affirmant « rester comme du flan » signifiant devenir mou comme la pâtisserie en rapport à la « force d’étonnement ». Il se pourrait aussi que ce dicton ait un lien avec la forme des fesses représentées par les deux ronds de flan.

Expression française synonyme : En rester sur le cul, rester en carafe

Signification : Se retrouver dans une situation sans issue

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte à la fin du XVIIIème siècle sous la forme « être pris et cuit comme un rat« , il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le vocabulaire de l’époque. Le rat au fil du temps constitue un ennemi pour l’être humain et reste persecuté par différents pièges créés par l’homme. Le verbe faire perd son sens propre dans cette expression pour se définir en argot comme étant prendre ou capturer. L’allusion aux rats pris aux pièges viendrait certainement du milieu des tranchées quand les soldats pour meubler leur temps libre cherchaient à s’en débarasser par tous les moyens.

Signification : Sur une seule ligne, à la suite.

Origine : Expression française du XVIIème siècle simple quant à son explication mais plus compliquée dans ses diverses origines. En effet, en rang d’oignons peut être interprété dans son sens le plus propre en utilisant la métaphore du potager dont les oignons sont bien alignés. Mais la question qui se poserait serait de savoir le pourquoi du choix de l’oignon alors que d’autres légumes se cultivent de la même façon.De ce fait, selon une première explication, cette expression viendrait du XVIème siècle où à Blois lors des états généraux il existait un maître de cérémonie qui avait pour rôle de placer les seigneurs et les députés selon le protocole de l’époque. Or ce personnage était le baron d’oignon.Plus tard au début du XVIIème siècle, en rang d’oignon va faire allusion à celui qui s’intégrerait à une compagnie où il n’a pas sa place. La métaphore est puisée dans le milieu agricole par allusion à la manière dont les paysans rassemblaient la cueillette de ce légume par taille décroissante et en mêlant les gros avec les petits.

Exemple d’utilisation : Ma petite cour me suit dans toutes ces excursions, assise en deux rangs d’oignons de chaque côté de mon fauteuil.

Expression française synonyme : En file indienne

Signification : Faire de grands efforts pour surmonter des difficultés fictives, tenter de démontrer difficilement une vérité connue.

Origine :Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui montre par cette métaphore que le fait d’enfoncer une porte ouverte n’a rien de glorifiant. Par contre il serait utile de préciser que cette expression existait sous la même forme avec un sens érotique au milieu du XVIIème siècle qualifiant celui qui couchait avec une nourrice croyant qu’elle était pucelle.

Exemple d’utilisation : Il va de soi que si un fait nouveau se produisait, une procédure de révision serait entamée… réclamer cela c’est enfoncer une porte ouverte. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)

 

Signification : Être surpris de voir manquer une chose que l’on croyait infaillible, ou de voir arriver un malheur auquel on ne s’attendait pas du tout.

 

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de l’expression française « Étonné comme un fondeur de cloches », il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le fondeur de cloche viendrait dit-on de fondre la cloche et le verbe étonner prendrait plutôt le sens de étourdir ou assommer en référence aux sons de cloches si bruyants. Quant au verbe fondre, il serait synonyme de démolir ou renverser. De ce fait et conformément à la mentalité de l’époque, le fondeur de cloche, en d’autres termes celui qui effondre les cloches serait complètement étonné et ahuri.

 

Exemple d’utilisation Il s’en alla plus penaud qu’un fondeur de cloches, sachant bien qu’il n’est oit pas plus capable que moy d’assouvir une femme. (Ch Sorel)

 

Expressions françaises synonymes : Étonné comme s’il tombait des nues, comme si les cornes lui venaient de la tête.

 

EMPÊCHEUR DE DANSER (TOURNER) EN ROND : Expression française du XIX ème siècle qui qualifie une personne qui empêche les autres de s‘amuser et d’exprimer leur gaieté.

Les origines de cette expression française sont nombreuses mais sa définition reste la même et fait toujours allusion à la notion de trouble-fête.

Selon quelques historiens, cette expression française viendrait d’un pamphlet de Jean-Louis Courier à savoir la pétition pour les villageois que l’on empêche de danser. Toutefois cette origine n’a pas été prouvée car son repérage n’a eu lieu que bien plus tard.

De ce fait au cas où l’origine de cette expression française est prouvée, cela n’a pu se faire que par les opérations d’expansion d’une part de la nominalisation ou la création du mot empêcheur et d’autre part celle de danser en rond évoquant par cette ronde les réjouissances collectives et la gaieté innocente.

Dans les pays arabo-musulmans, la notion d’empêcheur est métaphorée grâce à une image religieuse et toute personne trouble fête est qualifiée de « iharem alina » dans le sens d’interdire tout plaisir sous le joug de la religion.

ÊTRE AU SEPTIÈME CIEL : Expression française qui exprime l’idée de ravissement total ou de bonheur intense.

L’origine de cette expression française remonte à l’antiquité où l’univers est décrit comme étant constitué de plusieurs sphères concentriques dont le nombre variait de sept à onze. L’interprétation judéo-chrétienne de cette théorie a donné au ciel une valeur théologique où les chiffres trois et sept constituaient des symboles.

Cette tradition a donné naissance aux expressions françaises « être ravi » ou transporté au « septième » qui était le ciel des étoiles et symbolisait la joie et au troisième qui était celui de Vénus et donc de l’amour et cette interprétation a prévalu jusqu’au XVème siècle

Ce n’est que plus tard que le septième ciel soit devenu le symbole du ravissement et de l‘extase.