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Expressions Françaises
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Vous pouvez commentez les Expressions Françaises et aussi trouver l’Expression Française contraire.
Tomber sur un bec
Signification: Tomber sur un bec signifie tomber sur une difficulté ardue ou un obstacle imprévu
Origine: Cette expression française remonte à l’époque où l’électricité était quasiment absente et l‘éclairage des rues se faisait par l’intermédiaire des réverbères alimentés au gaz. Ce semblant de lampadaire avait une silhouette de soldat au garde à vous et servait à éclairer les coins sombres d’une ruelle. La comparaison avec un policier vient de l’usage du voyou pris en flagrant délit qui semblait tomber sur un bec de gaz, d’où ce surnom donné aux agents de la paix.
Quand l’électricité prit la place des réverbères à la fin du XIX ème siècle, le bec de gaz fut oublié et ne s’utilise que dans cette expression française pour évoquer une difficulté inattendue.
Une autre expression française a tenté de remplacer la notre dans le franc parler populaire à savoir « tomber sur un os » où l’os par sa dureté symbolise une difficulté.
Faire du plat
Signification: Faire du plat signifie flatter bassement ou faire la cour à une femme de manière insistante et généralement déplaisante.
Origine: Cette expression française remonte au XVIIème siècle où le plat faisait référence au plat de la langue c’est à dire le bavardage d’un homme pour flatter une femme dans le but de la séduire.
selon d’autres théories le terme plat de cette expression française viendrait de platine faisant allusion en argot de l’époque à la langue puis à l‘aisance verbale et « avoir une bonne platine » voulait donc dire « parler avec beaucoup d‘assurance »
Casser la graine (la croûte)
Signification: Expression française signifiant manger en désignant un repas sommaire ou rapide.
Origine: « casser la croûte » attestée à la fin du XIXème siècle,était suivi de « avec quelqu’un » et signifiait partager un repas avec lui sans façon. Le terme casser a pris ensuite le sens d’arracher un morceau de pain assimilable donc à mâcher ou mastiquer. « Casser la graine » en est une variante dans le même sens. La notion de partage est de moins en moins ressentie de nos jours et on peut désormais casser sa graine ou sa croûte tout seul. La différence entre les deux expressions françaises se situe dans le fait que « casser la graine » est issue de l’argot et n’est attestée dans ce milieu qu’au début du XXème siècle donc plus récente que « casser la croûte ».
Selon d’autres historiens, il se pourrait que cette expression française prenne ses origines dans la région lyonnaise au XIX ème siècle. A l’époque « casser la graine » est assimilable à « casser la grune » qui voulait dire s’enivrer ou plus communément « boire un verre » et la graine n’est plus la graine de blé utilisée à faire du pain mais un grain de raisin transformable en vin.
Exemple d’utilisation: quand on a la dalle, on casse la croûte!
Il y a de l’eau dans le gaz
Signification: Expression française utilisée pour dire que ça ne va pas très bien et que l’atmosphère est tendue.
Origine: Au XIXème siècle, une plaque fleurit sur toutes le façades des immeubles parisiens: « eau et gaz à tous les étages« . Pour les besoins domestiques, les foyers commencent à être approvisionnés en gaz de ville, produit par distillation de houille. Or ce gaz contient un taux de vapeur d’eau assez élevé qui peut provoquer des bruits de petites explosions et faire vaciller la flamme ou même l’éteindre. Ce petit désagrément de la vie quotidienne est comparable aux disputes occasionnelles qui ponctuent la vie de couple.
Depuis la moitié du XXèmesiècle, le gaz de ville est remplacé par le gaz naturel moins dangeureux mais l’expression subsiste et s’est généralisée pour désigner toute situation où la tension est palpable.
Une autre référence au gaz pour expliquer cette expression française était de comparer cette idée de tension à une casserole d’eau bouillante qui éteint le feu du brûleur et il peut s’en suivre une explosion de gaz et un dégagement de fumée comparés à ceux qu’on trouve dans une dispute.
Se ranger de voitures
Signification: Expression française indiquant pour une personne l’allusion à une vie plus régulière et moins dissipée que par le passé.
