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Expressions Françaises
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Vous pouvez poster vos propres Expressions françaises que vous avez vous même inventées. Vous pourrez alors expliquer la signification de cette Expression Française et la faire connaître aux visiteurs du site. N’oubliez pas de raconter l’origine de votre Expression Française, au cours de quel évênement elle vous est venue à l’esprit, lors d’une soirée, au boulot, etc.
Vous pouvez commentez les Expressions Françaises et aussi trouver l’Expression Française contraire.
Par monts et par vaux
Signification : Être toujours en voyage, en vadrouille, partout
Origine : Expression française dont les origines sont apparues au XVème siècle quand la géographie de la France se caractérisait essentiellement par des montagnes et des vallées. « Par monts et par vaux » désignant par le dictionnaire de l’époque, montagnes et vallées (avec vaux étant le pluriel de val) s’emploie généralement avec des verbes de mouvement pour se référer à tous les endroits possibles et imaginables. Le fait d’être partout à la fois se remarque non seulement par la notion de mouvement à la fois sur le plan vertical avec le phénomène de montée et de descente et horizontalement quand l’expression se complète par un verbe de mouvement tels voyager, ou aller par exemple.
Exemple d’utilisation : Le molloy dont ainsi je m’approchais avec précaution ne devait ressembler au vrai molloy, celui avec qui j’allais si prochainement être aux prises, par monts et par vaux que d’une façon assez lointaine. (S. Beckett)
TIRER LE DIABLE PAR LA QUEUE
TIRER LE DIABLE PAR LA QUEUE : Expression française qui remonte au XVIIème siècle qui signifie avoir de la peine à trouver de quoi vivre, ou plus simplement vivre avec des ressources insuffisantes.
Cette expression française a connu plusieurs explications et origines : Selon certains, c’est l’histoire de l’homme misérable faisant appel au diable pour le sortir de la misère qui se détourne de lui. L’humain pour retenir le démon et l’implorer le retient par la queue.
Le fait de « tirer par la queue » se retrouve dans d’autres expressions françaises comme « brider son cheval par la queue » ou « écorcher l’anguille par la queue » pour dire « commencer par la fin » et dans notre expression française le même sens subsiste et « tirer le diable par la queue » correspond au fait d’emmener et attirer le diable maladroitement en s’y prenant à l’envers.
Selon une autre explication qui daterait du XVIème et XVIIème siècle, cette expression française signifie travailler humblement pour gagner sa vie sans faire aucune allusion à une pauvreté extrême ni de gêne ou difficultés à gagner sa vie.
Tomber de charybde en scyla
Signification : Éviter un péril pour éviter de tomber sur un danger plus grand
Origine : Expression française qui trouve son origine dans l’Antiquité grecque où Charybde et Scylla sont deux monstres marins symbolisant les marées et les récifs du détroit, en d’autres termes les dangers de la mer. Charybde, fille de Poséidon dieu des mers, et de Gaïa la terre était reconnue pour être continuellement affamée. Après avoir dévoré le bétail d’Héraclès, Zeus l’envoya pour la punir, au fond d’un détroit où elle se mit à dévorer les bateaux trois fois par jour. Quant à Scylla, c’était une nymphe marine aimée de Glaucos, une divinité marine, fils de Poséidon. Pour que Scylla tombe amoureuse de lui, Glaucos demanda à la magicienne Circé de lui procurer un filtre d’amour. Amoureuse de Glaucos, Circé changea Scylla en monstre marin à six têtes. Ainsi, un marin qui parvenait à échapper à Charybde devait s’attendre à rencontrer Scylla. De ce fait, cette expression française est utilisée pour dire que l’on évite un danger pour en rencontrer un autre plus grave.
Sous d’autres cieux : Cette expression française a su traverser les frontières et se retrouve sur l’autre rive de la Méditerranée, plus exactement en Tunisie où on dit » Hrab mel katra ja ta7t el mizeb » faisant allusion à la personne qui pour éviter l’eau qui fuit de son plafond et lui tombe sur la tête, s’installa sous la gouttière
Peigner la girafe
Signification :
Faire un travail inutile, très long et inefficace
Origine de l’expression « Peigner la girafe » :
Expression française du début du XXème siècle dont les origines sont assez douteuses car non prouvées. Pour certains c’est le long cou de la girafe qui suggère une opération longue et oisive.
