Nier, ignorer.
Expression française qui puise ses origines avec le verbe aller dans le vocabulaire argot du début du XVIème siècle qui a existé au XVème siècle sous la forme de prendre le chemin de Niort. Toutefois, la version battre à Niort serait assez récente car créée au tout début du XXème siècle où le verbe battre ne serait pas synonyme de taper mais prend le sens argot de feindre. Le choix de la ville de Niort serait selon certaines explications lié à la ressemblance phonétique qui existe entre Niort et nier.
Flairer les meilleures occasions, être perspicace.
Expression française du milieu du XIXème siècle et qui puiserait ses origines dans le monde de la vénerie et signifie dans ce contexte avoir du flair. Elle serait donc une transformation de l’expression du XVIème à savoir avoir du nez qui qualifie le chien pouvant chasser par tous les temps. Depuis, avoir le nez creux est de plus en plus appliqué à l’homme décrivant celui qui est perspicace et dénicheur de bonnes affaires.
S’occuper de travaux insignifiants ou fictifs, réaliser quelque chose d’inutile.
Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle qui décrirait celui qui s’adonnerait aux tâches inutiles par comparaison à celui qui accompagneraient les poules pour aller uriner sachant fort bien que ces bêtes n’ont nullement besoin d’accompagnateur pour faire leurs besoins. De plus en regardant de plus près les poules, il s’avère que ces animaux ne pissent pas et dégagent en même temps urine et fiente ce qui accentue encore plus la manque d’utilité de ce travail en question.
Être sur le point de mourir.
Expression française qui se baserait sur une métaphore très ancienne de la vie représentée par une marche qui aboutit à la tombe avec pour dernier pas la glisse du deuxième pied dans le trou. Cette vision de la mort a vu le jour au XIVème siècle par Montaigne.
Être enroué, éprouver un embarras dans le gosier qui empêche de parler.
Expression française qui se baserait sur la métaphore du chat, animal poilu qui dans une gorge peut amener une sensation de gêne dans la parole.
Par contre la question qui se poserait serait de savoir pourquoi parmi les bêtes à poils ce fut le chat qui a été choisi. Il paraitrait que cela viendrait d’une confusion entre les termes matou et maton.
En effet, à la fin du XIème siècle et selon le dictionnaire de l’époque, le mot maton désignait le lait caillé dont le sens a vite évolué pour définir des amas et grumeaux en tout genre qui a tendance à obstruer les canaux de la gorge. Par extension cet amas a vite désigné une boule de poils ou de laines qui pourraient boucher elle aussi les orifices. De là l’expression devient « avoir un maton dans la gorge ».
Le matou quant à lui désigne tout simplement le félin en question et le passage de maton à matou s’est donc basé sur cette confusion. Par la suite et par le sens du matou, le chat a vite pris la place dans cette expression pour remplacer le maton et le matou et éviter ainsi toute forme de confusion.
Très mal à propos, au mauvais moment, en dérangeant fortement.
Expression française qui puise ses origines dans le passe-temps favori des français du XVIème siècle où il est d’usage de jouer aux quilles ; jeu qui demande entre autres une certaine adresse de la part des joueurs et le chien qui arrive en catastrophe peut maladroitement renverser les quilles et gâcher la partie. C’est donc pour cette raison qu’il ne serait pas le bienvenu dans la partie en question. Un chien dans un jeu de quilles a été vulgarisée par son introduction au cinéma comme titre d’un film de la deuxième moitié du XXème siècle.
Être triste, très malheureux.
Expression française familière qui se baserait sur un phénomène morphologique à savoir celui de la poitrine qui enfle et se serre au moment des crises d’angoisse. Dans un contexte médical pur, cela correspondrait à la fois à une certaine physiologie des voies respiratoires au moment des crises d’angoisse et de sanglots. Cela tendrait à décrire un état où la personne en question aurait la gorge serrée et la poitrine qui se gonfle. Cependant, dans le milieu linguistique, avoir le coeur gros se baserait plutôt sur des considérations physiologiques car la langue impose elle-même ces effets trompeurs pour évoquer des phénomènes plus ou moins imaginaires.
Remettre à plus tard ou éviter le sujet d’une discussion, éviter une situation, passer à un autre sujet sans conclure le précédent.
Expression française familière du début du XXème siècle qui puiserait ses origines dans le domaine sportif et plus précisément dans le monde du rugby. En effet, en ce domaine, botter en touche serait le fait de dégager la balle au pied de manière à ce qu’elle sorte en touche. C’est tout simplement une stratégie au rugby pour calmer le jeu et gagner du terrain. Selon d’autres interprétations, cette expression française puiserait ses origines dans un autre sport à savoir le football où la touche serait tout simplement la partie du terrain située à l’extérieur des limites latérales de l’aire de jeu. Aussi, botter en touche décrirait le fait de donner un coup de pied à la balle pour lui faire franchir cette ligne en question et par delà la mettre hors jeu et sortir d’une situation critique. Donc et quelque soit le sport utilisé pour décrire les origines de cette expression , le même sens a été utilisé en langage figuré pour expliquer le fait de se dégager habilement d’un débat en changeant ou en détournant la conversation.
Appeler les choses en leur nom, être franc et direct dans son langage, parler franchement de sujets délicats.
Expression française qui proviendrait dit-on d’une autre expression à savoir « il entend chat sans qu’on dise minet », c’est à dire comprendre sans grandes explications. Elle est généralement employée pour inciter toute personne à ne pas avoir peur d’appeler les choses par leur nom, de les dire telles qu’elles sont. En d’autres termes, elle incite à la franchise et surtout à être direct.
Selon certaines interprétations, au XVIIIème siècle et en langage argot le sexe féminin se disait chat et cette origine qualifiée d’obscène serait issue des expressions analogues grecques et latines, adaptées par l’auteur Rabelais et restent valables en français moderne.
Personne simple d’esprit, stupide, dérangé.
Expression française familière et péjorative, très ancienne par ailleurs qui puiserait ses origines dans les vieilles habitudes des femmes qui installaient le lit à bascule des bébés près du mur. Pour les endormir, les mères les berçaient en secouant ce landau à qui il arrivait de cogner à ce même mur provoquant des chocs sur l’enfant qui avaient comme effet de le rendre idiot selon les croyances populaires.