Signification : Malmener, donner des coups à quelqu’un
Origine : Expression française de la première moitié du XIXème siècle qui utilise le terme danse dans le sens donné par le dictionnaire du XVème siècle à savoir une correction morale.
Exemple d’utilisation : …. c’était des jurons d’homme, des pleurs de femmes, tout un piétinement de bataille, avec des coups sourds qui sonnaient comme des heurts de courge vide. La levaque reçoit sa danse, constata paisiblement Mathieu….(E. Zola : Germinal)
Signification : Contester sur des sujets insignifiants.
Origine : Expression française du XVIIème siècle dont l’origine provient d’une légende grecque où le sujet était disputer sur l’ombre d’un âne. En effet l’histoire a servi à rendre les athéniens plus attentifs. Elle relatait les périples d’un voyageur qui a loué un âne pour sa traversée en étant accompagné de l’ânier. Au moment où il s’arrêta pour se reposer, il descendit de la monture et se rafraichit à l’ombre de la bête ce qui déplut au propriétaire de l’âne car il avait encaissé le loyer de l’âne et pas celui de l’ombre et donc la place ombragée grâce à la bête lui revenait de droit. Du moment qu’il n’y eut aucun terrain d’entente, l’affaire fut portée en justice.
Exemple d’utilisation : Depuis que je suis avec elle, je n’ai pas eu un moment de repos, elle me fait ordinairement des querelles sur la pointe d’une aiguille et crie si fort… (Ch. Sorel : Histoire comique de Francion)
Signification : Expression française désignant ce que l’on appelle un sophisme de double faute dans laquelle cette erreur deviendra réalité dans le sens du mal transformé en bien du moment qu’il n’est pas considéré comme seul mais découlant lui-même d’une mauvaise action.
Origine : Afin de mieux comprendre cette expression française,il faudrait commencer par définir la notion de sophisme. Cela serait un raisonnement rigoureux avec une idée de tromperie à la base. C’est donc la subjectivité qui déterminerait la justice, le vrai, le bon. Cette doctrine se fonderait de ce fait sur une apparence logique mais avec un caractère mensonger.
Expression française synonyme : Oeil pour oeil dent pour dent, la loi du Tallion
Signification : Une voix étranglée par l’émotion.
Origine : Expression française de la moitié du XVIIIème siècle où l’intensité émotive serait marquée par l’irruption des larmes hors de leur champ habituel à savoir les yeux.
Exemple d’utilisation : Sa figure, son regard, son organe, tout en elle était fait pour exprimer la tendresse : elle avait des larmes dans la voix (Fabien Pillet : Biographie Michaud)
Signification : En passant progressivement d’une chose à la suivante dans les propos.
Origine : Epression française du milieu du XIIIème siècle, dont l’origine est à la fois latine par sa traduction intégrale « ab acia et acu et grecque ». La métaphore évoquée est claire car le fil et l’aiguille sont des outils féminins par excellence et il se trouve donc naturel que les propos qui s’enchaînent l’un sur l’autre comme le fil qui conduit vers l’aiguille sur le tissu comme les propos d’un récit qui viennent de fil en aiguille.
Exemple d’utilisation : On vit de fil en aiguille, de propos en propos…..(L. Aragon : Blanche ou l’oubli)
Signification : Tout un chacun a le droit légitime d’avoir ses propres goûts et opinions.
Origine : Expression française du XVIIIème siècle dont la forme différait un tant soit peu c’est à dire il ne faut pas disputer des goûts. la forme actuelle serait une traduction latine de « gustibus et coloribus non est disputandum ». Cette expression va se fonder malgré les apparences libérales sur une opposition tranchée entre les goûts individuels et le goût comme un ensemble codé de valeurs esthétiques. En effet dans le domaine de la perception des saveurs, la juxtaposition des variations individuelles rend l’accord quasiment impossible. Par contre, les goûts subordonnés à un code de valeurs applicables à tous ne peuvent être contestés.
Expression française contraire :Se comporter comme les moutons de Panurge
Signification : Spontanément ou par la contrainte.
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française attestée au milieu du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le terme gré qui remonte au Xème siècle après notre ère aurait une origine latine qui est « gratum » désignant tout ce qui est beau et qui plait. Peu à peu et au fil des siècle, la définition a viré vers le consentement et enfin au XIIème siècle vers la reconnaisance.
Exemple d’utilisation : C’est triste les raclures, c’est infect, c’est moche. On en vendait de gré ou de force. (L.F. Céline : Mort à crédit)
Signification : De très bonne qualité, exceptionnel, rare
Origine : Expression française du XVIIIème siècle qui était réservée au domaine viticole. En effet le vin » de derrière les fagots » était celui qu’on a laissé vieillir à la cave, bien conservé. D’ailleurs, ce vin était utilisé uniquement pour les grandes utilisations. Peu à peu le sens de cette expression française tend à se diversifier pour prendre le sens de tout ce qui est précieux.
Exemple d’utilisation : C’est bien dit, nos deux bouteilles sont vides; deux bouteilles de celles qui sont tout au fond, derrière les fagots
Signification : Dormir profondément
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir la souche. Une souche serait ce qui reste dans le sol d’un arbre dont le tronc a été coupé près de sa base. Dès la fin du XIIème siècle, la souche a été utilisée comme métaphore pour symboliser l’inertie. Partant de là, « dormir comme une souche » prend le sens de dormir dans l’immobilité la plus absolu et donc profondément.
Expression française synonyme : Dormir d’un sommeil de plomb.
Signification : Donner la libre initiative
Origine : Expression française dont les origines remontent à la motié du XVème siècle mais pour en comprendre la signification, il faudrait commencer par définir l’adjectif blanche selon le vocabulaire de l’époque. Le blanc est attestée depuis toujours comme étant l’emblème de la pureté mais peut représenter aussi le vide, la nullité enfin tout ce qui est dénué de valeur. En contexte de guerre, la carte blanche signifie se rendre sans conditions et donner carte blanche dans le langage du XVIIème siècle correspondrait à dicter ses conditions à quelqu’un.
Exemple d’utilisation : Je vous laisse carte blanche. Vous avez le flair le plus fin de ces choses-là et je ne veux pas avoir l’air de quémander des invités.