Il se pourrait que l’arrivée de la première girafe au jardin des plantes ait donné l’idée au gardien paresseux pour répondre de se tâches en disant qu’il peignait la girafe mais cette explication ne fut donnée qu’à postériori.
Aussi l’explication la plus plausible serait une allusion à la masturbation et d’ailleurs l’animal choisi à savoir la girafe dont le cou est assimilé à un sexe en érection.
La question qui se poserait donc serait d’identifier le passage de la masturbation à la fainéantise et à l’inefficacité. Le nom commun au deux définitions serait le verbe branler qui aurait un double sens car un branleur se définit comme étant celui qui pratique l’onanisme et celui qui ne fait rien, qui est oisif.
Exemple d’utilisation :
Emmanuel avait tellement peigné la girafe, ce matin-là que la pauvre bête en était morte. (B. Vian)
Bayer aux corneilles
Signification : Rester oisif, l’air absent.
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression du XVIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, la corneille se définit comme étant un objet insignifiant, sans importance. Dans le milieu de la fauconnerie, cela serait un gibier sans valeur. Le verbe bayer quant à lui qualifie le fait de rester la bouche grande ouverte. De ce fait, bailler aux corneilles prendra le sens de rester niaisement la bouche grande ouverte à convoiter une chose aussi dérisoire qu’une corneille.
Exemple d’utilisation : Allons, vous, vous rêvez, et bayez aux corneilles (Molière : Tartuffe)
Expression synonyme : Regarder une mouche voler
Tomber des nues
Tomber des nues Signification : Être extrêmement surpris par l’irruption inopinée d’un évènement
Tomber des nues Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle qui puiserait ses origines selon certaines interprétations, dans la mythologie. Chez les romains, et selon Plutarque, il eut une anecdote d’un homme cru mort et qui a subitement apparu chez lui et a du selon les lois et coutumes du pays faire son entrée dans sa propre maison par le toit, symbole d’une descente du ciel ou des nues. Les grecs d’Athènes particulièrement et dans des circonstances analogues étaient supposés naître une deuxième fois et ne pouvaient rentrer chez eux qu’après avoir affronté une formalité symbolique, comme une nouvelle naissance.
Tomber des nues Exemple d’utilisation : Qu’est ce que ce ton sec, qui réprimande ? Je tombe des nues ! Vraiment, si j’étais poltronne, j’aurai une belle occasion de crier à l’aide, seule avec cet individu, qui me parle de là-haut ! Il a peut-être bu lui aussi mais plus que moi ? (Colette : la vagabonde)
Tomber des nues Expression française synonyme : tomber de haut
SUCRER LES FRAISES
SUCRER LES FRAISES : Expression française du début du XXème siècle signifiant « être agité d’un tremblement nerveux », être gâteux.
L’origine remonte au mouvement effectué à l’aide d’un sucrier à trous tenu d’une main pour verser le sucre sur une coupe de fraises saisie de l’autre. Ce geste rappelle les tremblements des membres des personnes âgées.
Une autre source attribuerait les origines de cette expression française aux collerettes des dames âgées de la cour au XVIème et XVIIème siècle qui en tremblant répandaient le sucre sur leur cols au lieu de le verser dans leur tasses mais cette définition ne semble aucunement digne de foi contrairement à la première.
En Tunisie, la même expression est retrouvée mais l’allusion aux personnes âgées est faite par l’intermédiaire de la canne qui tremble quand un vieillard s’y accoude et dans ces contrées, elle s’exprime par l’allocution suivante « yor3och ki el kasba ferrih » ou trembler comme une canne dans le vent; où le vent est pris dans le sens propre du terme, ou pour faire allusion à l’extérieur quand la vieille personne s’aide d’une canne pour sortir et s’y accoude en tremblant comme si le vent la secouait.