Origine: Cette expression argotique remonte à la moitié du XIXème siècle et ses origines sont difficilement explicables vu leur nombre et leur diversité:
Selon certains historiens, le verbe se ranger avait le sens de s‘écarter de la circulation pour laisser le passage et celui de s’assagir.De ce fait cette expression française semble être un jeu de mots entre ces deux significations pour montrer une personne qui a laissé derrière elle sa vie dissipée pour mener une vie paisible loin de la frénésie de la circulation des voitures de l’époque à savoir les carosses.
Il se pourrait aussi que cette expression française soit le résultat d’un calembour de l’expression « changer de conduite », le but étant d’introduire l’idée de mise hors circulation.
La troisième origine de cette expression française est la plus farfelue et nous vient du milieu des truands qui abandonnent le vol des voitures mais il ne s’agirait nullement des véhicules modernes car notre expression française est apparue à une époque nettement antérieure.
Exemple d’utilisation: selon « news-de-stars.com », Léonardo Di Caprio se range de voitures et révèle qu’il rêve de mariage.
Se faire porter pâle
Signification: Se faire porter malade ou feindre la maladie.
Origine: Expression française du tout début du XXème siècle, issue des milieux des casernes car dans l’argot militaire, un soldat se faisait déclarer pâle quand souffrant, il se faisait admettre à l’infirmerie, la pâleur était supposée le premier symptôme de la maladie. Il s’agissait généralement d’une feinte pour échapper à une corvée ou un travail rebutants. Le verbe « porter » prend ici le sens de l’époque à savoir mettre quelque chose par écrit ou plus simplement écrire ou inscrire et dans la caserne « se faire porter » signifie « inscrire son état dans les registres de l’infirmerie »
Toujours dans un contexte militaire, cette expression française a évolué dans le sens de faire « la pâle gueule » signifiant « être en état de stupeur ».
Expression française synonyme : Dans le milieu civil, « se faire porter pâle » se retrouve sous la forme « en faire une jaunisse »
FAIRE TINTIN
FAIRE TINTIN: Expression française dont l’origine remonte au XIII ème siècle et fait allusion à celui qui n’a pas obtenu ce qu’il attendait.
La référence au terme « tintin » dans cette expression française viendrait selon certains auteurs dès le XIII ème siècle au mot « tintamarre » par comparaison au bruit métallique d’une cloche ou d’une pièce de monnaie.
Au XVI ème siècle cette expression française a pris le sens de « payer en espèces sonnantes » en rappel au son des pièces de monnaie.
Depuis cette période, cette expression française se perd d’usage et c’est la langue argotique qui la fait réapparaitre au milieu du XXème siècle avec une nouvelle signification à savoir « être frustré, privé de quelque chose ». Cette définition pourrait s’expliquer par une allusion à un signal sonore marquant l’échec comme « faire tilt » ou au bruit de la monnaie seul sans possibilité d’y toucher
Se faire du mouron
Signification: s’inquiéter, se faire du souci.
Origine : Afin de mieux comprendre cette expression française, il faudrait d’abord commencer par définir le « mouron ». Dans les champs, au bord des chemins ou dans les jardins, il est fréquent de trouver du mouron blanc ou mouron des oiseaux appelé morgeline servant à nourrir les oiseaux en cage. Par analogie, le mouron a vite désigné en argot une touffe de poils, puis les cheveux. Il s’agirait donc de s’inquiéter de telle sorte qu’on en est réduit involontairement à se faire des cheveux blancs
Expressions françaises synonymes : « se faire des cheveux blancs ». En remplaçant « faire » par « s’en faire », nous en obtenons d’autres dans le même sens mais à forte utilisation de secrétion biologique comme « se faire de la bile« ou » se faire du mauvais sang »
T’as le bonjour d’Alfred
Signification: Formule ironique et populaire utilisée pour se débarrasser de quelqu’un ou congédier un importun
Origine : Expression française qui provient d’une réplique récurrente de la bande dessinée du journal » le dimanche illustré », la fameuse « Zig et Puce ». Le pingouin Alfred, leur compagnon inséparable leur lance un « t’as le bonjour d’Alfred » à chaque fois qu’ils déjouent les pièges de leurs adversaires. La popularité de ce pingouin en fera un des premiers produits dérivés issus de la bande dessinée. Il deviendra la mascotte de plusieurs célébrités comme la chanteuse Mistinguett et le Président Gaston Doumergue. Par la suite, il sera statufié et deviendra l’emblème des premiers salons du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême. Selon d’autres interprétations, cette expression française est utilisée dans le milieu des taxistes et des restaurateurs pour définir le client qui ne laisse pas de pourboire.
