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Expressions Françaises
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Vous pouvez poster vos propres Expressions françaises que vous avez vous même inventées. Vous pourrez alors expliquer la signification de cette Expression Française et la faire connaître aux visiteurs du site. N’oubliez pas de raconter l’origine de votre Expression Française, au cours de quel évênement elle vous est venue à l’esprit, lors d’une soirée, au boulot, etc.
Vous pouvez commentez les Expressions Françaises et aussi trouver l’Expression Française contraire.
En Catimini
En Catimini : Expression française qui existe depuis le XIII me siècle qui signifie en cachette ou très discrètement.
Les auteurs attribuent à cette expression française plusieurs origines mais aucune d’entre elles n’est certaine et elles se définissent toutes comme des à priori.
La première origine de cette expression française remonte au grec où le mot kataménia existe et concerne les menstruations féminines, phénomène refoulé à l’époque car emblème de l’infériorité féminine dans « le culture » c’est à dire de par son indisponibilité sexuelle face à l’homme.. ce n’est que par la suite que cette expression française a abandonné ses valeurs sexuelles pour en prendre d’autres plus innocentes en évoquant la démarche silencieuse du chat.
Ce sont les picards qui ont repris cette allusion au chat considéré comme animal hypocrite car il marche doucement et en se dissimulant quand il prépare un mauvais coup. De ce fait, « en catimini »viendrait du picard où « cati » signifiait « cacher » et « mini » de minet. Dans ce cas, l‘hypocrisie imaginée du chat serait encore mise en avant.
Coiffer Sainte Catherine
Signification : Atteindre l’âge de vingt-cinq ans pour une fille sans être mariée
Origine : Expression française qui puiserait ses origines dans la religion catholique où sainte Catherine serait une jeune fille d’une grande piétè morte en martyre et vierge, elle resta le symbole de la pureté. Coiffer sainte Catherine est une tradition du moyen-âge où il était question pour les jeunes filles de 25 ans appelés catherinettes de porter le 25 novembre un chapeau jaune et vert pour symboliser la foi et la connaissance en rappel à sainte Catherine qui est restée vierge jusqu’à sa mort.
Il est à remarquer que malgré l’aspect folklorique de l’histoire, il y avait une allusion sexuelle visible entre la symbolique de la coiffe et celle de la chevelure.
Pour compléter l’histoire, le jour de la sainte Catherine, les jeunes catherinettes ne semblaient point complexées par le fait qu’il existait un système inventé pour sauver le moral des troupes. En effet, il y avait un système d’épingles, une sorte de sursis pour lier cette coiffe au chignon définitivement et rester célibataire à vie. De ce fait la première épingle s’attachait à 25 ans, la seconde à 30 et la dernière et définitive à 35 ans ce qui permettait malgré cet handicap de garder espoir et chaque 25 novembre restait donc une fête.
Sous d’autres cieux : L’allusion aux cheveux et à la coiffe dans cette expression française se retrouvent dans d’autres pays et surtout au Grand Maghreb et notamment en Tunisie où une vieille fille est qualifiée de « dhafret echib » qui signifie « elle a tressé ses cheveux blancs »
Trempé Comme Une Soupe
Trempé Comme Une Soupe : Expression française qui date de la fin du XVIII ème siècle et qui signifie complétement mouillé par la pluie.
La première idée de cette expression française qui viendrait à l’esprit serait de comparer la soupe au liquide qui mouille.
Par contre, cette expression française fait allusion à la soupe telle que définie à l’époque et qui serait le morceau de pain que l’on trempait dans le potage et qui en ressortait complétement mouillé.
Cette expression française a traversé les frontières et la « trempette » a atterri sur l’autre rive de la Méditerranée, en Tunisie où la comparaison s’effectue avec le poussin qui vient de sortir de l’oeuf, tout trempé et le duvet collé à sa chair avec l’expression « mneffekh kil fallous » ou trempé comme un poussin.
Le Coup De Pied De L’âne
Le Coup De Pied De L’âne : Expression française qui fait allusion à l‘insulte ou la méchanceté faite par un faible contre quelqu’un dont il ne craint plus la force et le pouvoir.
Cette expression française fut utilisé par Phèdre la première fois mais n’a pu être vulgarisée que par La Fontaine qui dans sa fable permet à l’âne de donner un coup de pied au lion roi de la forêt mais vieilli et épuisé, sans force aucune.
