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Expressions Françaises
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Vous pouvez poster vos propres Expressions françaises que vous avez vous même inventées. Vous pourrez alors expliquer la signification de cette Expression Française et la faire connaître aux visiteurs du site. N’oubliez pas de raconter l’origine de votre Expression Française, au cours de quel évênement elle vous est venue à l’esprit, lors d’une soirée, au boulot, etc.
Vous pouvez commentez les Expressions Françaises et aussi trouver l’Expression Française contraire.
Enterrer la hache de guerre
Signification : Faire la paix, suspendre les hostilités, décider d’une trêve
Origine : Expression française qui viendrait d’une coutume qu’avaient les indiens d’Amérique d’enterrer les haches lorsque la guerre s’achevait prouvant ainsi leur volonté de faire la paix. Selon d’autres interprétations, l’origine indienne serait attestée mais enterrer la hache de guerre viendrait plutôt de la légende iroquoise qui a fait que les haches seraient sitôt enterrées que le fleuve les emporta définitivement.
Expression française synonyme : Fumer le calumet de la paix
Expression française antonyme : déterrer la hache de guerre
Courir le guilledou
Signification : Rechercher les aventures galantes
Origine : Expression française du XVIIème siècle où le guilledou viendrait du verbe guiller signifiant tromper ou ruser avec une connotation sexuelle. Courir le guilledou viendrait vraisemblablement d’une expression plus ancienne à savoir courir le guildron qui signifiait fréquenter les lieux de débauche.
Expressions françaises synonymes : Courir la gueuse, courir la prétentaine
Mettre le grappin sur (quelque chose ou quelqu’un)
Signification : Se saisir, s’emparer de quelque chose, accaparer quelqu’un, le retenir de force
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française du milieu du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir le grappin selon le dictionnaire de l’époque. En effet, ce grappin serait un petit ancre à quatre ou cinq branches recourbées dont on se sert pour faciliter l’abordage des petites embarcations, ce qui nous amènera à dire que notre expression viendrait tout droit du milieu de la marine. La notion d’accaparer et retenir par la force viendrait parait-il des pirates qui se servait de ce même grappin qui une fois lancé permettait au pirates de monter et piller les bateaux attaqués.
Exemple d’utilisation : C’était […] mes bottes qui finançaient. Il avait dû mettre le grappin sur le magot de sa bourgeoise, des économies gagnées au joli jeu que vous savez. (E. Zola : L’Assommoir)
En prendre de la graine
Signification : Tirer une leçon de quelque chose, se servir d’un exemple pour en tirer les conséquences et déterminer la conduite à venir
Origine : Expression française du début du XXème siècle qui se baserait sur une métaphore qui viendrait tout droit de notre jardin ou potager où la graine se définirait selon son sens figuré comme étant le bon principe qui dès que inculqué produira le résultat escompté. En prendre de la graine serait généralement utilisé dans un contexte de conseil-reproche.
Exemple d’utilisation : Celle-là, il suffisait de la regarder pour savoir qu’elle n’avait peur de rien, et je n’aurai pas mal fait d’en prendre de la graine. (M. Leiris)
Avoir les gants de quelque chose
Signification : Avoir la première idée, les profits ou le mérite de quelque chose.
Origine : Expression française dont les origines remontent au milieu du XIVème siècle qui viendrait d’une tradition espagnole consistant à donner une paire de gants remplacée plus tard par une somme d’argent, l’ancêtre du pourboire actuel. Avoir les gants de quelque chose ne s’est vraiment vulgarisée qu’au XVIIème siècle sous ses deux formes : une forme affirmative et une autre négative pour dire « ne pas avoir les gants d’une chose » ou ne pas en avoir l’initiative. Elle a perdu de son utilité car devenue archaïque et obsolète au XIXème siècle.
Expression française synonyme : se donner les gants de quelque chose
Changer son fusil d’épaule
Signification : Changer de projet, d’opinions ou d’activité.
Origine : Expression française de la fin du XIXème siècle qui trouve son origine dans le milieu des militaires où le fusil représente les attributs définissant l’aspect extérieur d’une personne.En effet dans l’armée tout soldat se définit par le fusil qu’il porte et tout changement dans la manière de le porter désigne par métaphore tout changement pouvant être observable.