PEDE COMME UN PHOQUE
Signification :
Complétement homosexuel
Origine de l’expression :
L’origine de l’expression pédé comme un phoque reste encore inexpliquée malgré le nombre d’hypothèses émises car aucune d’elles n’est fondée ou démontrée scientifiquement ou à la limite logiquement.
Tout d’abord l’homosexualité du phoque est une théorie qui n’a jamais été confirmée ou infirmée. Cependant cet animal appartient à la catégorie des pinnipèdes et une déformation du mot aurait fait le reste
Le mot pédé venant de pédéraste signifiait chez les grecs quelqu’un qui aimait les enfants, en d’autres termes un pédophile.
De ce fait l’origine la plus probable de cette expression vient du milieu de la marine où le terme « phoque » est une déformation de « foc« , petite voile à l’avant du bateau qui prend le vent par derrière.
D’autres origines éparses ont vu le jour à propos de cette expression mais elles n’ont aucun mérite à être explicitées car jugées vraiment sans fondement.
L’expression pédé comme un phoque a dépassé les frontières et est retrouvée en Afrique du nord et surtout en Tunisie dans les termes « yal3ab fiha » ou « il la joue » pour expliquer que le phénomène étant mal vu, le pédéraste joue l’homme dans le sens de mâle à part entière alors qu’il ne l’est pas ou presque; esprit pudique oblige!
Avoir un coeur d’artichaut
Signification : avoir un cœur inconstant, être un amoureux volage.
Origine : Expression française dont les origines proverbiales remontent au XIXème siècle où le coeur est synonyme de partie centrale des végétaux. La métaphore de l’artichaut renvoie aux nombreuses feuilles que possède ce légume. Il est à rappeler que cette expression serait raccourcie par rapport à l’originale que était sous la forme « cœur d’artichaut une feuille pour tout le monde » pour dire donner facilement un peu de son amour à chacun.
Exemple d’utilisation : ...Elle avait eu tort, comme quoi il ne faut jamais s’affoler. Remarque que claquer comme ça ou autrement… Mais à l’époque, j’étais encore un petit peu cœur d’artichaut. (A. Sergent)
Armes blanches
Signification de l’expression Armes blanches
Armes métalliques tranchantes, coupantes, opposées aux armes à feu.
Origine de ce terme
Expression française du milieu du XVIIème siècle servant à différencier les armes qui ont recours à la force humaine à celles utilisant la force de l’explosion. Le dictionnaire va donc définir les armes blanches comme étant des armes métalliques tranchantes et coupantes dont le sens originel serait arme en acier blanc non bronzé à la différence des parties en métal des armes à feu. L’adjectif blanche fera sans doute allusion à l’aspect brillant et luisant d’une lame d’épée bien entretenue.
A bride abattue
Signification : A toute vitesse
Origine : Expression française du XVIIème siècle qui puise ses origines dans le monde animal. Elle fait appel à l’utilité de la bride du cheval. En effet, au moment des déplacements, on arrête l’animal en tirant sur la bride et on le fait avancer en la laissant longue. De ce fait, une bride au sens de rêne est abattue et donc inclinée vers le bas pourra laisser libre cours à la bête pour détaller à vive allure.
A bride abattue a remplacé une autre expression française plus ancienne à savoir à bride avalée où avalée signifiant descendu ou au figuré sans aucune retenue, mais à bride abattue ne garde que le sens de rapidité.
Exemple d’utilisation : Je lui ai redit tout bas à l’oreille… pour que les mêmes n’entendent pas. Elle a fait qu’un saut vers la porte! elle a filé bride abattue. (L.F. Céline)
Rester (tomber) en carafe
Signification : Être frustré, rester en plan, être abandonné
Origine : Expression française dont les origines remontent au XIXème siècle qui s’appuie sur le dictionnaire argot dans lequel la carafe signifiait la gorge ou le gosier où il était possible de verser son vin. Selon d’autres interprétations, rester ou tomber en carafe symbolisait toute personne confrontée à un trou de mémoire la laissant bouche bée. Peu à peu, cette expression françaises’est généralisée pour décrire celui qui reste coi et sans rien faire, trainant dans un endroit inconnu avec un rendez-vous manqué. Depuis, cette sentence reste plus vulgarisée dans l’argot des cyclistes quand un concurrent est victime d’une crevaison sans possibilité de dépannage immédiat.
