Signification : le pire et le plus ennuyeux d’une situation donnée.
Origine : Expression française du XIXème siècle où le bouquet renvoyait à ce qu’il y avait de mieux, le sens d’apothéose, la conclusion d’un événement réjouissant par allusion au bouquet de fleurs qui embellissait les intérieurs ou rendait heureuses celles auxquelles on l’offrait. cette notion est encore d’actualité en parlant du bouquet final d’un feu d’artifice pour dire que le final et le plus beau arrive à la fin.
Enfin par un renversement de sens brusque, inattendu et surtout inexplicable, cette expression française a pris une tournure négative à savoir qu’une catastrophe ou une mauvaise nouvelle viennent parachever des évenements plus calamiteux les uns que les autres.
Exemple d’utilisation : … A présent, c’était le bouquet, tous braillant, tous éclatant de nourriture dans la buée rousse des deux lampes qui charbonnaient (E. Zola: L’Assommoir)
Signification : Être très difficile à trouver, valeureux et rare
Origine : Expression française du XVIIème siècle qui existait sous la forme « ça se trouve pas sous les pas d’un cheval » à savoir après son passage ou sur ses traces. Or après le passage de l’animal il ne reste que son crottin et donc ce qui ne se trouve pas sous les pas ou les sabots du même animal est contraire au crottin naturel et ordinaire et donc rare et cher. Les termes sabots ou pas ont été remplacés dans d’autres versions par pied qui n’est pas utilisé comme métaphore mais au sens propre du terme car le cheval reste le seul animal pourvu de pieds, noblesse chevaline oblige!
Ca ne vaut pas un pet de lapin:Expression française de la fin du XIX ème siècle qualifiant un événement de peu d’importance ou d’aucune valeur.
« Ca ne vaut pas un pet de lapin » remplace une autre expression française plus ancienne à savoir « le pet de coucou ».
Le mot « pet » dans son sens propre transmet un interdit social puissant et peut donc être sujet à plusieurs métaphores. Il a symbolisé pendant très longtemps la notion de vitesse qui se retrouve dans diverses expressions françaises comme »lâcher quelqu’un comme un pet » pour l’abandonner rapidement et « filer ou se sauver comme un pet » pour insister davantage sur la rapidité.
Le choix du lapin dans cette expression française ne connait aucune explication logique sauf que cet animal a toujours été mésestimé dans la tradition populaire et semble être un souffre douleur dans beaucoup d’expressions françaises comme « en lapin » pour faire allusion à la fraude, « poser un lapin » pour faire attendre quelqu’un ou partir sans payer ou « sentir le lapin » qui signifie dégager de mauvaises odeurs corporelles.
Signification : Personnes qui vit d’opérations malhonnêtes, escroc
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française datant du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Si le chevalier est par définition celui qui est doté d’une certaine noblesse, il est aussi le héros des romans picaresques espagnols où le personnage principal essaye de se faufiler dans une société où il n’a pas sa place. Pour y arriver, il va utiliser tous les moyens frauduleux possibles et imaginables comme le vol et la ruse afin de vivre aux dépens des gens qui naïvement vont le croire. L’industrie au XIVème siècle signifiait activité secrète ou moyen ingénieux. Elle prendra le sens d’activité productive et évoluera au milieu du XVème siècle vers le sens de ruse.
Exemple d’utilisation : Après tout, ma cousine, connaissez-vous bien cet homme? Si c’était simplement un chevalier d’industrie? La veuve, indignée, chassa le petit cousin. Mais le soupçon était rentré dans son âme…. (Goron)
Signification : Compliquer inutilement une chose très simple, n’être satisfait de rien.
Origine : Expression française du début du XVIIème siècle qui viendrait des italiens qui ont pour habitude de compter la journée par vingt-quatre heures, d’un soleil à un autre au lieu de l’habituelle division des deux fois douze. Au XVIème siècle, cette expression se retrouve sous la forme « chercher midi à onze heures« .
« Chercher midi à quatorze heures » peut prendre le sens de chercher les choses là où elles ne sont pas, se creer plus de peine qu’il n’en faut.
