Signification : Allusion faite aux conversations désorganisées, sans continuité, désordonnées.
Origine : expression française dont l’origine reste incertaine: Selon quelques auteurs cette locution remonterait au moyen-âge où les bâtons rompus seraient des tapisseries aux motifs irréguliers ressemblant à des bâtons entrecroisés.
Une autre explication dirait que l’origine de cette expression serait militaire et serait liée à une batterie de tambour avec deux coups de baguette ne donnant aucune continuité aux sons. De ce fait interrompre une musique pour en jouer une autre reste l’image utilisée dans cette locution. Dans une conversation, cela reviendrait à discuter selon ses envies sans cesser de dialoguer et donc s’éloigner complétement du sujet. Il est à remarquer que cette expression ne s’est pas limitée à la parole et a envahi d’autres domaines de la vie de tous les jours comme le sommeil en disant dormir à bâtons rompus, entendre, travailler, écrire à bâtons rompus.
Sous d’autres cieux: Il se pourrait aussi que cette expression française puise ses origines dans le fin fond de l’Afrique où il existe une coutume tribale qui fait que lors des réunions appelées palabres, un bâton donne la parole à celui qui le possède. Cette forme de régulation de parole fait qu’à chaque fois que le bâton change de mains, un nouveau débat ou thème de conversation est abordé
Signification : Dormir ramassé sur soi-même, sur le côté et les jambes ramenées vers le menton.
Origine : Expression française qui puise ses origines dans les deux significations du mot chien: Il y a d’un côté l’animal domestique qui dort généralement sur le flanc, une position comparable à celle de l’homme allongé sur le côté avec les jambes ramenées vers le haut; d’un autre côté nous prenons une autre définition du chien qui correspond à la pièce d’armurerie qui déclanche le départ de la balle d’une arme.Selon cette position, il se pourrait que cette pièce puisse ressembler à un homme couché en position latérale mais l’idée d’une arme au repos car non utilisée semble plus plausible.
Exemple d’utilisation : Elle resta quelques instants immobile, dans la position même où elle avait dormi, en chien de fusil.… (R. Queneau)
Signification: Expression française signifiant mourir
Origine: Afin de mieux comprendre cette locution, il faudrait commencer par définir le terme « billard » et son évolution au cours des siècles. Le jeu de billard se développa au XVIIème siècle et prit un véritable essor à la cour de Louis XIV qu’il détrôna le jeu de paume dans le milieu de la noblesse. Les queues de billard étaient donc des cannes légérement recourbées et évasées vers le bout portant sur la boule et c’est ce bout qui se vissait et se dévissait à volonté qui s’appelait une queue de billard.
La métaphore mortelle de cette expression française apparait au milieu du XIXème siècle dans le langage argot et cela vient tout simplement du fait de démonter sa queue, la ranger et quitter la partie, en d’autres termes quitter la fête, quitter la vie.
Signification: « dorer la pilule » c’est présenter quelque chose sous une apparence trompeuse.
Origine: le terme « pilule » de cette expression française viendrait du latin « pilula », diminutif de « pila », signifiant « boule » et il s’agirait tout simplement d’un médicament qui se présente sous la forme de petites boules, destinées à être avalées. L‘expression naît donc au XVIIème siècle, lorsque les apothicaires concevaient ces remèdes au goût repoussant. Pour leur donner une meilleure image et les rendre agréables à avaler, ils les enrobèrent de sucre et c’est ainsi que « dorer la pilule » signifie de nos jours le fait de montrer les choses sous un aspect trompeur.
Sous sa forme pronominale c’est à dire » se faire dorer la pilule » apparue au début du XXème siècle prend le sens de » se faire des illusions » et à partir des années 80, elle devient synonyme de se faire bronzer ou se la couler douce!
Exemple d’utilisation: Dans les correspondances de V. Jacquemont, …il semblait que de beaux airs de Mozart me charmeraient et me doreraient la pilule……
Signification: Expression française qui fait allusion à un liquide, une boisson insipide, de mauvaise qualité ou au sens figuré à une chose sans valeur ou sans importance.