Exemple d’utilisation : Ribouldingue était navré de laisser sa boule-de-neige (son épouse de couleur) en carafe, mais l’intérêt de l’association nécessitant le sacrifice, il s’y résigne. (L’épatant)
Expression française synonyme : Rester bouche bée
SUR LE TAS
SUR LE TAS : Expression française de la fin du XIXème siècle et qui signifie « sur les lieux du travail« .
Cette expression française définit le tas comme le lieu de travail, le lieu où l’on apprend son métier.
L’origine de cette expression française fait allusion au domaine de la maçonnerie, où le tas était le lieu où on taillait les pierres à bâtir et plus tard l’endroit où l’on construisait les murs.
De ce fait l’expression française « sur le tas » signifiait « à pied d’œuvre«
Cette expression française a eu plusieurs autres interprétations plutôt argotiques comme « mettre une fille sur le tas » où le tas est le lieu de travail d’une prostituée et « faire le tas » devient synonyme de racoler.
Un autre sens est donné à cette expression française tiré lui aussi de l’argot, pour dire qu’un malfaiteur s’est fait arrêté sur le tas qui veut dire qu’il s’est fait prendre sur les lieux du crime et non à son domicile.
Se croire sorti de la cuisse de Jupiter
Signification :
Se croire remarquable, se prendre pour quelqu’un d’exceptionnel, se sur-estimer
Origine :
Cette expression française fait allusion au mythe de la naissance de Dionysos dont la mère Sémélé parce que ; ayant demandé à son amant de se montrer à elle dans toute sa puissance, fut anéantie par cette vision et Zeus pour ne pas perdre son fils l’arracha des entrailles de sa mère morte et le mit dans sa cuisse d’où il naquit trois mois plus tard.
Bien évidemment la mythologie romaine remplaça Zeus par Jupiter.
Selon une autre origine plus païenne cette fois, cette expression française serait issue d’une ancienne expression française du XIVème siècle à savoir « ne pas issir de l’orine du père » et signifie « vous ne vous croyez pas sorti de l’urine de dieu » ou bien « se prendre pour Jesus« , le fils de Dieu.
Contre vents et marées
Signification : En dépit de tous les obstacles qui se présentent, en poursuivant obstinément ses projets, malgré toutes les difficultés qui s’y opposent
Origine : Expression française familière du XVIIème qui puise ses origines dans le milieu de la marine en se basant sur la métaphore du bateau qui doit avancer malgré le vent et la marée venant à ses devants en sens inverse et qui paraissent nettement plus forts pour décrire la lutte que tout un chacun peut mener contre tout ce qui tendrait à entraver ses projets et il s’en tirera vainqueur par son obstination à réussir malgré tout.
Exemple d’utilisation : C’était beau ! C’était la leçon de la vie. Voilà ce que, malgré tout, contre vent et marée, elle avait fait. (J. Giono)
Expression française synonyme : Envers et contre tout
Faire un malheur
Signification : Faire un éclat dont les conséquences peuvent être graves, provoquer un drame, avoir un grand impact, du succès.
Origine : Expression française à double sens dont les origines remontent au milieu du XIXème siècle. Le premier sens est très simple à comprendre car c’est une simple manifestation de violence, de crimes. En effet, depuis le milieu du XIXème siècle, celui qui est énervé ou irrité est prêt à tout casser et donc provoquer un malheur en réponse à une attaque. Récemment, une autre signification a été rajoutée à cette expression française, dans l’argot du spectacle, faire un malheur signifie par antiphrase faire le bonheur des spectateurs.
Exemple d’utilisation : Fichez le camp ou je fais un malheur! (E. Zola, L’assommoir)
FAIRE (DIRE) DES MESSES BASSES
FAIRE (DIRE) DES MESSES BASSES : Expression française qui signifie échanger au sein d’un groupe des confidences à voix basse avec une seule personne.