Le lion ne semble pas souffrir de la douleur du coup comme de l’affront subi à cause de ses forces amoindries.
Cette expression se retrouve aussi en Afrique du nord et principalement en Tunisie où elle fait appel à la vache,animal dans toutes sa splendeur, utile car fournisseur de lait mais le jour où il tombera de vieillesse ou ne pouvant plus fournir assez de lait, attirera les couteaux des bouchers; transcrit comme « al bagra ki tih tokther skakenha »; (la vache qui tombe verra le nombre de couteaux augmenter)
L’Âne De Buridan
L’Âne De Buridan : Expression française qui signifie hésiter indéfiniment et utilisée surtout en mode comparatif à savoir « être comme l’âne de Buridan ».
Cette expression française fait allusion au philosophe Jean de Buridan qui utilise le symbole de l’âne pour décrire l‘indécision. Cette thèse décrit un âne placé au centre d’un enclos et entouré d’un seau d’eau et d’une botte d’avoine mais qui mourut de faim et de soif à force d’hésitation à quoi choisir en premier : étancher sa soif ou calmer sa faim.
Selon d’autres théories, Aristote a su expliquer cette expression française bien avant en évoquant le dilemme du chien qui ne pouvait se décider à choisir parmi deux nourritures d’égale attirance.
L’explication de la thèse de qui serait le premier à avoir trouvé les origines de l’expression française évoquée ci-dessus est difficile car la thèse de Buridan et de son âne a survolé le temps par tradition orale et il ne fut jamais trouvé de lien écrit à cette histoire !
Éclairer la lanterne de quelqu’un
Signification : Apporter à cette personne les éléments nécessaires à la compréhension d’un fait.
Origine : Expression française de la fin du XIXème siècle qui puise ses origines dans la fable du singe de Florian qui voulant épater ses amis les convia à un spectacle dans lequel il leur montrera la lanterne magique de son maître. Mais le jour venu, il ne sut pas comment l’allumer. Elle prendra donc le sens figuré d’omettre un point essentiel pour se faire comprendre. Les termes éclairer et lanterne utiliseront en outre l’équivalence traditionnelle entre lumière et compréhension intellectuelle.
Sous d’autres cieux : Au Maghreb et plus particulièrement en Tunisie, le fait de demander des éclaircissements à propos d’une situation donnée a recours à l’expression « nawarni » qui signifie « éclaire moi » dont l’origine viendrait de l’islam où la science est définie comme lumière avec « Al elmou nour » se traduisant par « la science est lumière »
S’en aller en eau de boudin
S’en aller en eau de boudin : Expression française qui remonte au XVIIème siècle et qui signifie mal tourner ou échouer progressivement.
Le sens propre de cette expression française fait allusion à l’eau de cuisson du boudin qui doit être jetée car inutile. L’allusion peut être faite à l’ eau ayant servie à laver le boudin de ses excréments qui est sale et bonne à jeter aux égouts.
Il est à signaler qu’à cette époque le terme « eau » s’emploie aussi pour désigner des excrétions liquides et les mots dont le radical commence par bod ont attrait au ventre.
Une autre explication de l’origine de cette expression française qui compare le boudin au sexe masculin et par delà l’eau de boudin passe de l’état d’urine ou excréments liquides à « lyer son boudin » pour dire se marier.
Une autre expression française plus récente et plus que ressemblante à savoir » tourner en eau de boudin » n’est qu’une substitution de verbe pour dire tourner mal.
L’abbaye de monte-à-regret
Signification : La potence, la guillotine
Origine : Expression française dont les origines remontent au début du XVIIème siècle et sont tirées du dictionnaire argot. Le terme abbaye viendrait du fait qu’il y ait toujours un homme d’église qui accompagne le condamné pour assister à sa dernière prière. Le regret quant à lui viendrait du terme ancien regrès signifiant à reculons. En effet, ce condamné à la pendaison se dirigeait en marche arrière vers la potence.
Exemple d’utilisation : Aussitôt les forçats, les ex galériens, examinent cette mécanique placée sur les confins monarchiques de l’ancien système et sur les frontières de la justice nouvelle, ils l’appellent tout à coup l’abbaye de monte à regret ! (Balzac : Splendeurs et misères des courtisanes)
Le chien de Nivelle
Le chien de Nivelle : Diminutif de l’expression française « c’est le chien de Nivelle qui s’enfuit quand on l’appelle » qui remonte au XVIème siècle pour qualifier quelqu’un de lâche ou de celui qui se dérobe face à ses obligations ou tout simplement quand on a besoin de lui.