Donner de la confiture à un cochon
Signification:
Donner un bien à une personne qui en est totalement indigne, qui n’en apprécie pas la juste valeur.
Origine:
Cette expression française d’inspiration biblique fait référence à l’évangile qui fait allusion aux profanes rejetant la religion considérés comme des animaux donc incapables de discernement en trainant dans la boue ce qui a de la valeur. Mais à l’époque la bible avait fait réference au fait de « donner des perles aux cochons »; la métaphore est exactement la même pour dire qu’il est complétement stupide de vouloir faire du bien à quelqu’un qui n’appréciera pas ce geste et il est donc inutile de partager notre bien le plus précieux avec des rustres.
Sous dautres cieux: Cette expression française a su traverser les frontières et nous pouvons la retrouver en Afrique du Nord sous la forme « donner des bonbons à celui qui n’a pas de dents » transcrite par « yaati el halwa lelli ma aandouch zrous »
Beurré comme un petit-lu
Signification : Personne totalement ivre.
Origine : Afin de mieux comprendre cette expression française qui remonte au début du XXème siècle, il faudrait commencer par en définir tous les termes. L’adjectif beurré semble à priori une déformation linguistique de « bourré » qui fait plus allusion à un récipient rempli à ras le bord comparé à l’ivrogne rempli d’alcool. Une autre explication nous vient du milieu des imprimeurs qui définissent une page surchargée d’encre comme une page beurrée.
L’allusion à la marque de biscuit Petit-Lu est faite par rapport à la quantité de beurre contenue dans ce biscuit plus communément appelé « petit beurre » car bourré de cet ingredient principal dans sa composition. De ce fait c’est la popularité de ce biscuit beurré avec un glissement de sens provoquant le passage vers « bourré » en plus d’une publicité tapageuse qui a accentué la notoriété de ce biscuit pour faire d’un homme complétement ivre, « un beurré comme un petit lu »
Exemple d’utilisation : Je me levais souvent de table, la prunelle moutonneuse, la démarche en spirale, beurré comme un petit-lu (Michel Bahsi: Poupoune)
C’est le bouquet
Signification : le pire et le plus ennuyeux d’une situation donnée.
Origine : Expression française du XIXème siècle où le bouquet renvoyait à ce qu’il y avait de mieux, le sens d’apothéose, la conclusion d’un événement réjouissant par allusion au bouquet de fleurs qui embellissait les intérieurs ou rendait heureuses celles auxquelles on l’offrait. cette notion est encore d’actualité en parlant du bouquet final d’un feu d’artifice pour dire que le final et le plus beau arrive à la fin.
Enfin par un renversement de sens brusque, inattendu et surtout inexplicable, cette expression française a pris une tournure négative à savoir qu’une catastrophe ou une mauvaise nouvelle viennent parachever des évenements plus calamiteux les uns que les autres.
Exemple d’utilisation : … A présent, c’était le bouquet, tous braillant, tous éclatant de nourriture dans la buée rousse des deux lampes qui charbonnaient (E. Zola: L’Assommoir)
ça ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval
Signification : Être très difficile à trouver, valeureux et rare
Origine : Expression française du XVIIème siècle qui existait sous la forme « ça se trouve pas sous les pas d’un cheval » à savoir après son passage ou sur ses traces. Or après le passage de l’animal il ne reste que son crottin et donc ce qui ne se trouve pas sous les pas ou les sabots du même animal est contraire au crottin naturel et ordinaire et donc rare et cher. Les termes sabots ou pas ont été remplacés dans d’autres versions par pied qui n’est pas utilisé comme métaphore mais au sens propre du terme car le cheval reste le seul animal pourvu de pieds, noblesse chevaline oblige!
Il a embrassé fanny
Signification : Désigne celui qui perd sans marquer de point au jeu de pétanque.
Origine : Cette expression française remonte au XVIIIème siècle période pendant laquelle on disait « baiser le cul de la vieille dame » quand on perdait aux cartes sans gagner un coup ». Elle se rapproche beaucoup de la formule « baiser le cul », liée à l’échec ou de certains dialectes où « avoir la vieille » signifiait perdre.Il se pourrait aussi que l’allusion soit faite aux panneaux de bois plantés sur les routes de France au début du XXème siècle représentant un femme montrant ses fesses. Les perdants d’une partie de pétanque prirent l’habitude de poser un baiser sur le postérieur de cette jeune femme qu’ils avaient prénommée Fanny.