Sous d’autres cieux : Cette expression française a dépassé les frontières et se retrouve en Afrique du Nord et surtout en Tunisie comme « kleb el vista » qui signifie retourner sa veste en arabe dialectal ou la porter à l’envers. On retrouve dans les deux expressions les notions de changement et d’inversement de situation pour indiquer un changement d’avis ou d‘opinion.
Mettre le doigt dans l’engrenage
Signification : S’engager dans un processus auquel on ne peut plus échapper
Origine : Expression française du milieu du XIXème siècle qui se baserait sur la métaphore de l’engrenage se définissant comme étant au sens propre un mécanisme d’une grosse machine et au figuré une situation complexe et de ce fait y mettre le doigt au sens propre du mot c’est y être coincé sans espoir de retirer la main au risque de la couper et au figuré, se mettre dans un pétrin d’où il serait difficile voire impossible de s’en sortir et d’accepter les conséquences fâcheuses qui en découleront.
Exemple d’utilisation : Est-ce volonté de contradiction ou susceptibilité liée à une coquetterie cachée, inconséquence totale ou illustration de ce paradoxe auquel il serait mal aisé d’échapper une fois mis le doigt dans l’engrenage.
FAIRE LA COURTE ÉCHELLE
FAIRE LA COURTE ÉCHELLE : Expression française très ancienne mais qui n’a connu sa notoriété qu’au XIXème siècle pour signifier aider quelqu’un à franchir un obstacle en formant un échelon avec les mains jointes, le second échelon étant l’épaule.
Par extension cette expression française est utilisée lorsqu’on aide quelqu’un à atteindre son but.
De là est née une autre expression française dont le sens se rapproche de la première à savoir « escalader à la courte échelle » où le terme court signifie à la fois petite, rapide à trouver et expédiente.
Dans son sens figuré notre expression française voudra dire » aider en payant de sa personne »
Avoir le dos au feu et le ventre à table
Signification : Être confortablement installé pour bien manger.
Origine : Expression française du XVIème siècle dont les origines sont diverses avec des définitions variables au cours des siècles et dont le seul point commun reste les notions de plaisir et de confort. Au XVIIème siècle, la notion de victuailles disparut complétement du dicton pour céder la place à la débauche. Au XVIIIème siècle, le plaisir de manger revient en surface dans la définition de cette expression française où il fut accordé plus d’importance à la quantité de nourriture qu’au plaisir de manger. Il est à remarquer que cette expression est tombée en désuétude et ne semble plus utilisée dans un sens ni dans l’autre.
Expression française synonyme : Manger à ventre déboutonné
A dormir debout
Signification : Capable de faire dormir quelqu’un sans qu’il se couche, en d’autres termes invraisemblable et illogique
Origine : « A dormir debout » est une expression du XVIIème siècle spécialisée dans le sens de absurde et fabuleux. Cette notion reste accentuée par l’utilisation du verbe dormir pris dans le sens d’endormir pour tromper celui qui écoute en lui faisant perdre l’apparence de l’éveil.
« A dormir debout » viendrait dit-on d’une autre apparue à la même époque à savoir « souliers à dormir debout » qui sont des souliers à larges semelles supposées capables de retenir la personne qui les portait même si elle était en état de somnolence.
Exemple d’utilisation : Si tu lui demandais où il va et ce qu’il compte y faire, il ne te répondrait pas. Ou alors, il inventerait une histoire à dormir debout. Parce qu’en réalité, il ne sait pas où il va et n’a pas l’intention de faire quoi que ce soit. (M. Tournier : La goutte d’or)
Connaître (savoir) sur le bout des doigts
Signification : Connaître parfaitement et totalement.
Origine : Expression française du XVIème siècle, traduite du latin « ad unguem ».signifiant « sur le bout des ongles » en référence au long travail de polissage des ongles pour les peaufiner. Cependant, prise dans ce sens, connaître sur le bout des doigts deviendra au figuré « avec le plus grand soin ». Selon d’autres interprétations, elle renverrait plutôt au travail des marbriers quand ils grattaient le marbre du bout des doigts pour déterminer la valeur du travail accompli. L’explication la plus plausible dit-on renverrait à l’apprentissage de la lecture chez les enfants qui suivent chaque mot du bout des doigts pour bien les retenir.