Cette expression française englobe l’idée du message non déchiffrable ou mal décodé parce qu’il est généralement inaudible.
Au sens propre,une messe basse est une messe non chanté où le prêtre marmonne des prières mal comprises car mal ou peu entendues. Les paroles sont tellement indistinctes qu’elles ne semblent pas destinées à l’assistance.
Comme dans cette expression française les paroles ne sont pas destinées à l’assistance mais à la personne qui écoute ces confidences.
Faire la grasse matinée
Signification : Dormir et rester tard au lit le matin.
Origine : Expression française du début du XXème siècle mais retrouvée sous la forme « dormir la grasse matinée » au début du XVIIème siècle. La grasse matinée parait-il était pratiquée par les femmes de la haute société pour prendre de l’embonpoint car les rondeurs féminines étaient un phénomène de mode à l’époque. Selon d’autres interprétations, le terme gras viendrait du latin crassus signifiant épais en référence à l’épaisseur du sommeil matinal. Enfin, certains auteurs définissent la notion de gras dans cette expression française comme métaphore pour exprimer l’aspect moelleux et doux du lit mêlée à ce qui se prolonge et se développe dans la matinée en question.
Exemple d’utilisation : Mon sommeil et ma grasse matinée du lendemain n’étaient plus qu’un charmant conte de fées. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Croquer le marmot
Signification : Attendre longtemps en se morfondant
Origine : Expression française du XVIème siècle où le marmot serait selon certaines explications la cloche ou le heurtoir qui servait à frapper la porte. Comme il y avait de fortes chances que celui qui était à l’intérieur de la maison puisse s’attarder à ouvrir, celui qui croquait le marmot avait le temps d’attendre patiemment qu’on daigne lui ouvrir.
Selon d’autres interprétations, l’expression en question puisait ses origines du moyen-âge où le marmot serait aussi le heurtoir mais spécifique au château. Parmi les habitudes des lieux, le vassal devait en l’absence du seigneur ou du roi réciter une formule de politesse devant la porte et embrasser le marmot
Certains auteurs penseraient que cette expression française nous viendrait du monde de la peinture où ceux qui s’adonnaient à cet art et n’ayant pas grande expérience du domaine restaient généralement dans l’antichambre pour y dessiner des petits personnages appelés marmots sur les murs en attendant d’entrer dans les musées et expositions des peintres de renom.
Exemple d’utilisation : Oui, j’ai une heure devant moi, je croquerai le marmot à la station pendant une demi-heure, mais c’est plus sûr. (E. Augier)
Une autre paire de manches
Signification : Une autre affaire plus compliquée et plus difficile que la précédente évoquée.
Origine : Expression française du début du XVIIème siècle qui semble simple quant à son explication mais plus compliquée dans ses origines car non attestées. Selon les interprètes, c’est une autre paire de manches ferait référence aux habitudes du moyen-âge où les vêtements comportaient des manches amovibles qui couvraient les bras, du coude au poignet. Or, ces manches symbolisaient la fidélité amoureuse et les changer signifie changer de partenaire. Selon d’autres interprétations, il existait une autre tradition de l’époque consistant au fait que chaque femme remettait ses manches à son soupirant avant un combat qui les attachait à sa lance et son bouclier. Une troisième interprétation a aussi existé mais qui serait différente des deux autres consistant au fait que l’expression en question puiserait ses origines du milieu artisanal et prenait le sens d’un article qu’il faudrait coudre, fabriquer et orner à la fois.
Pourtant, il serait utile de préciser que selon les auteurs de l’époque classique, une autre paire de manche était pressentie comme vulgaire et de ce fait l’origine ne peut en aucun cas être galante.
Exemple d’utilisation : Me voilà donc excusé de ce côté-là ; mais il fallait absorber l’autre et ce que j’avais à lui dire était une autre paire de manches. (Diderot : Le neveu de rameau)
Expressions françaises synonymes : c’est une autre histoire