Reste à savoir pourquoi Fanny? Avant la première guerre mondiale, Fanny était une serveuse dans un bar de Savoie appelé « le Grand Temps » qui se laissait embrasser gentiment sur la joue par les perdants du jeu de pétanque, les pires perdants, ceux qui n’avaient pas marqué le moindre petit point. C’est le jour où le maire de la ville vient quémander sa récompense que Fanny voulut l’humilier en public en lui offrant ses fesses au lieu de la joue. De là cette récompense devient l’humiliation suprême de tous les joueurs.
Se mettre la rate au court-bouillon
Signification : Se faire du souci.
Origine: Cette expression française du début du XXème siècle remonte à l’antiquité en référence à Hippocrate qui supposait que la rate était à l’origine de l’excès de bile noire, la mélancolie. Cette théorie a tellement été vulgarisée que dans l’imaginaire populaire, cet organe est devenu le symbole de l’humeur bonne ou mauvaise. De là plusieurs autres ont vu le jour comme « désopiler la rate » pour dire « faire rire » ou « se décharger la rate » pour « laisser éclater sa colère ». Au siècle dernier, la rate prenait le sens « d’effort » comme dans « il ne se foule pas la rate » pour dire « il ne fait aucun effort ».
Expressions françaises synonymes : Cette expression française vient s’ajouter à plusieurs autres faisant allusion aux mauvais traitements que l’on inflige à son corps lorsqu’on se fait du souci comme « se faire du mauvais sang » ou « se faire de la bile«
Sous d’autres cieux : Cette expression française se retrouve en Afrique du Nord dans deux proverbes : le premier se traduit par « il détruit ses intestins » transcrit « ishak msarnou », le second généralisant tout le corps par « il se mange lui-même » transcrit par « yekel fi rouhou » où l’on retrouve dans les deux situations le même symbole d’auto-destruction.
Remarque : Se mettre la rate au court-bouillon a fait le titre d’un des romans de San Antonio en 1965 mais nul ne peut vraiment assigner quel est du roman ou de l’expression française celui qui est venu en premier!
Mener une vie de patachon
Signification: Mener une vie désordonnée et mouvementée.
Origine: Pour mieux comprendre cette expression française, il serait utile de définir d’abord les termes qui la composent. Selon certains auteurs, au temps où les diligences et les bâteaux étaient à peu près les seuls moyens de transport existants, le patache mot d’origine espagnole se définit comme étant un bâteau de guerre léger pour surveiller l’ennemi, mot lui même emprunté à l’arabe « batas » qui est un bâteau à deux mats. Depuis cette période le terme « patache » a beaucoup évolué pour devenir « un bâtiment léger », puis à la fin du XVIIIème siècle pour devenir une mauvaise diligence et ensuite un mauvais véhicule.
Selon d’autres explications plus récentes, le « patachon » serait le conducteur de ses diligences inconfortables et donc bon marché. Ce chauffeur était réputé par sa vie instable et dissolue qui a donné naissance à notre expression française au milieu du XIXème siècle.
Il se pourrait aussi que le terme « patachon » vienne du train de marchandises qui portait le même nom, un train bien spécifique aux horaires réguliers pour livrer et reprendre des wagons à toutes les gares. Les cheminots qui y travaillaient étaient sales et couverts de suie de charbon nécessaire aux trains à vapeur, avaient l’habitude d’aller boire un verre au bar pendant leurs pauses où ils étaient traités de personnes désordonnées.
Expression française synonyme:La comparaison à la vie agitée de celle des « bâtons de chaise » dans « mener une vie de bâton de chaise » et « mener une vie de patachon » insinuait la même vie désordonnée et délurée.
OCCUPE TOI DE TES OIGNONS/ CE NE SONT PAS TES OIGNONS
OCCUPE TOI DE TES OIGNONS/ CE NE SONT PAS TES OIGNONS: Deux expressions françaises à peu près synonymes du XXème siècle signifiant « cela ne regarde que moi »
Dans ces expressions françaises le terme « oignon » prend le sens métaphorique d’affaires personnelles. Mis au pluriel ce terme signifiait à cette époque « anus » ou « cul », selon d’autres sources, il faisait même allusion aux pieds. La valeur anale du mot vient de l’oigne qui se définissait ainsi dans la locution argotique « se le mettre ou se le carrer dans l’oigne » correspondant à « mépriser ».