Exemple d’utilisation : Si on était embarrassé de se rappeler quelque parenté des seigneurs de l’ancienne France avec les grandes familles de l’Europe, on pouvait s’adresser à elle, elle savait cela sur le bout de son doigt
Être le dindon de la farce
Signification : Être dupé ou être victime d’une affaire.
Origine : Cette expression française comprend deux principales explications quant à son origine : La première explication viendrait du moyen âge où les farces constituaient de nombreux spectacles appelés comédie bouffonne. Généralement, c’était les pères bafoués par leur progéniture qui étaient représentés par des dindons et étaient d’ailleurs surnommés les pères dindons. Cette explication comporte quelques bavures comme l’introduction du dindon en France qui a eu lieu à une époque plus tardive.
Une autre explication quant à l’origine de cette expression française remonte au XVIIIème où a lieu à Paris le ballet des dindons consistant à mettre ces pauvres animaux sur des plaques métalliques surchauffées pour les obliger à soulever les pattes par peur des brûlures ce qui donnait à l’assistance l’impression que ces pauvres bêtes dansaient. Cette farce faisait rire l’assistance qui appréciait la cruauté animalière.
Expression française synonyme: se faire duper, être une bonne poire, se faire pigeonner
On lui donnerait le bon dieu sans confession
Signification : On peut lui faire confiance comte tenu de son apparence honnête.
Origine : Expression française qui puise ses origines dans la religion catholique. En effet, selon cette église, tout croyant peut commettre tous les pêchés du monde puis pour les effacer ira au confessionnal les avouer au prêtre et payer ses fautes selon un prix déterminé. Grâce à ce pardon, le pêcheur reprend sa position de bon chrétien et pourra participer à la communion. Aussi, la personne qui dégagera une telle innocence n’aurait nul besoin de passer par le confessionnal avant de rencontrer Dieu. L’usage du conditionnel dans cette expression française s’explique par son emploi à propos de celui qui a commis une faute alors qu’il semblait très pur.
JETER SON DÉVOLU (SUR QUELQU ‘UN OU QUELQUE CHOSE):
JETER SON DÉVOLU (SUR QUELQU ‘UN OU QUELQUE CHOSE) : Expression française qui date du XVIème siècle et qui signifie choisir avec une décision d’obtenir.
L’origine de cette expression française vient du droit canon qui en langage religieux se disait « jeter un dévolu sur un bénéfice » pour exprimer le fait de proposer de le considérer vacant par dévolution au pape et par delà le revendiquer pour soi.
Par extension, cette expression française est rentrée dans le langage commun avec un sous entendu de spoliation du bénéficiaire initial. De ce fait, le dévolu perdait le sens de « mise en disponibilité de l’objet convoité » et tendait de plus en plus à devenir « une revendication de possession »
De nos jours cette expression française exprime uniquement le choix mais montre quand même une violence du désir à posséder par l’utilisation du mot « jeter« .
DÉMON DE MIDI
DÉMON DE MIDI : Expression française du XVIIème siècle qui aborde le sujet de la tentation de la chair qui s’empare des êtres humains au milieu de leur vie.
Cette expression française prend son origine dans la bible évoquant les maux capables de frapper les humains en pleine nuit comme la peste.De ce fait cette expression française utilise la métaphore « jour / nuit » dans des oppositions en parlant du démon qui frappe en plein midi opposé à la peste qui frappe et se propage au sein des ténèbres.
D’autres auteurs comme Saint Jérôme assimile le « midi » à la brûlure dangereuse du soleil à son zénith.
A partir donc du XVIIème siècle le démon prend la forme de la mauvaise tentation comme dans l’expression française « le démon du jeu« .
L’usage moderne de cette expression française transfère le milieu du jour en milieu de la vie en plus d’une autre idée à consonance plus sexuelle en associant le milieu du jour au milieu du corps, siège du sexe.
DEMAIN ON RASE GRATIS
DEMAIN ON RASE GRATIS : Expression française qui qualifie les promesses non tenues et qui ne le seront d’ailleurs jamais
Le choix du terme « demain » dans cette expression française est que ce terme soit qualifié de « déictique » car il n’a pas de signification hors de son contexte.Dans ce cas c’est la relation temporelle par rapport à aujourd’hui qui l’explique, sinon demain ne sera qu’un éternel futur.
