Signification : En vouloir à quelqu’un, lui garder rancune.
Origine : Expression française qui découlerait d’une citation du moyen-âge à savoir » avoir les dents sur quelqu’un » signifiant éprouver de la rancune envers une personne. En effet, la dent a été souvent le moyen d’exprimer une certaine agressivité due à la morsure. Cette expression apparaît au XVIIème siècle chez Molière dans le Bourgeois Gentilhomme sous la forme avoir une dent de lait contre quelqu’un, allusion faite à une date lointaine comme si la rancune avait persisté depuis l’enfance. Dans la langue relative au français moyen, cette expression se retrouve sous la forme avoir la dent sur quelqu’un ou porter une vieille dent.
Exemple d’utilisation : Je dois avoir une dent contre vous de ce que vous avez passé tant de temps sans m’écrire (J. Le Duchat)
Ne pas aimer quelqu’un, ne pas le supporter
Expression française qui comme beaucoup d’autres se base sur les parties du corps ayant un orifice pour exprimer l’antipathie que l’on éprouve pour quelqu’un. En effet et selon certaines interprétations, la valeur symbolique liant les cavités du corps au mépris serait d’origine sexuelle. Pour d’autres explications et donc pour comprendre ce qualificatif attribuée au nez, il faudrait remonter au dictionnaire de la langue argot où le pif équivalent de nez serait un diminutif du verbe piffer signifiant sentir et ne pas piffer quelqu’un serait donc synonyme de ne pas supporter son odeur.
Il ne voulait pas que les éloges de Paradis amenassent Petit-Pouce à l’avoir dans le nez (R. Queneau : Pierrot mon ami)
Signification : Métaphore qui décrit un système dont l’application varie selon les types d’usagers, créant une disparité injuste.
Origine : Expression française qui puise ses origines dans les activités postales et principalement dans la gestion des colis. En effet à chaque expédition tout colis doit comporter son traitement d’acheminement en fonction de la vitesse à laquelle se fera le parcours du paquet en question.
Expression française synonyme : Deux poids, deux mesures
Signification : En saisissant l’adversaire dans ses bras dans un contexte de lutte ou métaphoriquement de l’action violente.
Origine : Afin de mieux comprendre cette expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le vocabulaire de l’époque. Le « à » dans le dictionnaire du XVème siècle, signifiait « avec » et cette expression se retrouvait sous la forme « à brace le corps » où brace désignait les deux bras. Ce n’est que plus tard que le « c » de brace s’est transormé en « ss » pour devenir brasse qui est éthymologiquement la base du verbe embrasser contemporain.
Exemple d’utilisation : Car je me doutais que c’était ce qu’il fallait que je fasse pour guérir: que j’affronte la chose, que je la prenne à bras-le-corps...(M. Cardinal : Des Mots pour le Dire)
Signification : En réclamant à grand bruit et avec beaucoup d’insistance.
Origine : Expression française qui viendrait droit du vocabulaire de la vénerie qui n’est autre que la chasse à courre. Elle ferait allusion à un moment précis de la chasse où il est question de poursuivre la bête traquée en sonnant du cor et en criant. Dans ce sens cette expression se retrouvait sous la forme chasser de cor et de bouche. Les métaphores utilisées sont très claires et ont évolué au cours des siècles. A partir du XVIème siècle, poursuivre un procès à cor et à cri c’est le mener avec toute son energie et en faisant le maximum pour attirer l’attention. Au XVIIème siècle, cette expression française s’emploie avec des verbes faisant référence à la parole comme réclamer ou protester.
Exemple d’utilisation : On l’a cherché à cor et à cri, on a fait toute la diligence possible pour le trouver, en vain.
Signification : Avoir de tout et en grandes quantités
Origine :
Expression française du milieu du XVIIème siècle qui se base sur la métaphore du mot bouche pour indiquer la notion d’un service à volonté.
« A bouche que veux-tu » s’est employé comme locution adverbiale avec plusieurs verbes: Accompagnée de l’auxiliaire être, elle signifie avoir abondamment et de tout; « être nourri à bouche que veux-tu » prendra le même sens avec l’idée de nourriture.
Peu à peu la notion de nourriture évolue vers un aspect plus qualitatif comme dans le cas de « traiter quelqu’un à bouche que veux-tu » c’est à dire le régaler.
Cette expression a évolué vers un aspect plus érotique dans le cas d’embrasser à bouche que veux -tu sans pour autant perdre l’idée principale de gourmandise et de gloutonnerie.
Être fatigué suite à un effort intellectuel soutenu
Expression française usuelle qui puise ses origines dans le dictionnaire argot du milieu du XXème siècle. Depuis toujours la tête a été comparée aux légumes de forme sphérique et le choix de la citrouille est du non seulement à la forme de la tête mais à sa grosseur. L’image de la citrouille va traduire l’idée d’une tête gonflée et donc saturée de pensées et de soucis.
Signification : Dans la même mesure ou proportion, en même temps.
Origine : Pour mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir le « fur ». Ce fur a connu plusieurs interprétations au fil des siècles : En effet au XVIème siècle, il se définissait come étant une valeur ou un prix en puisant ses origines du terme fuer du XIIème siècle dans le même sens. Le terme mesure s’est rajouté à l’expression à la fin du XVIIème siècle, pléonasme qui est un simple héritage de la rhétorique médiévale procédé courant et à la mode dans la littérature de l’époque.
Exemple d’utilisation : Charles, dès le retour de l’Abbé d’Armailhac…..va commencer ses biographies d’illustrations cléricales, et sera payé au fur et à mesure de ce quu’il fournira.
Signification : Avoir quelque chose de peu avouable dans sa vie,son passé, dont on ne tient pas à en parler.
Origine : Expression française qui serait une pure traduction de l’expression anglaise « a skeleton in the closet » du milieu du XIXème siècle de William Makepeace Thackeray.Le cadavre va se définir comme étant le secret bien caché, enterré dans un placard symbolisant un endroit peu sûr que l’on peut découvrir facilement.
Expression française synonyme : Avoir un squelette dans le placard.
Signification : A la surface de la peau et au sens figuré, superficiel en parlant d’une sensation ou d’un sentiment.
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir les termes qui la composent. La fleur de cette expression remonterait au XIIème siècle et viendrait du florem latin signifiant d’abord le plus fin de quelque chose dont découlerait le sens de meilleur et enfin surface. C’est donc à partir du sens de surface qu’apparait le groupe de mots « à fleur de » au XIVème. Le sens figuré de notre expression française est généralement utilisé dans le cas des relations amoureuses.
Exemple d’utilisation : Fraternité frivole, à fleur de peau et n’engageant à rien, éprouvée au hasard de quelques rencontres. (M. Leiris)