Il se pourrait aussi que cette expression française soit issue d’une tradition du centre de la France qui symbolise l’indépendance des femmes de l’époque. Cela consistait à ce que chaque femme disposait d’un coin de jardin pour le cultiver d’oignons à son gré et vendait sa marchandise sur le marché pour avoir un revenu propre à elle.
D’autres expressions françaises ont vu le jour dans le même sens mais dans un langage plus recherché et moins vulgaire comme « chacun son métier et les vaches seront bien gardées »
Cette expression française se retrouve au Grand Maghreb sous deux formules différentes : pour les uns cela correspond au fait de « rentrer dans le marché de sa tête » transcrite par « odhkhol souk rasek » ; pour d’autres c’est le fait que « chacun sache où enterrer son père » transcrite par « kol wahed yaaref win yedfen bouh »
La semaine des quatre jeudis
Signification: Expression française utilisée pour dire « jamais ».
Origine: Pour comprendre cette locution, il faudrait determiner d’abord les termes qui la composent: Le mot « jeudi » désigne le jour de « jupiter » et le jeudi est le quatrième jour de la semaine. Cette expression française a vu le jour au XVème siècle sous la forme de semaine à deux jeudis, jour gras de la semaine où il était permis au sens religieux du terme de manger à sasiété et à volonté en prévision du vendredi jour maigre et surtout de jeune. A partir du XVIème siècle, pour insister sur le principe d’exagération, elle devient » la semaine des trois jeudis » par référence à une année où le jeudi correspondait au premier jour du mois, de l’année et du siècle.
C’est au XIXème siècle que cette expression française atteint ses quatre jeudis pour s’être appropriée par les enfants quand le jeudi devient deuxième jour de repos hebdomadaire à l’école jusquà en faire une semaine scolaire de deux jours! A partir de 1972, cette interprétation perdit son sens par le remplacement du jeudi scolaire férié par le mercredi.
Expressions françaises synonymes: Ainsi notre expression française désigne bien une semaine utopique et peut être remplacé par « à Pâques ou à la trinité » ou » renvoyer aux calendes grecques » ou » à la Saint Glinglin« .
Sous d’autres cieux:En afrique du nord, cette expression se retrouve transcrite par « hatta ynahak leb’him fel bhar » traduite par « quand l’âne se mettra à braire dans la mer »
Ca ne vaut pas un pet de lapin
Ca ne vaut pas un pet de lapin:Expression française de la fin du XIX ème siècle qualifiant un événement de peu d’importance ou d’aucune valeur.
« Ca ne vaut pas un pet de lapin » remplace une autre expression française plus ancienne à savoir « le pet de coucou ».
Le mot « pet » dans son sens propre transmet un interdit social puissant et peut donc être sujet à plusieurs métaphores. Il a symbolisé pendant très longtemps la notion de vitesse qui se retrouve dans diverses expressions françaises comme »lâcher quelqu’un comme un pet » pour l’abandonner rapidement et « filer ou se sauver comme un pet » pour insister davantage sur la rapidité.
Le choix du lapin dans cette expression française ne connait aucune explication logique sauf que cet animal a toujours été mésestimé dans la tradition populaire et semble être un souffre douleur dans beaucoup d’expressions françaises comme « en lapin » pour faire allusion à la fraude, « poser un lapin » pour faire attendre quelqu’un ou partir sans payer ou « sentir le lapin » qui signifie dégager de mauvaises odeurs corporelles.
DEVENIR CHEVRE
DEVENIR CHEVRE: Expression française du XVII ème siècle signifiant se mettre en colère.
L’origine de cette expression française remonte à une autre expression dans le même sens à savoir « prendre la chèvre »
La différence entre les deux expressions françaises subsiste dans l’utilisation des deux verbes où prendre instaure un rapport d’appartenance et devenir inclut un rapport d‘identité.
Le choix de l’animal en question a un rapport de cause à effet avec les humeurs attribuées à cet animal, la chèvre étant qualifiée de tout temps par la brusquerie, violence, colère….
De nos jours, cette expression française est employée sous sa forme passive à savoir « faire devenir chèvre » dans le sens de faire enrager. La variante « tourner en chèvre » provient du croisement « tourner en bourrique »