Cette expression française venait d’un barbier avare qui voulait se faire une notoriété et attirer plus de clients afficha une note où on pouvait lire cette expression française. Par conséquent, celui qui venait le lendemain se faire raser devait quand même payer car la pancarte affichait un éternel demain qui n’arrivait jamais.
Si cette expression française utilise le mythe du barbier c’est à cause de leur mauvaise réputation comme les dentistes qu’on qualifie de « menteur comme un arracheur de dents ».
Par contre, il existe une autre expression française qui défend ces beaux parleurs qui affirme que » les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »
Notre expression française reste valable jusqu’à nos jours et surtout dans le milieu de la politique !
Crever la dalle
Signification : Avoir très faim
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir le terme dalle. Le mot dalle viendrait de l’ancien scandinave daela signifiant gouttière et désigne dans le vocabulaire argot le gosier ou la gorge. Elle viendrait dit-on d’une ancienne expression du XIVème siècle à savoir avoir la dalle en pente dans le même sens. Par la suite, elle a désigné les personnes portées sur la boisson alcoolisée que la pente du gosier fait passer facilement.
Exemple d’utilisation : Qui sait si elle ne trafique pas pour se goinfrer sous les draps, alors que nous avons crevé la dalle ensemble. (A. Sarrazin)
TOMBER (PLEUVOIR) DES HALLEBARDES
TOMBER (PLEUVOIR) DES HALLEBARDES : Expression française qui remonte à la fin du XVIIème siècle et qui signifie pleuvoir très fort ou à verse.
La première origine de cette expression française remonte au XVème siècle, période de guerre en France et la hallebarde était une sorte de lance longue et pointue. De ce fait la comparaison entre ces lances acerbes et les gouttes de pluie était légitime mais elle fut très vite délaissée.
Une autre explication quant à l’origine de cette expression française fut trouvée au XVIème siècle en puisant dans la langue argotique où lance signifiait eau et plus tard eau de pluie, et pleuvoir se disait lancequiner.
De ce fait par simple substitution, hallebardes remplaça lance pour garder une petite touche d’antan et repose sur l’ambiguïté entre le sens usuel et le sens argotique.
Il se pourrait aussi que dans cette expression française l’évocation d’une grande quantité de pluie lui confère l’opacité d’un objet plus solide comme ces lances. Une autre expression française s’est vue rajoutée dans ce sens de solidité à savoir qu’ « il pleut des cordes«
Manger la grenouille
Signification : Voler et dépenser de l’argent appartenant à une collectivité
Origine : Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui se baserait sur une définition de grenouille au sens figuré puisque les tirelires d’antan avaient la forme de l’animal en question et servaient au placement des économies et épargne des familles. De ce fait, manger la grenouille serait synonyme de dilapider ses économies ou celles de la communauté.
Selon d’autres interprétations, le verbe manger en question serait croisé avec le verbe « grenouiller » qui serait employé à l’époque dans le sens de boire dans les cabarets ou dépenser de l’argent mal gagné.
Exemple d’utilisation : Est-ce vrai, vieux, reprit-elle, que tu as tué ton frère et ton oncle, ruiné ta famille, surhypothéqué la maison de tes enfants et mangé la grenouille du gouvernement e Afrique avec la princesse ? (H. de Balzac : La cousine Bette)
SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE, signification : séparer les bons des méchants, le bien du mal.
Au sens propre du terme, l’ivraie est une plante nuisible qui sert à procurer de l’ivresse et au début de sa pousse ressemble étonnement au blé au milieu duquel elle croît. de ce fait Jésus lui insinue le symbole de méchanceté et elle est traitée de mauvaise graine.
Généralement les paysans n’arrachent pas l’ivraie jusqu’à la période des moissons car elle se distingue mieux du blé. La morale de l’histoire c’est que le jour du jugement dernier, les bons iront au paradis et les mauvais en enfer alors que sur terre ils sont condamnés à vivre ensemble.
Le même partage se retrouve sur terre mais fondé sur le tri radical entre le bon et le mauvais, l’utile et l’inutile sans aucune planche de salut pour tenter de repêcher les plus mauvais ;
Au XIIIème siècle d’autres expressions françaises voisines ont aussi fait allusion aux notions de bien et de mal ; de l’utile et de l’inutile comme » la paille et le grain » ou « le grain et l’escorte »