Signification : Chercher à se faire employer
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Selon certains dictionnaires, le cachet de l’époque serait une carte sur laquelle un professeur à domicile notait ses honoraires. C’était donc le prix de la leçon. Ensuite, l’expression s’est introduite dans le milieu du spectacle par les musiciens et danseurs qui étaient à la fois interprètes et professeurs en donnant des cours à domicile. Ils couraient le cachet n’ayant pas assez de revenu pour vivre. Le verbe courir quant à lui implique cet empressement dans la recherche de revenus et l’irrégularité des rétributions.
Exemple d’utilisation : Béru était un grand violon, et il s’était longtemps grotté à coutir le cachet. (F. Soulier)
Signification : S’adresser à tous ceux dont on espère de l’aide, du secours
Origine : Expression française du début du XIXème siècle qui se baserait sur une métaphore de la féodalité du XIIème siècle. En effet, la ban était une proclamation du seigneur qui avait le droit de mobiliser non seulement ses hommes à savoir les ducs et les comtes, mais aussi ceux de ses vasseaux. De ce fait convoquer le ban et l’arrière ban tendrait à rassembler les forces disponibles puis à partir du XIXème siècle, ne signifie plus qu’un appel au secours des connaissances proches ou lointaines mais et toutefois de moins en moins usitée sauf pour les mariages où l’on publie les bans dans les églises pour célébrer les mariages religieux.
Signification : Très sot, qui est d’une sottise reconnue
Origine : Expression française du début du XVIIème siècle qui se base sur la valeur renforçative pour spécifier les trois lettres. Elle viendrait de l’époque romaine où les grands personnages avaient toujours trois noms à savoir le nom, le prénom et le surnom.
Exemple d’utilisation : Le pays ayant dit à Linières : Vous êtes un sot en trois lettres; vous en êtes un, vous, lui répondit Linières, en mille que vous avez composées. (J. Ch. Tuet : Matinées Senonaises)
Signification : très cher
Origine : Expression française du XVIIIème siècle qui est restée valable tant que le poivre était une denrée chère et rare. En efet, le prix élevé du produit lui donna une grande importance et la nouveauté quant à son utilisation lui permit d’être en vogue. Il entra par delà dans la composition des présents offerts au roi ou comme impot.
Signification : Expression française servant à définir un homme qui s’approprie tout ce qui se trouve à sa portée
Origine : « C’est un sacre » puise ses origines dans le milieu de la fauconnerie où le sacre est défini comme étant le plus hardi des oiseaux de proie.
Signification : Payer, donner de l’argent, contribuer à une dépense sans en avoir envie.
Origine : Expression française dont les origines remontent au XIXème siècle mais dont le vocabulaire mérite explication selon les définitions de l’époque. Cracher est utilisé pour marquer la répugnance qu’éprouve celui qui n’a nullement envie de donner de l’argent à autrui et ressent l’acte comme celui qui a besoin d’expectorer ses mucosités. Toutefois ce verbe au XVème siècle prend le sens de parler et ce qui sort de l’homme la parole comprise est assimilée à de l’or. Le cracher dans notre expression française signifiera donc donner de l’argent. Quant au bassin, il désigne le récipient de la quête car les collectes ne se faisaient que par cet intermédiaire à savoir un bassin où les quêteurs présentaient les sommes mises contribution.
Exemple d’utilisation : La femelle d’a côté s’est enhardie : elle se soule et amène les hommes qui boivent avec elle. Un jour, un pochard a refusé de cracher au bassin et a voulu la battre. (J. Vallès : l’Insurgé)
Signification : Très connu
Origine : Expression française tirée de la vie quotidienne des hommes de l’époque. En effet, le loup representait une menace pour les troupeaux et dès qu’il rôdait aux alentours, la nouvelle faisait vite le tour du village. Cette menace bien que reelle était suralimentée par les ragôts, exagérée au point de ne pouvoir cerner la part du reel et celle de l’imaginaire. Il en découlait un vent de panique indescriptible. Il est vrai que la couleur du loup était en général foncée et tournait autour du noir ou gris et un loup blanc était donc un animal extrêmement rare. Cet animal qui engendre la peur et rare de surcoit frappaient doublement l’imagination des populations qui lui octroyait une puissance redoutable, magique le transformant en monstre, en animal mythique. En fait, cette vision de sorcellerie est très ancienne et remonte au XIIIème siècle se traduisant par « connu comme le leu blanc » au XVIIème siècle pour arriver à la forme actuelle de notre expression française née au XIXème qui n’est qu’un renforcement de la précédente.
Exemple d’utilisation : Les matrones sont donc obligées de se mettre en chasse et de rechercher le vrai gibier de théâtre. Or comme elles sont toutes connues comme le loup blanc, l’entrée de la plupart des coulisses leur est difficle sinon interdites.(Goron : L’amour à Paris)
Signification : Courir très vite
Origine : Afin de pouvoir connaître les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir le dératé. Il existait à l’époque une légende selon laquelle c’était la rate qui favorisait le fameux point de côté dans une course à pied et il fallait chercher un moyen d’éliminer cet organe au plus vite. les grecs et les romains utilisaient une décoction de prèle. Les chirurgiens du XVIème siècle ont opté pour la solution radicale à savoir l’ablation de la rate. Malgré l’impossibilité de cette intervention, le commun des mortels continue d’imaginer que l’on peut rendre un homme habile à la course en le dératant, d’où l’utilisation de l’adjectif dératé comme synonyme de dégourdi, éveillé….
Exemple d’utilisation : La maison, j’y cours comme un dératé, comme un bicot à l’assaut.(H. Barbusse : Le feu)
Chercher une chose de presque introuvable.
Expression française simple et claire dont les origines remontent au XVIIème siècle utilisée généralement pour décrire une recherche ardue mais vaine d’un bien ou d’une personne perdue de vue et difficile à atteindre.
Vous lui avez dit de vous trouver une femme dans Paris, autant valait chercher une aiguille dans une botte de foin…(Balzac : Splendeures et misères des courtisanes)
Signification : Ce n’est pas net, franc, c’est douteux, inquiétant.
Origine : Expression française qui découle d’une autre plus ancienne à savoir « ce n’est pas très orthodoxe ». En effet, « orthodoxe » va désigner dans un premier temps ce qui est conforme à un dogme religieux. Il désigne aussi les églises chrétiennes d’Orient séparées de Rome au XIème siècle. Le passage de l’orthodoxe au catholique viendrait d’une identification des qualités de vérité au catholicisme qui reflète la situation de cette religion dans la culture française. Ce terme prendra rapidement le sens de conformiste dans la mesure où il serait conforme aux opinions du plus grand nombre. Aussi, et à partir du XVIIIème siècle, le passage de ce n’est pas orthodoxe à ce n’est pas très catholique a servi à qualifier un comportement douteux, critiquable du fait que le catholicisme par définition véhicule les valeurs morales.
Exemple d’utilisation : Mais, ajouta-t-elle sans sincérité, du moment que je sais ce qui cuit dans ma marmite, je ne m’en occupe pas de celle des autres. En tout cas ce n’est pas très catholique. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)