Selon une tradition, Jean de Nivelle a été sollicité par son père pour se battre dans l’armée de Louis XI contre Charles le Téméraire. Jean de Nivelle répondit par la négative et par delà fut déshérité. Il fut traité de chien ; qualificatif injurieux de mépris pour sa conduite peu honorable.
La suite de l’histoire fut interprétée de plusieurs façons comme le ralliement de Jean de Nivelle à Charles le Téméraire ce qui a provoqué sa disgrâce justifiant ce surnom de chien, ou bien le fait que jean de Nivelle aurait giflé son père et trainé en justice pour son acte se serait enfui et parait aussi lâche qu’un chien.
Depuis, cette expression française est justifiée par son application au chien désobéissant d’un maître sans autorité.
Joindre les deux bouts
Joindre les deux bouts : Expression française qui date de la fin du XVIIIème siècle et qui signifie « équilibrer son budget »
Cette expression française s’emploie généralement dans le sens négatif pour dire « avoir du mal à joindre les deux bouts » employée péjorativement pour dire qu’un homme qui subsistait difficilement ne pouvait joindre les deux bouts d’une année.
L’expression française « joindre les deux bouts » fait appel à la notion de « soudure » dans le milieu agricole qui signifie faire durer le produit de l’année jusqu’à la prochaine récolte.
Depuis, une connotation financière est venue s’ajouter à cette expression française pour dire avoir du mal à satisfaire les besoins du foyer avec le budget disponible tout un mois et les deux bouts à attacher sont la fin du mois encouru et le début du mois qui suit.
L’expression française Joindre les deux bouts est usitée dans d’autres domaines comme celui de l‘accumulation des tâches et pour dire avoir du mal à y faire face, on y a de plus en plus recours.
Rouler dans la farine
Rouler dans la farine : Expression française du XIXème siècle signifiant tromper ou duper.
Cette expression française de par son origine serait issue d’un croisement de la tromperie et de divers emplois de la farine comme le déguisement.
L’allusion au déguisement vient du fait que les comédiens de l’époque s’enduisaient le visage de farine pour ne pas être reconnus et par delà tromper les spectateurs le temps d’une représentation.
Le sens de tromperie se retrouve dans une autre expression française qui utilise la métaphore de la farine pour qualifier cette fausseté remonte au milieu du XVIème siècle avec l’expression française « de la même farine » pour dire » du même groupe nuisible«
Au XVIème siècle la notion de farine était utilisée dans une autre expression française faisant allusion au milieu des artistes peintres qui utilisaient des couleurs fades et claires à qui l’on disaient qu’ils donnaient dans la farine.
Faux jeton
Signification : hypocrite, traitre, menteur.
Origine : Expression française lexicalisée comme nom ou comme adjectif dont l’explication est logique si on comprend son origine.
A cette époque, le système monétaire accordait la valeur d’une « monnaie d’échange » selon le principe du jet, sur des petites planches à colonnes marquées d’un coup de crayon pour additionner les montants des jetons cumulés. Les jetons de l’époque ressemblaient à s’y méprendre à de vraies pièces et certaines personnes de mauvaise foi s’en servaient comme telles auprès de personnes crédules, d’où cette expression française « faux comme un jeton ».
Sous d’autres cieux : Cette notion de prendre le faux pour le vrai, en d’autres termes l’objet à deux faces se retrouve en Tunisie où une expression de sens semblable est utilisée avec le couteau à deux faces tranchantes transcrite en tunisien dialectal par » sekkinet om wejhine »
Battre la semelle
Signification : Attendre quelqu’un en marchant
Origine : Expression française dont la signification a connu une nette évolution au cours des siècles. Au XVIIème siècle, l’expression « battre la semelle » signifiait aller à pied d’un lieu à un autre, vagabonder. Au XIXème siècle, l’expression « battre la semelle » s’expliquait par le fait de frapper le sol de ses pieds pour se réchauffer.
Expression française synonyme : Faire les cent pas
Fier comme un Pou
Fier comme un Pou, Signification :
Quelqu’un de « très orgueilleux » !!
Origine de l’expression Fier comme un Pou :
Afin de connaître l’origine de cette expression, il serait utile de clarifier le rapport entre l’animal hideux qu’est le pou et l’orgueil ou la fierté.
