Signification : formule employée au moment où les bons et les méchants sont jugés de la même façon ou justification d’une action violente menée arbitrairement.
Origine : Expression française dont les origines remontent au début du XIIIème pendant la prise de Béziers dans l’Hérault qui est attribuée à Arnaud Amalric, abbé de Cîteaux et légat du pape Innocent III. Par contre « Dieu reconnaîtra les siens » n’aura été vulgarisée qu’au XVIIème siècle. Dès le début du XIIIème siècle en France, le pape avait décidé de tuer et par delà éliminer la race cathare car ils n’étaient pas catholiques et sont donc considéré hors normes par la religion catholique malgré leurs nombreux adeptes au sud de la France. La ville de Béziers tomba vite aux mains des catholiques ce qui poussa de nombreux cathares à se réfugier parmi les vrais chrétiens. Pour ne pas avoir à chercher comment les différencier, Almaric proposa au Duc de Monfort de tuer toute la population tous en lançant le fameux « tuer les tous, Dieu reconnaîtra les siens« .
Expression française synonyme : A l’emporte-pièce
Signification : Dormir profondément et bruyamment
Origine : Expression française assez récente puisqu’elle date du XXème siècle dont les origines restent incertaines et qui font donc objet de plusieurs interprétations. Il se pourrait qu’elle fasse allusion au sonneur de cloche tellement habitué à leur tintamare qu’il arrive à ne plus les entendre ou encore que les ronflements du sonneur sont tellement forts qui’ls se comparent aux sons des cloches. Pour d’autres auteurs, cette expression française puiserait ses origines d’une autre expression relative au sonneur mais qui concerne plutôt son goût pour l’alcool. En effet dans les églises, le sonneur faisait aussi office de sacristain accusé à tout ou à raison de boire en douce le vin de messe et autant qu’il buvait comme un sonneur qu’il dormait et ronflait pareillement.
Exemple d’utilisation : Un vieux gars à cheveux blancs qui passait une moitié de son temps à digérer et l’autre à en écraser. Pendant les convois, il ronflait comme un sonneur, se réveillant tout juste pour la croûte. (A. Sergent, Je suivis ce mauvais garçon)
Signification : Être nu ou très peu vêtu.
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir le terme appareil dans le sens de l’époque. En effet, l’appareil du verbe appareiller viendrait du milieu marin où il signifiait au XVIème siècle préparer un navire au départ. D’origine latine ce verbe a depuis le XIème siècle eu la même signification de préparatif mais il s’avère qu’au XVIème siècle, il s’est étendu et spécialisé aux préparatifs pour une cérémonie.
Notre expression française se baserait sur une figure de style appelée oxymoron car l’appareil qui désignait l’apparence supposait beaucoup de préparatifs pour être dans ses plus beaux atours et non le principe de la nudité.
Signification : Défendre son territoire.
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui a vu le jour à la fin du XXème siècle, il faudrait commencer par définir le pré carré. Le pré carré est selon le vocabulaire du XVIIème siècle une possession, un domaine d’influence. Cela serait une métaphore cadastrale féodale qui a été reprise par les politiciens à partir de 1984. De nos jours, il désigne dans les services publics tout domaine réservé et tout ce qui s’y rattache qui doit être défendu de toutes les violations potentielles.
Signification : Être trompé, dupé
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française commençons par en définir les termes qui la composent. En effet, la balayette est tout simplement un petit balai. Le rapport qui puisse exister entre cet objet usuel et notre expression serait lié avec la sodomie et y associerait une autre expression dans le même sens à savoir « l’avoir dans le cul ». Les deux dictons renvoient à l’idée de subir une grande perte mais « dans le cul la balayette », l’idée d’humiliation y serait renforcée.
Sous d’autres cieux : Dans le cul la balayette se retrouve au Maghreb et plus spécialement au Maroc dans un seul terme qui qualifierait quelqu’un de crédule au point de se faire avoir comme étant « nia ».
Expressions françaises synonymes : L’avoir dans l’os, il a embrassé Fanny.
Signification : Dans le secret de sa pensée
Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIIème siècle qui concerne le jugement de la conscience. En effet, le terme for viendrait de forum qui désignait la place publique. Au moyen-âge, il prit un sens plus technique de juridiction et donc de pouvoir de l’église. Selon cette législation, il y avait le for intérieur quand l’églie sanctionnait les fautes par le biais de la confession et le for extérieur où les jugements seraient effectués par des tribunaux dépendant de l’église. Au fil des siècles la définition initiale du for intérieur tendait à se perdre pour devenir la conscience qui nous juge et le for extérieur les institutions et les juges.
Signification : Propos aux sens cachés relevant du mystère.
Origine : Expression française qui puise ses origines dans l’antiquité grecque où les sibylles étaient des grandes prêtresses capables de prédire l’avenir aux hommes et de leur faire savoir ce que les dieux allaient leur réserver. Elles donnaient leurs prédictions dans un langage énigmatique qui donnait lieu à de nombreuses interprétations. Elles ont donc donné naissances à cette expression française propre aux discours mystérieux et énigmatiques où tout est loin d’être clair.
Expressions françaises synonymes : belles paroles.
Signification : Dire quelque chose de plus ou moins secret à quelqu’un.
Origine : Expression française qui puise ses origines dans l’argot du XIXème siècle. En effet, lorsqu’on donne une information plus ou moins confidentielle à quelqu’un, on ne peut donc le crier sur les toits. Cette expression renverrait ainsi à l’image d’un secret livré au creux de l’oreille qui passera obligatoirement et inévitablement par le conduit auditif qualifié en argot de tuyau. De nos jours le tuyau devient dans le langage fammilier synonyme de renseignement.
Signification : Donner le ton, l’exemple
Origine : Expression française qui puise ses origines dans le monde de la musique. En effet, le LA a un statut particulier puiqu’il est officiel, unique et universel et sert d’étalon au Conservatoire des Arts et Métiers. De plus son importance est basée sur sa position centrale au milieu de la gamme et la seconde corde du violon y est accordée, le violon étant un instrument primordial dans la composition d’un orchestre. De ce fait « donner le La » relève de la technique musicale qui permettra un jeu en harmonie et en l’étendant à tous les domaines hors musicaux, servira d’exemple de guide de bon déroulement d’une action.
Signification : Faire parler de soi souvent en mal, alimenter les ragots.
Origine : Expression française du XVIIème siècle utilisée à l’époque pour exprimer l’art de faire rire ou amuser des invités. D’ailleurs c’était plutôt l’expression « défrayer la compagnie » qui était utilisée. Le verbe défrayer signifie ici payer la dépense et peu à peu, cette idée s’est étendue à ceux qui n’étaient pas présents pour amuser mais dont les gestes originaux et extravagants restent des sujets de discussions et ragots souvent à leur insu. Le passage de défrayer la conversation à défrayer la chronique viendrait du fait que le terme chronique prenait le synonyme de nouvelles.
Expression française synonyme : faire les frais de quelque chose.