Origine: Expression française qui s’inspire de « laisser pisser la bête » et signifie « attends » chez les cavaliers. Le verbe « pisser » a longtemps été employé dans le langage courant au lieu du verbe « uriner », réservé aux médecins. Puis bizarement, il est devenu vulgaire au XIXème siècle et on lui a préféré le terme « pipi », moins choquant!
Signification: Expression française signifiant être ou ne pas être dans son état normal, dans un équilibre physique et moral.
Origine: L’origine de cette expression française pourrait provenir de la définition de l’assiette de l’époque: les gens cultivés savent que l’assiette est la manière d’être placé tant au physique qu’au moral.Le reste de la population explique cette expression française par une métaphore où l’équilibre alimentaire est le symbole de la santé et du bien-être.
Afin de mieux comprendre cette expression française, il serait utile de déterminer l’évolution de l’assiette au cours des siècles. Ce n’est qu’au début du XVI ème siècle que l’assiette individuelle fit son apparition dans les foyers les plus nantis. De ce fait l’assiette a signifié la position ou la manière d’être posé, un simple substantif du verbe asseoir.Par extension, on appela ainsi le service qu’ils avaient devant eux et enfin ce nom fut attribué au petit plat généralement de porcelaine qui remplaça l’écuelle à potage.
Dans la langue classique, il n’y eut aucune ambiguité dans le sens du terme et assiette reste un nom pouvant être qualifié par un adjectif.
Signification : Expression française qualifiée de formulation hyperbolique de la négation populaire signifiant « rien du tout ».
Origine:Cette expression française remonte au XVII ème siècle, quand nos grands-mères incrédules ou outrées, s’exclamaient ainsi pour marquer nettement leur opposition. L’invocation de ce fruit qu’elles jugeaient particulièrement fade n’était pas le seul à symboliser ce refus et le navet légume sans goût et abondant sur les étals des marchés a pu le remplacer dans la même expression française.
Une autre expression française dans le même sens se retrouve dans les milieux populaires de l’époque mais viendrait cette fois du rayon bricolage à savoir « ça ne vaut pas un clou » ou « des clous » où le rejet en bloc d’une affirmation lui déniait toute valeur.
Signification: Expression française du XIX ème siècle signifiant arriver à ses fins.
Origine: Expession française du XIX ème siècle dont l’origine remonte aux fêtes populaires où le mât de cocagne faisait l’attraction. Les joueurs qui y tentaient devaient grimper au sommet d’un gigantesque mât planté au sol, copieusement enduit de savon. Parvenir au sommet, c’est pouvoir décrocher des lots constitués généralement de nourriture ou trouver la timbale d’argent, échangeable à la descente contre un prix plus valeureux.
Donner un bien à une personne qui en est totalement indigne, qui n’en apprécie pas la juste valeur.
Cette expression française d’inspiration biblique fait référence à l’évangile qui fait allusion aux profanes rejetant la religion considérés comme des animaux donc incapables de discernement en trainant dans la boue ce qui a de la valeur. Mais à l’époque la bible avait fait réference au fait de « donner des perles aux cochons »; la métaphore est exactement la même pour dire qu’il est complétement stupide de vouloir faire du bien à quelqu’un qui n’appréciera pas ce geste et il est donc inutile de partager notre bien le plus précieux avec des rustres.
Sous dautres cieux: Cette expression française a su traverser les frontières et nous pouvons la retrouver en Afrique du Nord sous la forme « donner des bonbons à celui qui n’a pas de dents » transcrite par « yaati el halwa lelli ma aandouch zrous »
DEVENIR CHEVRE: Expression française du XVII ème siècle signifiant se mettre en colère.
L’origine de cette expression française remonte à une autre expression dans le même sens à savoir « prendre la chèvre »
La différence entre les deux expressions françaises subsiste dans l’utilisation des deux verbes où prendre instaure un rapport d’appartenance et devenir inclut un rapport d‘identité.
Le choix de l’animal en question a un rapport de cause à effet avec les humeurs attribuées à cet animal, la chèvre étant qualifiée de tout temps par la brusquerie, violence, colère….
De nos jours, cette expression française est employée sous sa forme passive à savoir « faire devenir chèvre » dans le sens de faire enrager. La variante « tourner en chèvre » provient du croisement « tourner en bourrique »