L’expression « Fier comme un Pou » est née d’une confusion entre l’insecte et pou qui en français dialectal de l’époque se transcrivait pouil ou poul et désignait le coq roi de la basse-cour.
Afin de remédier à ce lapsus beaucoup ont complété cette expression par ‘fier comme un pou sur son fumier‘ qui rappelle plus le coq. Cependant ce rajout n’a pas été pris en considération et c’est l’allusion au pou qui a été retenue pour affirmer » fier comme un pou sur le chignon«
La fierté du pou en tant qu’insecte s’arrête à cette expression car pour d’autres, le pou qualifie quelqu’un de moche, sale, pour affirmer « sale comme un pou » et « moche comme un pou » et le « pou affamé » définit le mendiant.
L’allusion à la fierté du coq se retrouve au Maghreb et surtout en Tunisie où un homme vaniteux et orgueilleux est traité de « issardek » que l’on traduit par « il fait le coq« .
Travailler pour le roi de Prusse
Signification : Travailler pour rien, gratuitement
Origine : Expression française dont les origines remontent au milieu du XIXème siècle mais qui restent un tant soit peu incertaines et obscures. Selon certaines interprétations, les soldats du royaume de Prusse ont un salaire dérisoire. Pour d’autres travailler pour le roi de Prusse viendrait plutôt d’une chanson du milieu du XVIIIème siècle inventée pour se moquer de la défaite du prince de Soubise pour sa défaite. La dernière explication ferait allusion à Frédéric Guillaume Ier, connu pour son avarice extrême qui payait dérisoirement les gens qui travaillaient pour lui.
Exemple d’utilisation : Politicien peu scrupuleux au demeurant, qui avec des dédains de grand seigneur racé, ne se gênait pas de travailler à ses heures pour le roi de Prusse, c’est le cas de le dire. (M. Proust : a la recherche du temps perdu)
Sous d’autres cieux : En Afrique du Nord et en Tunisie principalement le peuple utilise l’expression « aala rahmet el weldin », en d’autres termes travailler et être payé par des prières pour le salut de l’âme des parents généralement décédés; donc pour ne rien gagner soi même.
EN FAIRE TOUT UN FROMAGE
EN FAIRE TOUT UN FROMAGE : Expression française du début du XXème siècle qui signifie grossir démesurément l‘importance d’un fait
En effet le maître fromager part de peu à savoir le lait pour obtenir avec le savoir- faire d’une recette bien élaborée un produit d’une extrême finesse qui est le fromage.
Le fromage représentatif de l’importance d’un événement ou d’un fait est utilisé dans d’autres expressions françaises surtout dans le milieu du cinéma où « fromage blanc » désigne sur une affiche, un emplacement laissé en blanc pour la présentation d’une vedette et « se retirer dans un fromage » qui signifie une situation enviable.
La définition première de notre expression française relative au grossissement de l’importance d’un événement se retrouve en Tunisie mais fait plutôt appel à la graine et la voûte pour celui qui construit « une voûte à l’aide d’une seule graine », transcrite par « Min habba yebni kobba »
Rester sur le carreau
Signification : Être oublié, délaissé
Origine : Expression française très ancienne dont les origines remontent au moyen-âge : En effet et à cette époque, les rues étaient impraticables les jours de pluie car la terre se transformait en boue ce qui incita les responsables à les recouvrir de carreaux servant de pavage et de ce fait rester sur le carreau équivalait à rester à la rue ou sur le pavé. selon d’autres interprétations, rester sur le carreau viendrait du jeu de paume dont le terrain était composé de carreaux. Selon les règles du jeu, lorsque le joueur tombait pour rattraper la balle, il perdait le point et était donc éliminé du jeu se devant de rester à carreau. Les dernières interprétations des origines de cette expression française remonteraient à la notion de justice pendant les monarchies quand les huissiers qui surveillaient l’accès au parquet de la cour renvoyaient les indésirables qui devaient rester sur les carreaux ou pavés des salles et par delà étaient donc mis à l’écart.
Exemple d’utilisation de l’expression « Rester sur le carreau » : « Là on eut maille à partir avec la gabelle, cette éternelle ennemie du patron de la Jeune Amélie. Un douanier resta sur le carreau, et deux matelots furent blessés. » – Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo.
