Toute faute mérite l’indulgence.
Maxime devenue expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIème siècle qui a servi à l’époque de Richelieu à exprimer le fait qu’il ne faut pas vouloir ou souhaiter la mort du pécheur. En effet, elle va être une sorte de conseil ou d’avertissement aux gens réputés sévères de ne pas juger hâtivement les autres et avoir assez de cœur à pardonner ceux qui tendent à se repentir.
Décrier systématiquement quelqu’un, nuire à sa réputation.
Expression française dont les origines remonteraient à l’époque de la chevalerie a été vulgarisée par Molière au milieu du XVIIème siècle dans ses œuvres (l’école des femmes et l’avare). Concernant les termes utilisés dans ce dicton, il faudrait rechercher leur signification dans le dictionnaire de l’époque. En effet, le verbe accommoder signifiait, depuis le XVIème siècle, habiller ou équiper et un chevalier accommodé de toutes pièces serait celui auquel il ne manquait rien à son armure.
Toute entreprise hasardeuse risque d’avoir des conséquences fâcheuses.
Expression française qui viendrait d’une coutume féodale selon laquelle les jours de fête, les paysans appelés manants qui pour amuser la galerie du seigneur jouaient à sauter au dessus d’un fossé large et plein d’eau où ils risquaient de tomber.
Selon d’autres interprétations, le dicton serait d’origine normande où dans le dialecte de la région le fossé serait un talus planté d’arbres entourant les habitations sur lequel, en oubliant de tourner on risquait une grave chute.
En tous les cas et quelques soit l’origine expliquée, les deux citées étant incertaines, il est toutefois sur que l’image du fossé va évoquer la hardiesse imprudente où il existe un risque impliqué par une décision téméraire alors que la culbute serait synonyme en langage argot à des notions de malheur et de malchance.
Sert à qualifier celui qui a fait une chose qu’on ne peut égaler.
Expression française attestée au XVIIème siècle qui s’explique par le fait que celui qui enlève l’échelle ne peut plus permettre à personne de monter à savoir qu’il n’y ait plus personne en compétition. L’origine viendrait du milieu des criminels de l’époque où l’échelle était l’objet culte des condamnés leur permettant de monter au gibet pour être pendu. La règle du jeu voulait que ce soit le plus coupable qui passait en dernier et qu’après lui on se devait de retirer l’échelle en question. De nos jours, avec l’abolition de la condamnation à mort, cette expression ne s’emploie plus qu’au figuré.
Accepter par mesure de prévoyance, une chose dont on a suffisamment.
Expression française qui puise ses origines dans le dictionnaire du droit où elle existe sous la forme « ce qui abonde ne nuit pas » au XVIIème siècle. Elle va tendre à expliquer que les formalités faites en trop n’empêchent en rien la validité d’un acte et serait une adaptation juridique du latin « quod abundai non vitiat »
On ne connaît la capacité d’un ouvrier que par la nature de son travail.
Locution proverbiale devenue expression française qui viendrait d’une fable de la Fontaine « Les abeilles et le frelon » où il fut question d’une dispute entre des abeilles et des frelons pour défendre la propriété d’une quantité de miel abandonnée. La guêpe priée de jouer le rôle de juge resta hésitante alors que le miel se gâtait. La meilleure solution fut trouvée par un abeille qui demanda à tout le monde de travailler et lequel de l’abeille ou du frelon arrivera à faire le meilleur miel car elle était sure du miel des abeilles que nul ne peut concurrencer et surtout pas le stérile frelon.
Seule une situation critique permet de se faire une opinion sur les qualités de quelqu’un.
Locution proverbiale devenue expression française où connaître va prendre le sens de reconnaître. Selon certaines interprétations, le dicton « au danger on reconnait les braves »viendrait des fables de la Fontaine relative à l’histoire du chasseur et du lion se basant sur la fausse bravoure de celui qui voulant capturer le fauve demanda au berger le gîte de l’animal mais dès qu’il l’aperçut chercha à s’esquiver. Depuis, les exemples de fausse bravoure ne cessent de pulluler.
Celui qui prête de l’argent est perçu comme un ami et même un sauveur par l’emprunteur mais il deviendra ennemi auprès de la même personne quand il devra rembourser son dû.
Proverbe devenue expression française qui traite un fait ayant existé dans tous les temps et en tout lieu : Toute personne qui a besoin d’emprunter de l’argent à autrui fera tout pour lui plaire mais dès qu’elle obtiendra satisfaction, elle fera en sorte de ne plus revoir l’individu en question.Il va s’en suivre donc une réaction assez détestable de ces mêmes prêteurs puisque la mauvaise foi des emprunteurs se transformera en méfiance par les prêteurs.
En cherchant à l’emporter sur d’autres
Expression française du XVème siècle sous cette forme mais a été retrouvée comme « qui mieux mieux » sans la conjonction « à » au XIIIème siècle. Au niveau grammatical, il va sans dire que ce dicton est construit sous la forme elliptique avec la répétition de mieux qui est un superlatif de l’adverbe signifiant de plus en plus fort.
Se battre en duel
Expression française de la fin du XVIème siècle mais qui existait bien avant sous la forme aller au pré. En effet depuis le XIIème siècle, il existait un emplacement à Paris non loin de Saint-Germain-des-Prés dénommé Pré-aux-Clercs où les écoliers de l’époque appelés clercs allaient profiter de leur temps de loisir pour s’amuser. Non loin de là, était situé une église qui ne voyait pas ces jeux d’un bon œil et il en découlait de perpétuelles disputes entre les écoliers dits clercs et les gens d’église.