Exemple d’utilisation : Vous qui venez en ces demeures, êtes-vous bien, tenez-vous y et n’allez pas hercher midi à quatorze heures (Voltaire : Poésies mêlées).
Expression française synonyme : Va voir ailleurs si j’y suis.
Signification : Injurier une personne, lui faire des reproches injurieux
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le verbe chanter était synonyme de dire alors que les pouilles viendrait du verbe pouiller signifiant enlever les poux de la tête de quelqu’un au sens propre du terme et injurier une personne au figuré.
Selon d’autres interprétations, pouille ferait allusion à la poulie que le son qu’elle émet quand elle tourne rappelle des injures lancées d’une voix criarde. Alors qu’à la même époque, cette même poulie prenait le sens d’écurie et ferait donc allusion au langage injurieux et vulgaire des palefreniers.
Expression française synonyme : il lui a donné des noms d’oiseau
Signification : Suppression ou licenciements d’un nombre important de choses ou de personnes
Origine : Expression française qui puiserait ses origines dans le langage technique des eaux et forêts où la coupe sombre serait une coupe peu importante qui sert à ménager la place du semis. Elle s’opposerait dit-on à la coupe claire qui permettait d’abattre beaucoup d’arbres permettant une plus grande luminosité qui favoriserait la pousse des plants. De ce fait une coupe serait sombre parce qu’elle laisserait une certaine ombre et dans un langage plus figuré, prendrait le sens de suppressions importantes, à savoir des coupures dans un texte ou des suppressions d’emploi dans une entreprise.
Exemple d’utilisation : J’entendais récemment un candidat à une élection promettre des coupes sombres dans le budget de la fonction publique.
Signification : Réception hostile, accueil par des huées et des cris, éconduire
Origine :Expression française dont les origines dateraient d’avant la révolution de 1789 et ferait référence à plusieurs personnes qui ont été chassées de la ville de Grenoble comme un certain régiment de Louis XVI. Selon d’autres interprétations, la conduite de Grenoble viendrait des compagnons du devoir qui étaient assez nombreux dans les métiers du bâtiment évoquant le renvoi sans aucun ménagement d’un compagnon soupçonné de vol ou d’escroquerie. Le terme grenoble serait dit-on une déformation de gredin mot fort utilisé dans le système du campagnonage. Pour les partisans de la franc-maçonnerie la conduite de Grenoble serait une cérémonie pendant laquelle les coupables de vol et d’actions déshonorantes sont exclus de la société sous des huées et des sifflements.
Exemple d’utilisation : Cette femme ignoble, je lui ferai une conduite de Grenoble telle qu’elle s’en souviendrait en paradis. (P. Verlaine). Pratiqué dans le temple rue de Cadet à Paris de ce frère qui se souvient des huées lors de sa conduite de Grenoble.
Signification : Il n’est pas très intelligent, très fin
Origine : Afin de comprendre les origines de cette expression française du XVIIème siècle, il faudrait définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, en ces temps là, le terme lumière s’employait dans le sens d’intelligence. La métaphore utilisée servait à montrer que tout être intelligent avait le don de briller en société et bien sur le fait de briller lui donnera le pouvoir de dégager de la lumière pour donner des explications sur certains sujets et éclairer l’assistance. Il en découlera le fait que le siècle des lumières correspond à l’époque des grandes inventions.
Signification : Connaître parfaitement
Origine :Expression française d’origine latine où cordis est le coeur qui renferme l’intelligence, l’esprit et le bon sens. Connaître par coeur apparaît au XVIème siècle grâce à Rabelais qui évoque le fait de savoir par coeur. Au XVIIIème siècle, elle prendra la forme de dîner par coeur qui renvoie à l’idée de manger en faisant appel à son imagination et donc à ne pas manger. De nos jours, connaître quelqu’un ou quelque chose par coeur va prendre le sens de retenir facilement et connaître parfaitement par le lien qui existe entre l’affectif et la mémoire car on retient plus facilement et pour longtemps ce que l’on apprécie.
Exemple d’utilisation : La réponse de Sorel ne fut d’abord que la longue récitation de toutes les formules de respect qu‘il savait par coeur. (Stendhal : Le rouge et le noir)