A bon entendeur, salut
Signification : S’emploie pour souligner une menace que l’on adresse à celui qui doit bien le comprendre
Origine : Afin de comprendre les origines de cette expression du milieu du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui y sont utilisés. L’entendeur de l’époque n’est pas celui qui entend mais celui qui comprend et le salut s’explique par le fait d’échapper à un danger.
De ce fait à bon entendeur, salut équivaut à « celui qui a bien compris trouvera son salut ». Par delà , elle devient nettement plus explicite puisque le fait d’adresser son salut à bon entendeur à savoir celui qui n’ aura pas besoin que je lui répète mon avertissement ou ma menace.
De nos jours, cette expression peut perdre son sens menaçant et prendre celui de conseil.
Exemple d’utilisation :
Vous allez m’affirmer dit mon père que c’est le propre fusil d’Abdelkader ? Je n’affirme rien dit le brocanteur avec conviction mais on a vu plus fort ! à bon entendeur, salut (Marcel Pagnol : La gloire de mon père)
Sous d’autres cieux :
Notre dicton traverse aussi les frontières et se retrouve dans tous les continents comme en Afrique du nord particulièrement au Maroc où elle s’affirme comme « Ila banet Al ma3na, la fayda fitekrar », qui veut dire » pas besoin de se répéter si le sens est bien compris ou bien clair ». En Tunisie, les gens affirment « Al 7or min hamza » à savoir que celui qui n’ a pas besoin de parole pour comprendre mais d’un clin d’œil, ici dans le sens de code
LE REPOS DU GUERRIER
LE REPOS DU GUERRIER : Expression française du début du XIXème siècle qui fait allusion aux activités amoureuses de l’homme qui revient de guerre pour se reposer dans les bras de sa bien aimée.
Peu à peu cette expression française dépasse le stade de guerrier et peut convenir à la femme qui délasse l’homme après ses activités viriles.
Cette expression française a véhiculé depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui la même image. Depuis la nuit des temps et même jusqu’à nos jours dans certaines contrées, la femme est considérée comme un être inférieur dont les occupations ne dépassent pas les obligations domestiques et l’assouvissement de son homme.
c’est Nietzsche qui à la fin du XIXème siècle a utilisé en premier cette expression française pour définir les devoirs de l’homme et de la femme avec sa phrase réputée depuis qui affirme que « la femme doit être élevée pour le délassement du guerrier et tout le reste est folie » en sous entendant les autres activités de la femme.
Cette expression française a été vulgarisée par une « femme » à savoir Christiane Rochefort dans son livre intitulé » le repos du guerrier » en 1958 pour ironiser la situation avec l’évolution des mœurs.
VOULOIR LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE
Signification : Expression française devenue usuelle à la fin du XXème siècle qui signifie tout vouloir ou tout gagner sur tous les plans et sans contrepartie.
Origine : Cette expression française malgré son usage dans le milieu de la politique fait plus appel au bon sens paysan qui de façon honnête ne peut vendre le beurre qui vient d’être fabriqué, empocher l’argent sans livrer le beurre pour le revendre une autre fois.
Notre expression française prise dans le sens métaphorique du terme voudra dire toujours garder pour soi sans rien laisser aux autres.
D’autres expressions françaises synonymes ou qui s’en rapprochent ont vu le jour en utilisant la notion de beurre comme « faire son beurre » qui signifie faire son profit ou utiliser avec profit; ou « assiette au beurre » qui est une source de profits plus ou moins licites notamment dans le domaine de la politique.
L’idée d’associer beurre et argent du beurre dans cette expression française sert à montrer que les deux peuvent fondre facilement et rapidement.
Cette expression française connait une interprétation différente enrichie d’une allusion érotique pour dire « le beurre et la crémière, fille du laitier »
Notre expression française se retrouve aussi au Grand Maghreb, et surtout en Tunisie avec l’expression « yakol eddénia wi yetsahar bel akhra » avec un sens plus péjoratif pour dire « qu’il déjeune de ce monde et dîne des bienfaits de l’au-delà », en d’autres termes prendre à la fois les intérêts terrestres et les bienfaits de l’au-delà.
Une autre expression tunisienne où l’on retrouve une allusion aussi érotique que celle observée par notre expression française; exprimant l’idée de l’hôte qui obtient le gîte et le couvert gratuitement et généreusement, ose demander les faveurs de la fille de la maison qui l’héberge: « Kosksih we bentou », transcrit pour « son couscous et sa fille »